Rechercher
Rechercher

Direct Direct

Mikati désigné Premier ministre : retrouvez, ici, le déroulement de cette journée de consultations

Ce qu’il faut retenir

A l'issue des consultations parlementaires contraignantes, Nagib Mikati a été désigné Premier ministre.

Il a obtenu 54 voix.

Vingt-cinq députés ont nommé Nawaf Salam, 46 ont voté blanc.


18:10 heure de Beyrouth

Chère lectrice, cher lecteur,

Merci d'avoir suivi cette couverture en direct des consultations parlementaires contraignantes. Nous le refermons maintenant.

Nous vous laissons avec un peu de lecture, un portrait politique de Nagib Mikati, en attendant les décryptages de cette journée qui ne vont pas tarder.

18:02 heure de Beyrouth

Conformément à la tradition qui veut qu'il s'entretienne avec les anciens Premiers ministres, M. Mikati sera reçu cet après-midi par Fouad Siniora et Tammam Salam, Saad Hariri se trouvant actuellement à l'étranger. Autre étape prévue au calendrier du Premier ministre désigné : les consultations non contraignantes avec les groupes parlementaires, qui auront lieu lundi et mardi à la Chambre, en vue de prendre l'avis des différents blocs sur la formation du cabinet.

17:53 heure de Beyrouth

De Baabda, après une réunion avec Michel Aoun et Nabih Berry, Nagib Mikati accepte sa désignation pour former un nouveau gouvernement. Il souligne la nécessité de "coopérer afin de sauver le pays et le peuple de la crise actuelle", notant que "le sauvetage est une responsabilité collective". "Nous pouvons, ensemble, sauver le pays (...) en mettant de côté les différends personnels", affirme-t-il, assurant "tendre la main à tout le monde sans exception". "Nous avons perdu assez de temps et perdu des chances de soutien de la part de pays étrangers", souligne-t-il, notant que le Liban est désormais face à une alternative : "un effondrement total ou un sauvetage graduel". Revenant sur l'accord préliminaire signé avec le FMI pour un plan d'aide de 3 milliards de dollars, le nouveau PM désigné souligne l'importance de "coopérer avec le Parlement pour voter les lois liées aux réformes avant de poursuivre les négociations et de signer un accord final avec l'institution monétaire". "Le FMI est un passage obligatoire vers le salut", insiste-t-il. Dans une pique implicite à Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, parti qui a continuellement dirigé le ministère de l'Energie au cours des 14 dernières années, il déclare que son gouvernement "va lancer les étapes nécessaires pour trouver une solution à la crise de l'électricité, qui épuise le Trésor", appelant tout le monde à participer à ce chantier "sans conditions préalables".

Le plan de l'électricité avait provoqué des tensions entre Nagib Mikati et le ministre sortant Walid Fayad lors de la dernière réunion du gouvernement précédent. 


(Photo : Nabih Berry, Michel Aoun et Nagib Mikati à Baabda après les consultations parlementaires. Crédit Dalati et Nohra)

17:47 heure de Beyrouth

Nagib Mikati, service minimum : nous vous proposons un retour sur le parcours politique de celui vers qui l’on revient systématiquement quand il n’y a plus d’autres alternatives...

17:26 heure de Beyrouth

Le score de Nagib Mikati, vétéran de la politique libanaise, est largement en-deçà de celui qu'il avait obtenu en juillet 2021, lorsqu'il avait été chargé de former son précédent gouvernement. A l'époque, 72 députés lui avaient accordé leur voix.

17:09 heure de Beyrouth

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati est arrivé au palais présidentiel de Baabda où il doit s'entretenir avec le chef de l'État Michel Aoun et le chef du Législatif Nabih Berry. 

17:07 heure de Beyrouth

Baabda annonce que Nagib Mikati est désigné Premier ministre à l'issue des consultations parlementaires contraignantes. Il a obtenu 54 voix, contre 24 pour Nawaf Salam. On compte également 47 votes blancs, un pour Saad Hariri et un pour Rawaa Hallab. Le total est donc de 127, Achraf Rifi ayant boycotté le scrutin. 

