Aussi grandes que peuvent être les qualités du ou de la candidate à la présidentielle, le blocage et le marasme resteront en place. Qui au Liban pense qu’il y a encore un État, une république et des institutions? Qui encore croit que les dernières législatives peuvent changer la situation ?
Ne voyons-nous pas que tout au Liban est malheureusement devenu privé ? La santé, l’électricité, l’eau, l’enseignement, les plages, etc. Plus personne ne raisonne en termes étatiques ou publics. Trente ans de présidence n’ont servi à rien d’autre qu’à enfoncer le chaos. Parler aujourd’hui de présidence de la République au Liban est un oxymore.
Qui croit encore que le pays se relèvera tout seul ? Les parodies et les postures ne sont plus concevables et le citoyen ne peut plus encore se laisser piéger par des comédies et des jeux de rôles ou hypothéquer son avenir. Le citoyen a besoin du minimum vital et n’a pas besoin de présidence.
Les citoyens, pour vivre, ne peuvent compter que sur l’aide internationale. La tutelle et la démilitarisation sont la planche de salut. Un pays déclaré en faillite ne peut plus s’autogérer. Un administrateur judiciaire est chargé de mettre de l’ordre dans toute entreprise ruinée.
Le peuple seul devra se lever et trancher et non une poignée de députés souvent au-dessus des besoins vitaux qui ne comptent que sur des solutions privées confortables. Le simple citoyen par contre est démuni de tout, pour ne pas dire spolié de son argent et de son pays.
Aujourd’hui l’échéance n’est pas dans l’hémicycle. L’échéance est entre les mains du citoyen.
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