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Société - Restrictions bancaires

Des banques prises d'assaut par des déposants à Beyrouth et au Liban-Sud

Les développements concernant ces braquages sont assurés dans notre couverture en direct

Des banques prises d'assaut par des déposants à Beyrouth et au Liban-Sud

La Byblos Bank de Ghazieh, dans le sud du Liban, le 16 septembre 2022. Photo Mountasser Abdallah

Ça se dégrade davantage sur le plan bancaire : Deux déposants, à Beyrouth et au Liban-Sud, ont pris en otage vendredi des employés de banque et des citoyens afin de réclamer de pouvoir accéder à leurs propres économies bloquées illégalement depuis octobre 2019.

Si l'incident a été rapidement clos dans le Sud, le hold-up est toujours en cours à Tarik Jdidé, à Beyrouth, où un homme armé est entré dans une branche de la Blom Bank et s'y trouve toujours. Les forces de sécurité ont été déployées dans la zone et la situation semble être sous contrôle.

Devant une autre agence de la Blom, à Hamra, les badauds étaient partagés entre solidarité et condamnation de ce genre de braquages. Interrogée par L'Orient-Le Jour, une dame a déclaré que si une telle situation se produisait alors qu'elle était à la banque, elle aiderait le déposant, tandis qu'une autre estimait que "c'est égoïste, bientôt ils nous puniront tous, et il n'y aura plus d'argent dans les banques."

Hold-up à Ghazieh

Plus tôt dans la journée, un déposant, Mohammed Korkomaz, était entré dans la Byblos Bank de Ghazieh, au Liban-Sud, muni de ce qui semblait être une arme militaire. Il avait versé de l'essence dans la banque et menacé de brûler les lieux s'il ne pouvait pas retirer son dépôt. Le face-à-face a rapidement pris fin après l'intervention des forces de sécurité, selon le correspondant de L'Orient-Le Jour dans le Sud, Mountasser Abdallah. la nièce du déposant, Layla Assaf, a déclaré à L'OLJ que l'arme qu'il portait était factice.

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Avant de se rendre, M. Korkomaz a reçu une partie de son dépôt de 19.200 dollars, qu'il a pu remettre à une tierce personne pour le faire sortir de la banque. Mme Assaf a précisé que le montant total du dépôt s'élevait à environ 20.000 dollars. Elle a ajouté que son oncle est maintenant détenu au poste de police de la ville de Maghdouché (Sud), ainsi que son fils qui était avec lui à la banque, et attend l'ouverture d'une enquête.

Quatre prises d'otages en une semaine

Les événements de vendredi sont survenus deux jours après deux prises d'otages quasi simultanées au Liban mercredi, la première dans une agence de la Blom Bank à Sodeco, à Beyrouth, et la seconde dans une banque à Aley, au sud-est de la capitale. Ces actions ont été "coordonnées" par des associations de défense des droits des déposants, a confirmé à L'Orient-Le Jour l'avocat et activiste Rami Ollaik.

Suite à ces prises d'otages, l'Association des banques au Liban a annoncé jeudi que les agences bancaires seront contraintes de "prendre des mesures de sécurité préventives", tandis que la Fédération des syndicats des employés de banque au Liban a dénoncé le fait que "certains déposants mettent en danger la sécurité de nos collègues dans les agences et portent atteinte à [notre] dignité".

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Au cours des derniers mois, de multiples incidents similaires se sont produits, les dépôts étant détenus illégalement par les banques depuis octobre 2019.

Le 11 août, un client armé a braqué des employés et des clients pendant des heures à la succursale du quartier Hamra de la Federal Bank à Beyrouth. Il a été brièvement détenu par la police, a reçu 35 000 dollars et s'est vu dire qu'il allait entamer des négociations avec la Federal Bank pour exiger d'être autorisé à retirer le solde de son compte, soit 137.000 dollars. Des citoyens et des associations se sont mobilisés devant la banque en signe de solidarité.

En janvier dernier, un client en colère a pris en otage des dizaines d'employés et de clients dans une banque de la Bekaa après que la banque a refusé de lui verser ses économies en dollars. L'homme, qui a finalement obtenu gain de cause, s'est rendu à la police sans faire de victimes.