17:05 heure de Beyrouth

Derniers à être reçus par le chef de l’État, les trois députés arméniens, Hagop Pakradounian, Hagop Terzian et Georges Bouchikian nomment Nagib Mikati.

17:05 heure de Beyrouth

Le bloc du Liban Fort a décidé de ne pas nommer de Premier ministre.  "Nagib Mikati a parlé de la difficulté de former un nouveau gouvernement", justifie son chef Gebran Bassil. Il évoque également "l'échec à résoudre les problèmes de base tels que ceux relatifs à la Banque du Liban, aux frontières et autres". "Il n'y avait aucun autre candidat qui avait des chances, sinon nous aurions pris une autre position", ajoute-t-il.


Le député Mohammad Yehia (groupe CPL, Liban-Nord I) décide, lui, de désigner M. Mikati. 

16:43 heure de Beyrouth

La question des réfugiés syriens devrait également occuper le futur cabinet. En effet, le Liban a officiellement fait part à l'ONU, fin avril, de son incapacité à continuer à accueillir ces réfugiés, arguant du poids qu'ils pèsent sur les infrastructures du pays, en plein écroulement. Alors que Nagib Mikati a menacé lundi d'expulser ces réfugiés, qui ne sont officiellement pas reconnus comme tels par Beyrouth mais comme des "déplacés", si la communauté internationale n'aidait pas à les rapatrier en Syrie, le ministre sortant des Affaires sociales Hector Hajjar a de son côté annoncé qu'il s'apprêtait à lancer une initiative pour le retour des réfugiés syriens, sans toutefois donner plus de détails. 

16:27 heure de Beyrouth

Le groupe parlementaire du "Développement et de la Libération", du mouvement Amal, a nommé Nagib Mikati, annonce le député Michel Moussa au nom du groupe, qui compte 15 députés. Cela porte donc à 50 le nombre de voix pour le Premier ministre sortant, ce qui garantit sa nomination.


(Le groupe parlementaire du mouvement Amal reçu par le président Michel Aoun à Baabda. Photo Twitter/LBpresidency)

16:08 heure de Beyrouth

Le député indépendant Abdel Karim Kabbara nomme Nagib Mikati, affirmant que selon lui, il demeure "le plus capable de diriger dans la période actuelle".

15:46 heure de Beyrouth

Parmi les autres dossiers que devra prendre à bras le corps les membres du futur gouvernement, on compte également le dossier de l'électricité, alors que le rationnement est dantesque, et les différentes initiatives lancées par le ministère de l'Energie pour y faire face. Le futur cabinet devra notamment mener à bien le projet d'importation de gaz en provenance d'Egypte et d'électricité jordanienne, via la Syrie. Si un accord a été signé par le ministère de l'Energie le 21 juin avec Le Caire, les importations de courant jordanien doivent encore être concrétisées dans une entente similaire et, surtout, le gouvernement devra assurer leur financement via un accord avec la Banque mondiale et leur exemption de sanctions américaines, Washington pénalisant toute entité ou personne qui collabore avec le régime de Bachar el-Assad. 

15:37 heure de Beyrouth

Après les entretiens du président Aoun avec les députés indépendants et issus de la contestation, le décompte des voix (91 députés sur 127) est le suivant :

- Pour Nagib Mikati : 34. M. Mikati, qui devrait bénéficier des voix des 15 députés du mouvement Amal, est assuré de sa propre succession à la tête du gouvernement.

- Pour Nawaf Salam : 25

- Votes blancs : 30

- Saad Hariri : 1

- Rawaa Hallab : 1

15:26 heure de Beyrouth

Les députés de la contestation, qui n'ont toujours pas réussi à former un groupe parlementaire, se sont malgré tout entretenus ensemble avec le président Aoun. S'exprimant au nom du groupe, le député Firas Hamdane indique que dix députés ont voté pour Nawaf Salam : Melhem Khalaf, Paula Yaacoubian, Marc Daou, Rami Finge, Wadah Saddek, Yassine Yassine, Ibrahim Mneimné, Firas Hamdane et Michel Doueihy. Élias Jaradé, Cynthia Zarazir et Halimé Kaakour, se sont, eux abstenus de nommer un PM.

