Un gouvernement corrompu, des communautés immigrées qui frôlent déjà un tiers de la population libanaise, une économie dans le coma, une devise incontrôlée, des traîtres corrompus dans toutes les administrations publiques, plus de cohésion nationale et des oligarchies qui dépouillent et organisent la ruine de tout un peuple, et on ose toujours se demander pourquoi nous n’avons plus ni électricité ni internet et pourquoi nous sommes revenus à l’âge de pierre ?
Quand le budget d’un ménage alloué uniquement à la nourriture est d’environ cinq fois le salaire minimum, ce salaire qui correspondait autrefois à près de 450 dollars au taux de change officiel et qui équivaut aujourd’hui à 20 dollars sur le marché noir, on comprend alors l’impossibilité pour tout Libanais de survivre dans ce paradis infernal. Au cours des deux dernières années, le prix des denrées alimentaires lui seul a grimpé de 700 %, le générateur du quartier a triplé les tarifs d’abonnement et exige désormais d’encaisser en dollars.
Même son de cloche à la rentrée scolaire ou universitaire ; il faudra assurer plus de vingt pour cent de la scolarité pour couvrir les frais divers, citons costumes, fournitures et imprévus... Et dans ce gouffre sans fond, il est grand temps que les chefs des partis et des tribus confessionnelles diverses qui se sont imposés depuis Taëf en 1989 libèrent de leur joug ces quelques grands penseurs qui nous restent et qui proposent des plans de sauvetage pour ce pays dont les citoyens réussissent et brillent partout dans le monde sauf sur leur territoire.
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