Ce qui déplairait royalement à la Russie, c’est que l’OTAN admette rapidement de nouveaux membres, comme la Finlande, la Suède, la Géorgie et, pourquoi pas, le Japon (qui rêve de reconquérir les îles Kouriles du Sud, annexées par l’URSS en 1945). Nous savons que la Finlande a toujours refusé d’intégrer l’OTAN pour ne pas braquer la Russie, mais depuis l’invasion de l’Ukraine, la donne a tragiquement changé.
Le président Poutine ne s’en prendra pas à un pays de l’OTAN, mais les pays limitrophes de la Russie qui n’en font pas partie pourraient à terme subir le sort de l’Ukraine. Car si son objectif est de créer une zone tampon sur son flanc le plus exposé, comme avant la dislocation de l’URSS, d’autres pays casqueront forcément. La Géorgie pourrait être la prochaine sur la liste.
Nous réalisons aujourd’hui que l’OTAN a fait preuve de faiblesse à l’égard de la Russie. Certains pays européens, qui ne voulaient pas se la mettre à dos pour diverses raisons, sont particulièrement à blâmer. Si la Géorgie et l’Ukraine avaient été admises dans l’Alliance quand elles le réclamaient, il y aurait probablement la paix aujourd’hui. La Russie l’aurait certes mal digéré un temps, mais s’y serait faite. Elle aurait précipité son rapprochement avec la Chine, voilà tout.
Montréal-Québec
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18 h 26, le 19 mars 2022