Les députés ont espéré que le nouveau gouvernement mettra fin au système des quotes-parts, veillera sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, respectera une politique extérieure qui sert l'intérêt du Liban et mettra en place des réformes pour freiner l'effondrement économique dans le pays.

15:19 heure de Beyrouth

Après la nomination du Premier ministre, les tractations gouvernementales devront être menées en parallèle à une remise sur le tapis du dossier des négociations sur la frontière maritime avec Israël. Ces dernières avaient été suspendues suite à des revendications maximalistes faites par la délégation de négociateurs et soutenues par des experts civils et militaires. Le dossier a été réactivé avec l'arrivée d'une unité d'exploitation gazière. Pour tenter de calmer le jeu, alors que le ton montait entre le Hezbollah et les Israéliens, Washington, qui parraine les négociations entre Beyrouth et Tel Aviv, a dépêché son émissaire Amos Hochstein et les autorités libanaises ont présenté au médiateur US une revendication unifiée, la première depuis la suspension des pourparlers : la totalité du champ de Cana, dont 80 % de la surface se trouve dans le bloc 9, soit au nord de la ligne 23, qui délimite officiellement la Zone économique exclusive libanaise, et 20 % au sud de cette ligne. La revendication libanaise a toutefois été formulée sur la base d’une ligne qui ferait un léger crochet au niveau de Cana de sorte à ce que l'ensemble de ce champ soit inclus dans la partie libanaise pour ensuite redevenir une ligne droite. Or toute modification des revendications officielles libanaises enregistrées en 2011 auprès des Nations unies doit faire l'objet d'un amendement du décret 6433/2011, qui doit être approuvé par le gouvernement lors d'une réunion du Conseil des ministres. 

15:08 heure de Beyrouth

Les entretiens ont repris peu après 14h30.

Le député Firas Salloum nomme le Premier ministre sortant Nagib Mikati, justifiant son choix par le fait que le programme de Nawaf Salam n'est, selon lui, "pas connu". "Cette nomination ne veut pas dire que j'octroie ma confiance au gouvernement qu'il formera. Cela dépendra du plan de redressement qu'il suivra et de son respect de la représentation des alaouites comme du reste des composantes confessionnelles".

Le député Charbel Massaad a choisi de son côté de ne nommer personne. Selon lui, M. Mikati fait partie du système politique qui a échoué dans la gestion de la crise qui frappe le pays. Il relève que le gouvernement actuel n'a pas effectué de suivi au niveau de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth et précise ne pas avoir voté pour Nawaf Salam parce que ce dernier n'a pas présenté de "programme".

Le député Bilal Houchaimi nomme Nagib Mikati, saluant le plan de redressement que son gouvernement a suivi.

Le choix de Ghassan Skaff se porte sur Nawaf Salam. "Je ne l'ai pas nommé pour sa personne mais pour ce qu'il représente en tant que nouvelle personnalité indépendante et transparente, tant sur la scène locale qu'internationale", affirme-t-il.

Le député Ihab Matar nomme la professeure Rawaa Hallab, espérant que de nouvelles personnes compétentes accèdent au pouvoir.

Le député Nabil Badr opte pour la nomination de Nagib Mikati qui, selon lui, "connaît bien les dossiers" sur la table, notamment les négociations avec le FMI et la délimitation de la frontière maritime avec Israël. 

15:02 heure de Beyrouth

Le futur gouvernement devra faire face à plusieurs défis de taille, alors que le Liban s'enfonce dans une crise économique parmi les pires que le monde ait connu le 19e siècle, selon la Banque mondiale. Un des premiers défis du futur exécutif sera de mettre en place les réformes attendues pour certaines depuis des années par la communauté internationale pour débloquer des fonds et venir en aide au Liban. Le FMI fait partie des institutions internationales qui attendent de telles réformes afin de concrétiser l'accord préliminaire conclu début avril avec le gouvernement Mikati. Sont notamment attendus : l'adoption du plan de redressement préparé par le vice-président du Conseil Saadé Chami, l'approbation d'une loi d'urgence sur la résolution des problèmes bancaires, des audits des 14 plus grandes banques, qui représentent l'essentiel du secteur ou encore une modification de la loi sur le secret bancaire afin qu'elle réponde aux normes internationales.

