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Nos Lecteurs ont la Parole

Recueil pour un mariage persévérant

Il y a un apprentissage ardu dans ce processus désordonné que l’on appelle le mariage. Il faut apprendre à s’aimer chaque jour qui passe. Aussi, il faut batailler fermement et inlassablement pour sauver son couple et, dans la foulée, préserver sa famille. Il ne faut surtout pas renoncer et plier bagage au moindre désaccord. Bien sûr que la noirceur existe autour de nous. Il suffit de ne pas lui ouvrir la porte. Résistons donc aux assauts vils de l’extérieur. Restons dignes même quand des actes répréhensibles sont commis sans vergogne et en toute effronterie. Gardons notre sang-froid et réprimons les sentiments négatifs comme la rancune, l’amertume, la jalousie ou la convoitise. Ne regardons pas en arrière. Le passé ne doit servir que de leçon pour mieux apprendre. Il faut toujours garder à l’esprit que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. C’est plutôt une mer capricieuse et tumultueuse qui cache dans son lit de multiples embûches, rochers et torrents. Le simple fait de rester ensemble dans un mariage douloureux est, de prime abord, un choix laborieux. Mais la persévérance finira par porter ses fruits. Au final, le couple qui persévère contre vents et marées sera submergé de gratitude et de béatitude. Il découvrira alors une mer sereine qui danse tendrement sous un ciel bleu empli d’enchantement et d’épanouissement.

La recette secrète d’un mariage persévérant nous est révélé subtilement dans Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Il suffit d’apprivoiser son conjoint à la manière du Petit Prince qui apprend à apprivoiser le renard, c’est-à-dire un jour à la fois. Il suffit de s’approcher d’un pas, de se regarder tendrement dans les yeux, d’arroser nos quotidiens de bonnes intentions, d’étouffer les mots qui blessent et d’énoncer authentiquement les mots tendres qui mettent du baume au cœur. Il est aussi nécessaire d’apprendre à se connaître patiemment, sans brûler les étapes et sans formuler des jugements prématurés. Avec le passage du temps, le couple persévérant se délectera ensemble des simples plaisirs de la vie, comme par exemple écouter avec délice les cris joyeux de leurs petits-enfants résonnant dans la terrasse de leur maison familiale. Lorsque l’on aime vraiment, les choses les plus insignifiantes prennent alors une signification importante.

D’ailleurs, les statistiques confirment les bienfaits d’un mariage persévérant. Une étude longitudinale réalisée en 2002 par une sociologue de l’Université de Chicago, Linda Waite, révèle que deux adultes malheureux sur trois qui ont évité le divorce ou la séparation se sont retrouvés heureux cinq ans plus tard. En outre, il est démontré que le divorce ne réduit pas nécessairement les taux de dépression et de désenchantement. Naturellement, il y a des cas extrêmes où le divorce est inévitable, comme, par exemple, la violence conjugale. Mais pour les personnes vivant dans des mariages non extrêmes mais a priori compliqués, la persévérance du mariage est un choix fortement souhaitable selon de nombreux experts scientifiques. Il faut se souvenir que le bien-être matériel, la beauté physique et la popularité sont des plaisirs éphémères qui n’assurent pas une satisfaction durable. Par contre, la vraie complicité et la profonde amitié qu’engendre l’amour durent toute une vie.

De surcroît, les couples qui divorcent ne tiennent souvent pas compte de la souffrance psychologique qu’ils risquent d’infliger à leurs enfants. Ces petits êtres innocents et fragiles ne méritent ni la solitude, ni la négligence, ni l’abandon. Quand leurs parents divorcent, les enfants ont tendance à avoir alors un sentiment de rancœur mêlé de culpabilité. Certains essayeront de se venger de leur destin cruel. Ils opteront pour l’alcool ou la drogue, voire l’agression ou la violence. D’autres, plus chanceux, s’en sortiront tant bien que mal en se réfugiant dans les bras d’une nouvelle tendresse. Cependant, rien dans ce bas monde, absolument rien, ne pourrait remplacer une mère et un père unis dans l’amour et la tendresse.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Il y a un apprentissage ardu dans ce processus désordonné que l’on appelle le mariage. Il faut apprendre à s’aimer chaque jour qui passe. Aussi, il faut batailler fermement et inlassablement pour sauver son couple et, dans la foulée, préserver sa famille. Il ne faut surtout pas renoncer et plier bagage au moindre désaccord. Bien sûr que la noirceur existe autour de nous. Il suffit de...
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