Connecter la jeunesse tripolitaine avec quatre figures locales de l’entrepreneuriat social

Dans le cadre du Mois de la francophonie, l’Institut français du Liban et le Campus numérique francophone (CNF) de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) à Tripoli organisent une série de conférences pour permettre à la jeunesse libanaise de profiter de l’expertise de quatre tripolitains francophones. Bassem Bakhache, Fadi Mikati, Ahmad Chahine et Alexandre Khouri se sont en effet illustrés dans l’entrepreneuriat social, l’industrie culturelle, l’employabilité et le milieu associatif au Liban. « Avec Ziad Naja, responsable du CNF de l’AUF à Tripoli, nous avons souhaité faire appel à des intervenants tripolitains dynamiques, inspirants, engagés et brillants pour insuffler aux jeunes Libanais le désir de se mettre au service de la société. Ces personnalités sont toutes francophones, ce qui permet à la nouvelle génération de se rappeler que le français est une langue vivante particulièrement utile pour évoluer dans le monde professionnel », explique Emmanuel Khoury, directeur délégué à l’Institut français du Liban à Tripoli.

Le directeur de l’IF de Tripoli espère que ces figures tripolitaines inspireront les jeunes, et en particulier les étudiants, à s’engager, avec plus de confiance, dans des initiatives destinées à créer un changement positif sur les plans culturel, social et économique au Liban-Nord. « Notre objectif, est de permettre aux jeunes de se rendre compte que, contrairement aux idées reçues et malgré la crise économique actuelle, les Tripolitains sont capables, à force de travail et de détermination, de réaliser de grandes choses. Nous voulons valoriser ces ressources humaines qui, grâce à leurs talents et à leurs initiatives, permettent à la région de se développer », précise-t-il.

Quatre dates, quatre conférences

Aujourd’hui, le 17 mars, à 16h à Rabita Thakafia, Alexandre Khouri, entrepreneur, journaliste et artiste franco-libanais, renseignera l’auditoire sur l’entrepreneuriat social en exposant le travail de l’Institut levantin, qu’il a fondé en 2017, et qui œuvre pour soutenir les enfants défavorisés dans leur cursus scolaire et développer la scène culturelle et artistique tripolitaine par le biais de son centre culturel Rumman. Le 18 mars, Ahmad Chahine, enseignant à la faculté de sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’Université Libanaise (UL) et responsable de l’unité de formation et d’employabilité lancée par l’Association libanaise pour la recherche scientifique (LASeR), s’attardera, à 16h à la Chambre de commerce, sur les défis et les difficultés de l’employabilité au

Liban-Nord en temps de crise et les moyens de les surmonter. Le 22 mars à 16h à l’ordre des ingénieurs, Bassem Bakhache, docteur ingénieur, enseignant à l’UL et membre du conseil municipal de Tripoli, parlera des principaux acteurs de la scène culturelle tripolitaine en mettant en lumière ses opportunités et ses perspectives d’avenir. Ouverte également au public, la conférence que donnera Fadi Mikati, le 24 mars à midi au campus Liban-Nord de l’USJ, portera sur l’entrepreneuriat à Tripoli. L’organisateur de Tripoli Start up Forum et cofondateur de Tripoli Entrepreneurs Club (TEC) partagera son expérience dans le domaine du commerce et de l’entrepreneuriat et donnera aux débutants des conseils pour se lancer dans une carrière professionnelle à succès. « À l’issue de ces échanges, nous espérons que les lycéens et les étudiants se rendront également compte que, même si le fait d’être anglophone est important, la maîtrise du français est un atout dans le monde professionnel au Liban et dans les pays francophones. C’est une langue de jeunesse, de créativité et d’opportunités que nous continuerons à promouvoir par le biais de telles initiatives », souligne Emmanuel Khoury.