13:47 heure de Beyrouth

Après la pause, le chef de l'Etat devra recevoir, à partir de 14h30, vingt autres députés indépendants, dont les 13 issus de la contestation qui, selon notre correspondante Hoda Chédid, se présenteront ensemble devant Michel Aoun bien qu'ils ne constituent pas un bloc officiel et que leurs avis sur la nomination d'un Premier ministre soient partagés. Ils seront suivis par le groupe parlementaire du mouvement Amal, du président de la Chambre Nabih Berry, et par le bloc aouniste, accompagné des trois députés arméniens. 

13:34 heure de Beyrouth

Profitons de la pause-déjeuner prise à Baabda pour faire le point sur les voix accordées par les groupes reçus jusqu'à présent par le président.

Sur les 72 députés reçus jusqu'à présent (sur un total de 127 et non 128, Achraf Rifi boycottant les consultations) :

- 31 ont nommé Nagib Mikati ;

- 14 ont accordé leur voix à Nawaf Salam ;

- 26 n'ont nommé personne ;

- 1 voix a été accordée à Saad Hariri par le député Jihad el-Samad.


(Photo : Michel Aoun recevant le groupe parlementaire du Hezbollah. Crédit Dalati et Nohra)

13:08 heure de Beyrouth

Les députés Nehmat Frem et Jamil Abboud, formant le groupe du "Projet de la nation humaine", ne se sont pas exprimés d'une seule voix : le premier n'a nommé personne, et le second a nommé Nagib Mikati.


(Photo : Michel Aoun s'entretenant avec les députés Nehmat Frem et Jamil Abboud. Crédit Dalati et Nohra)

13:01 heure de Beyrouth


12:56 heure de Beyrouth

Les députés indépendants Abdel Rahman Bizri et Michel Daher ne nomment personne pour le poste de Premier ministre. Jihad el-Samad, député sunnite pro-syrien, nomme ironiquement l'ex-Premier ministre Saad Hariri, qui a suspendu sa participation de la vie politique fin janvier, invoquant "la fragmentation de la décision sunnite".

M. Daher a, lui, critiqué, la façon dont Nagib Mikati a abordé le plan de redressement du pays. 

12:33 heure de Beyrouth

Parmi les députés indépendants reçus à la suite, Jamil el-Sayyed, Fouad Makhzoumi et Oussama Saad ne nomment personne pour la présidence du Conseil. Hassan Mrad et Jean Talouzian nomment Nagib Mikati.

Prenant la parole après leurs entretiens avec Michel Aoun, Jamil el-Sayyed qualifie les consultations de "folklore" qui n'a "aucun impact positif pour les gens". M. Makhzoumi reproche, lui, à Nawaf Salam de ne pas avoir pris de position claire concernant plusieurs dossiers comme les armes du Hezbollah ou le plan de redressement du pays et à Nagib Mikati de représenter la classe dirigeante actuelle. Pour justifier son choix, Oussama Saad dénonce de son côté la "destruction du pays qui est due à l'échec des dirigeants".

12:25 heure de Beyrouth

"Nous n'avons nommé personne", déclare Georges Adwane au nom du groupe dit de la "République forte", des Forces Libanaises (FL), conformément à ce qu'avait annoncé le chef des FL Samir Geagea mercredi. La raison ? "Notre groupe essayait récemment de rassembler les forces de l'opposition autour de la question de la souveraineté du pays, afin d'avoir une position unique sur la nomination du Premier ministre. Malheureusement, nous avons échoué sur ce point", ajoute M. Adwan, affirmant que son groupe "continuera d'essayer" de construire un camp défendant la souveraineté du Liban au Parlement. Concernant Nawaf Salam, le député Adwane réitère les justifications avancées par Samir Geagea pour ne pas le nommer : "Il ne nous a pas contactés. Il aurait dû nous contacter et nous parler de son programme".