Ça se dégrade davantage sur le plan bancaire : Deux déposants, à Beyrouth et au Liban-Sud, ont pris en otage vendredi des employés de banque et des citoyens afin de réclamer de pouvoir accéder à leurs propres économies bloquées illégalement depuis octobre 2019.Si l'incident a été rapidement clos dans le Sud, le hold-up est toujours en cours à Tarik Jdidé, à Beyrouth, où un homme...

commentaires (7)

Bientôt les banques vont siffler la fin de la partie, et il n'y a aura plus de banque notes disponibles sur les guichets, que dans les ATM.

Céleste

19 h 33, le 16 septembre 2022

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Commentaires (7)

  • Bientôt les banques vont siffler la fin de la partie, et il n'y a aura plus de banque notes disponibles sur les guichets, que dans les ATM.

    Céleste

    19 h 33, le 16 septembre 2022

  • Même le pays le plus reculé et le peuple le plus pauvre au monde ne subissent pas les humiliations supportées par les libanais. Pas d’électricité publique, pas d’eau, pas de médicaments, pas de mazout, pas de sécurité publique, épargne séquestrée, monnaie à valeur inférieure à celle du Monopoly… mais le régime a accompli de très grandes réalisations comme combattre le terrorisme islamique de l’EI en le remplaçant par la menace permanente des armes du Hezbollah. Jamais de son histoire, pourtant mouvementée, le Liban n’aura connu pareil sort. Merci Monsieur le président Aoun d’avoir contribué par action ou par omission à nous anéantir

    Lecteur excédé par la censure

    15 h 33, le 16 septembre 2022

  • Vive le régime fort qui défend le prestige de l’Etat et se préoccupe de la récupération des droits spoiles des chrétiens (seulement ceux du CPL).

    Lecteur excédé par la censure

    15 h 27, le 16 septembre 2022

  • Il vous serait plus judicieux d'utiliser d'autres termes que : Ce nouveau hold-up par un Libanais qui cherche à accéder à sa propre épargne .... Ces pauvres individus ne cherchent qu'à recouvrer leur argent et dans l'affaire vous transformez les banquiers en victimes..

    C…

    12 h 54, le 16 septembre 2022

  • Après les files de la hontes devant les boulangeries, les pharmacies et les pompes à essence, épidémie de braquage de banque, jusqu'à maintenant sans victimes collatérales à part une majorité du peuple libanais (et non libanais vivant et travaillant dans ce pays)

    Khairallah Issam

    12 h 25, le 16 septembre 2022

  • DOIT-ON RECOURIR A LA FORCE POUR RECLAMER SON ARGENT DEVALISE PAR LA BANQUE ? EST-CE QU,ON VIT DANS UN ETAT DE DROIT ET QUI PERMET AUX DEVALISEURS BANQUIERS, SES COMPLICES, QUI LUI ONT DONNE LES ECONOMIES DES DEPOSANTS POUR DEPENSER ET VOLER ET S,ENRICHIR ? LES PYGMEES, LES HAUTS DE TAILLE ET TOUS LES CORROMPUS, VOLEURS ET MAFIEUX QUI SE SONT ENRICHIS ILLEGALEMENT DANS CE PAYS ET VOLER LES ECONOMIES DES GENS DEVRAIENT ETRE DEGAGES, JUGES, EMPRISONNES, TOUS LEURS BIENS LIQUIDES ET NON LIQUIDES INCLUS L,ARGENT FUITE EN LEURS NOMS ET CELUI DE LEURS FEMMES, ENFANTS ET PARENTS ET SOUS DES NOMS DIVERS ET DES SOCIETES OFF SHORE RECUPERES. IL FAUT RENDRE AUX GENS CE QUI LEUR APPARTIENT. RIEN D,AUTRE N,EST ACCEPTABLE ET LES INDEMNISER. LA JUSTICE DOIT PREVALOIR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 06, le 16 septembre 2022

  • ça y est :le chapelet commence à s'égrener...

    Citoyen Lambda

    11 h 45, le 16 septembre 2022

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