Le mouvement chiite Amal a mis en garde, lundi, contre tout "atermoiement" et "conditions" posées par les différentes formations politiques pour la mise sur pied du futur gouvernement au Liban, alors que les consultations contraignantes entre les groupes parlementaires et le chef de l'État doivent avoir lieu jeudi en vue de nommer un Premier ministre. Dans le passé, le mouvement du chef du Législatif Nabih Berry et le Hezbollah avaient insisté pour garder le ministère des Finances dans le giron chiite.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique d'Amal "appelle à ne pas perdre un temps précieux et ne pas entrer dans les dédales des atermoiements et des conditions posées de part et d'autre", estimant que le pays "ne peut laisser passer aucune opportunité" de se redresser. La formation de gouvernements au Liban prend souvent de longs mois, face aux revendications des différents parties et communautés.
Appelant de ses vœux un gouvernement "capable de faire face aux défis et aux crises qui frappent tout le peuple Libanais", le mouvement Amal presse encore les différents camps de ne pas chercher à "servir leurs propres intérêts" dans le processus de formation du nouveau cabinet.
Le mouvement de M. Berry affirme également que le prochain gouvernement devra se pencher de nouveau sur le plan de redressement économique du pays, alors que le Liban est enlisé dans la plus grave crise économique de son histoire. Il exprime par ailleurs son "étonnement quant à la gestion des crises par le gouvernement actuel ainsi que sa négligence de la grève du secteur public", lancée lundi dernier.
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