(Photo : Les 19 députés du groupes des Forces Libanaises s'entretenant avec le président Aoun à Baabda. Crédit Twitter/LBpresidency)

12:12 heure de Beyrouth

La formation des cabinets au Liban s'avère souvent problématique, en raison des revendications des différentes formations, qui veulent s'arroger des ministères considérés comme pouvant s'avérer juteux ou bénéficier à leurs réseaux de clientélisme, et des tiraillements et tensions entre les parties.

Le gouvernement de Nagib Mikati avait ainsi été formé en septembre 2021, après treize mois de tractations suite à la démission du cabinet de Hassane Diab, en août 2020, dans la foulée de la double explosion au port de Beyrouth du 4 août. Avant M. Mikati, deux Premiers ministres désignés avaient jeté l'éponge : l'ambassadeur Moustapha Adib, qui s'était rétracté après un mois face aux revendications des différentes parties, auxquelles il n'entendait pas céder, et notamment l'octroi du ministère des Finances aux chiites alors qu'il prônait une rotation des portefeuilles entre les communautés. L'ex-Premier ministre Saad Hariri avait alors été désigné, mais sa tentative de mise sur pied d'une équipe avait été marquée par de vives tensions avec la présidence et son camp, sur fond de querelle liée aux prérogatives du chef de l'Etat dans la formation du gouvernement. 

12:01 heure de Beyrouth


11:59 heure de Beyrouth

Les députés Michel Moawad et Adib Abdel Massih nomment Nawaf Salam, "le meilleur choix parmi les options sur la table", selon M. Moawad. Ces deux députés se sont présentés seuls sous la dénomination du groupe du "Nord de la confrontation", malgré l'annonce mercredi de la formation d'un bloc commun avec les députés Achraf Rifi et Fouad Makhzoumi. "L'opposition ne peut pas continuer comme ça, en rang dispersé. Cette dispersion va laisser le Liban en otage dans les mains d'une milice, dans l'humiliation, poursuit M. Moawad. Nous ne pourrons pas être une force du changement si nous n'unissons pas nos efforts", ajoute-t-il. 


(Crédit photo Dalati et Nohra)

11:44 heure de Beyrouth

Les tractations pour la mise sur pied du cabinet ne devraient commencer qu'après la nomination du Premier ministre mais, d'après certains observateurs, le grand bazar a déjà commencé, en amont des consultations contraignantes. Ainsi, selon certaines sources citées par notre chroniqueur Mounir Rabih, les aounistes auraient déjà réclamé, une fois de plus, les ministères des Affaires étrangères et de l’Énergie. Le CPL a toutefois démenti samedi dernier de telles revendications. Si le mouvement chiite Amal, du chef du législatif Nabih Berry, a mis en garde, lundi, contre toutes "conditions" posées par les différentes formations politiques, ce parti et son allié chiite du Hezbollah ont insisté ces dernières années pour garder le ministère des Finances dans le giron chiite. 

Les joumblattistes ont pour leur part réitéré lors des consultations qu'ils ne souhaitaient pas prendre part au futur cabinet, alors même que le patriarche maronite Béchara Raï avait plaidé pour la formation rapide d’un gouvernement qui soit "représentatif au plan national", ce qui sonnait comme une invitation aux forces chrétiennes surtout, mais aussi à l’ensemble des forces de l’opposition, à ne pas bouder le prochain cabinet.

11:37 heure de Beyrouth

Le groupe du Hezbollah nomme, comme cela était attendu, Nagib Mikati. "Toutes les opportunités doivent être saisies et les obstacles aplanis pour former un cabinet", affirme Mohammad Raad au nom de son bloc, appelant au "réalisme" et à faire passer "l'intérêt national" avant toute autre considération.

"Nous avons nommé Nagib Mikati", déclare de son côté le député Imad el-Hout, de la Jamaa Islamiya. 

11:32 heure de Beyrouth

Retrouvez ci-dessous un graphe, mis à jour en direct, des votes accordés aux différents candidats à la présidence du Conseil, répartis par groupe parlementaire.


