Des blocs de béton formant un mur qui fermait l'un des accès au Parlement libanais dans le centre-ville de Beyrouth ont été entièrement démantelés, quatre jours après le début de cette opération. Cette action fait suite à une décision du président sortant de la Chambre Nabih Berry d'alléger les mesures de sécurité dans le périmètre de la Chambre avant la prochaine séance, fixée au 31 mai.
La prochaine séance du Parlement vise à élire un successeur à M. Berry ainsi qu'un nouveau vice-président. Cette décision était intervenue peu après qu'un député issu des groupes de la contestation, Élias Jaradé, avait appelé au "retrait" des murs de béton et autres barrières bloquant l'accès au siège de la Chambre. "Le Parlement est la maison du peuple. Aucun mur ne devrait se dresser entre les députés d'une nation et les citoyens", avait souligné M. Jaradé dans un tweet.
Ces murs ont été témoins de la répression des manifestants par la police du Parlement, au pic de la révolte déclenchée le 17 octobre 2019. Yassine Yassine, député de Rachaya-Békaa-Ouest, Marc Daou, député de Aley, et Najat Aoun Saliba, députée du Chouf, tous issus des mouvements de la contestation, étaient présents sur les lieux lundi, au début des travaux de démantèlement, aux côtés de simples citoyens venus assister à ce moment symbolique.
commentaires (5)
C’est une excellente nouvelle. Libanais vous savez ce qu’il vous reste à faire pour les déloger de force. Le parlement et les instituions appartiennent au peuple et non aux vendus qui y ont élu domicile par la force des armes.
Sissi zayyat
11 h 04, le 30 mai 2022