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Campus - ENTREPRENEURIAT

Badeel, une alternative au chômage des jeunes au Liban

En partenariat avec ForwardMENA (Beirut Digital District), le Centre d’employabilité francophone de l’Agence universitaire de la francophonie lance l’initiative Badeel, un préincubateur destiné à préparer les étudiants libanais à l’entrepreneuriat.

Badeel, une alternative au chômage des jeunes au Liban

Le préincubateur, pensé comme un espace de brassage où se croisent les deux mondes académique et professionnel, constitue un lieu d’échange et de convivialité pour les étudiants. Photo AUF Moyen-Orient

Pour mieux outiller les étudiants entrepreneurs des universités du Liban et leur permettre de concrétiser leurs idées novatrices en des projets viables, voire des entreprises à la pointe de l’innovation, le Centre d’employabilité francophone (CEF) de Beyrouth de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF Moyen-Orient) a lancé fin avril, en partenariat avec ForwardMENA (Beirut Digital District), l’initiative Badeel (alternative en langue arabe). Ce nouveau programme d’accompagnement constitue, selon les termes de Sanaa Hajj, responsable du CEF de Beyrouth, l’une des composantes de l’initiative Développement de l’entrepreneuriat étudiant au Liban, ou DEEL, lancée en 2017 et dont la mission consiste à renforcer la culture entrepreneuriale et d’innovation dans les formations supérieures pour favoriser l’émergence d’entreprises à potentiel de croissance et d’emploi. « Badeel représente un soutien à l’employabilité. Il s’agit de faciliter la création de son propre emploi », indique-t-elle.

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Dépositaire de l’organisation du statut national d’étudiant entrepreneur au Liban, l’AUF, à travers ce préincubateur, vise à familiariser les participants au parcours entrepreneurial en les aidant à affiner leurs idées, en évaluant leur potentiel, en tissant et élargissant leur réseau professionnel, mais aussi en préparant ces start-up à intégrer l’accélérateur de l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO-Dunkerque, France), avec lequel le CEF a signé un partenariat.Participent à cette première édition du cycle de pré-incubation six équipes représentant six universités libanaises. Elles seront coachées et formées durant environ trois mois par des mentors, des consultants, des financiers et des acteurs de l’écosystème entrepreneurial libanais.

Les étudiants bénéficieront, entre autres, d’un accompagnement individualisé et personnalisé grâce à des ateliers pratiques et des séances de mentorat répartis suivant six modules et favorisant les échanges, le partage d’expériences et de connaissances, ainsi que la mise en réseau. Le programme cherche à développer le goût et l’esprit d’entreprendre à partir d’une idée de création d’entreprise que les candidats étofferont progressivement pour aboutir d’abord à un prototype ou projet commercialisable, pour développer ensuite un plan d’affaires, ou Model Canvas, industrialisable, rentable et durable. « Le préincubateur permettra à chaque équipe de transformer son idée, son projet innovant, en un objectif d’entreprise viable », précise Sanaa Hajj. « L’équipe va mener son enquête, réaliser le prototype, développer le business Model Canvas, connaître les parties prenantes, et présenter son projet devant les investisseurs et les professionnels du métier pour assurer son financement, le rentabiliser et garantir sa pérennité », explique-t-elle encore, soulignant au passage que les équipes, sélectionnées par leurs universités dans une première phase, ont été choisies en fonction de l’idée « exploitable, pérenne, novatrice, mais aussi de la forme, la présentation, le pitch, l’interdisciplinarité du groupe, la cohérence et les compétences in house ».  Sachant que l’équipe lauréate aura l’opportunité d’intégrer un accélérateur en France, partenaire de l’AUF.

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Pensé comme un espace de brassage où se croisent les deux mondes académique et professionnel, le préincubateur répond à un « besoin » et constitue un lieu d’échange et de convivialité pour les étudiants qui ont perdu, après deux ans de confinement, un certain « savoir-être », mais aussi un certain « savoir-faire ». Il sera relié fin 2022 à une plateforme mondiale intégrée et collaborative regroupant les 70 CEF de l’AUF de par le monde ainsi que les autres espaces de services de l’AUF afin d’enrichir davantage l’offre de formation présentielle et de la compléter par des formations à distance favorisant de cette manière les échanges.Le CEF a pour vocation principale de servir de tremplin à l’employabilité, de faciliter l’insertion professionnelle des étudiants libanais, de les accompagner, de les conseiller, et de les guider sur le chemin de l’entrepreneuriat et de l’insertion professionnelle. Opérant en alignement avec les autorités locales, l’AUF, d’après Mme Hajj, a joué un « rôle fédérateur » à ce niveau-là en incitant les universités membres à intégrer l’entrepreneuriat dans leurs cursus. « L’AUF œuvre à fédérer les efforts entre les universités pour favoriser le travail collaboratif et créer un effet de synergie entre elles », indique-t-elle encore. Une des missions du CEF est également de pallier les failles en rapprochant les entreprises du monde universitaire en formant les formateurs, et en proposant des certifications et des formations sur les compétences douces et transversales (soft skills) qui permettront aux jeunes d’entamer ou d’avancer dans leur carrière professionnelle.


Pour mieux outiller les étudiants entrepreneurs des universités du Liban et leur permettre de concrétiser leurs idées novatrices en des projets viables, voire des entreprises à la pointe de l’innovation, le Centre d’employabilité francophone (CEF) de Beyrouth de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF Moyen-Orient) a lancé fin avril, en partenariat avec ForwardMENA (Beirut...

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