11:09 heure de Beyrouth

Le groupe dit de l'Association des projets caritatifs (Ahbache), composé des députés Taha Naji et Adnane Traboulsi, nomme Nagib Mikati. "La durée de vie du cabinet sera courte, mais sa mission importante", déclare M. Naji.

11:07 heure de Beyrouth

La durée de vie du gouvernement, quand il sera formé, s'étalera de l'obtention de la confiance du Parlement à l'élection d'un nouveau président. Celle-ci devra avoir lieu avant la fin du sexennat de Michel Aoun, fin octobre 2022. Au vu des difficultés souvent rencontrées pour former une nouvelle équipe ministérielle au Liban, des observateurs craignent qu'aucun cabinet ne voie le jour avant cette échéance. L'éclatement politique de la Chambre, où aucune partie ne semble avoir la majorité, laisse également craindre que l'élection présidentielle ne pose problème. 

11:04 heure de Beyrouth

Le bloc national indépendant, composé des deux députés des Marada, Tony Frangié et Melhem Tok, ainsi que de Farid Haykal el-Khazen et Michel el-Murr, nomme Nagib Mikati. Melhem Tok, en voyage, n'était pas présent à Baabda mais avait donné procuration à M. Frangié pour son vote. Cette nomination est "dans l'intérêt du pays", a déclaré M. el-Khazen, selon qui "celui qui a le plus de chance de former rapidement un cabinet est M. Mikati".

Répondant à une question concernant son inclusion dans ce bloc, Michel el-Murr, qui était annoncé sur le programme des convocations comme député indépendant, a évoqué des "principes partagés" avec ses collègues. Selon notre correspondante Hoda Chédid, tout groupe parlementaire de plus de trois députés peut demander à être représenté au gouvernement par un ministre, même de manière indirecte.


La Rencontre démocratique, groupe parlementaire du Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt, nomme Nawaf Salam. Dans une brève prise de parole, le député Teymour Joumblatt affirme que le PSP ne souhaite pas participer au futur cabinet, mais aidera à sa formation.


(Photo : Michel Aoun recevant les députés de la Rencontre démocratique. Crédit : Dalati et Nohra)

10:58 heure de Beyrouth

A l'issue de ses consultations avec les parlementaires, le président libanais devra annoncer officiellement le nom de la personnalité sunnite qui sera chargée de former le futur gouvernement. Ce Premier ministre désigné sera alors convoqué à Baabda où il s'entretiendra avec le chef de l'Etat et le président de la Chambre, Nabih Berry. Il convoquera ensuite les groupes parlementaires pour des concertations non-contraignantes, au cours desquelles chaque bloc devra donner sa vision de la future équipe ministérielle. Commenceront alors les tractations entre les formations politiques et avec le président Aoun, pour la répartition des portefeuilles. 

10:47 heure de Beyrouth

Les quatre députés du parti Kataëb nomment l'ex-ambassadeur du Liban aux Nations unies, Nawaf Salam. "Nous avons essayé de jouer notre rôle de parti de l'opposition en proposant un Premier ministre qui a une vision différente de la gestion de la crise", déclare le député Samy Gemayel pour justifier son choix. "Nous espérons que nous ne tomberons pas dans la logique du +pas de gouvernement avant la présidentielle+". 


(Photo : Michel Aoun recevant les députés du parti Kataëb. Crédit Dalati et Nohra)

10:36 heure de Beyrouth

Le groupe parlementaire de la Modération nationale, qui rassemble six députés du Nord (Akkar, Minié et Denniyé) apparentés au Courant du Futur de Saad Hariri annonce nommer Nagib Mikati. "Nous espérons qu'après la nomination du Premier ministre, la formation du gouvernement ne tardera pas, parce que tout retard risque d'aggraver l'effondrement" du pays, a déclaré le député Walid Baarini (Akkar). 

10:34 heure de Beyrouth

Nous vous expliquons dans cet éclairage pourquoi Nawaf Salam a perdu sa chance d’être nommé Premier ministre : Nawaf Salam : chronique d’une débâcle de l’opposition

10:31 heure de Beyrouth

"J'ai refusé de nommer qui que ce soit", affirme le vice-président du Parlement Elias Bou Saab qui a ouvert le bal des consultations. "La situation est floue concernant la formation d'un gouvernement", a-t-il ajouté, estimant que Nagib Mikati a le plus de chances d'être reconduit à son poste de Premier ministre. M. Bou Saab a ajouté que la situation actuelle du Liban "ne peut supporter aucun report", et espère que la formation du prochain gouvernement "qui incombera probablement à M. Mikati" se fera rapidement.


(Photo : le président Aoun recevant le vice-président de la Chambre Elias Bou Saab à Baabda. Crédit Dalati et Nohra)

10:21 heure de Beyrouth

Le député sunnite de Tripoli Achraf Rifi annonce qu'il boycotte les consultations, selon un communiqué publié via l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il justifie cette décision par son "sens de la responsabilité vis-à-vis des Libanais qui seront abandonnés (par les autorités, ndlr) à cause de l'obstruction permanente, avant et après la nomination d'un Premier ministre" et dénonce une "classe dirigeante destructrice et un mandat prêt à déchirer le pays au profit du gendre", une allusion à Gebran Bassil, président du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et gendre du président Michel Aoun. 

10:17 heure de Beyrouth

En attendant l'arrivée et les prises de position des premiers députés à Baabda, retrouvez ici notre éclairage sur l'issue probable des consultations : Mikati grand favori, mais...

10:07 heure de Beyrouth

Chères lectrices, chers lecteurs, nous lançons cette couverture en direct des consultations parlementaires contraignantes, visant à nommer un successeur à Nagib Mikati à la présidence du Conseil. 

commentaires (7)

Effectivement ce fut une journée illustre qui rivalise, par son importance, seulement avec le D day en Normandie et les premiers pas d'un humain sur la lune, ... Oh et bien sûr avec Gérald Ford trébuchant à sa descente de l'avion...

Wlek Sanferlou

15 h 00, le 24 juin 2022

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Effectivement ce fut une journée illustre qui rivalise, par son importance, seulement avec le D day en Normandie et les premiers pas d'un humain sur la lune, ... Oh et bien sûr avec Gérald Ford trébuchant à sa descente de l'avion...

    Wlek Sanferlou

    15 h 00, le 24 juin 2022

  • DANS LA GRANDE ETABLE LES MEMES ANIERS SE SUCCEDENT A EUX-MEMES ! O PEUPLE, JE TE PLAINS MAIS AUSSI JE T,ACCUSE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 29, le 23 juin 2022

  • Pitoyable!

    Samir Tabet

    16 h 07, le 23 juin 2022

  • Mikati candidat des integristes moyennageux de tous poils (de barbe) : Hezb, Jamaa Islamiya, Ahbache, Wahhabites du Futur.... Il ne lui manque que Daech et Al Nosra.

    Michel Trad

    12 h 27, le 23 juin 2022

  • LES CONSULTATIONS DE LA MASCARADE DEJA DEBATTUES ET MARCHANDEES ENTRE TOUS LES MAFIEUX QUI NOUS ONT DEVALISE. CONSENSUS = PARALYSIE = CORRUPTION = MAFIOSITE. - PEUPLE LIBANAIS VOUS EN ETES RESPONSABLE. VOUS AURIEZ PU TOUT CHANGER. VOUS NE L,AVEZ PAS FAIT. DOMMAGE POUR LE PAYS ET POUR VOS FAMILLES QUE VOUS AVEZ CONDAMNEES A LA FAIM ET AU DESESPOIR VOIRE VOS ENFANTS A L,EMIGRATION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 15, le 23 juin 2022

  • Ne pas nommer c’est donner le choix et le plein pouvoir aux fossoyeurs de notre pays. Assez vous payez notre tête.

    Sissi zayyat

    10 h 46, le 23 juin 2022

  • Nos amis sunnites sont toujours "orphelins" de leurs grand frère Saad Hariri, par son absence plutôt son "abandon de poste" laisse tant de déboussolés. Saad revient, tu manques.

    Nabil

    10 h 32, le 23 juin 2022

Retour en haut