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Politique - Frontière maritime

Le Liban appelle Washington à "poursuivre ses efforts" pour une reprise des pourparlers avec Israël

"Ce dossier est national par excellence et doit rester à l'écart des tensions et de la surenchère stérile", insistent le président de la République, le président du Parlement, et le Premier ministre, réunis à Baabda.

Le Liban appelle Washington à

Le président de la République, Michel Aoun, entouré du président du Parlement, Nabih Berry (g), et du Premier ministre Nagib Mikati, le 18 mars 2022 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, et le chef du gouvernement, Nagib Mikati, ont formulé vendredi une réponse officielle commune à une proposition écrite remise par l’émissaire américain Amos Hochstein sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël. Les trois présidents ont ainsi appelé Washington à "poursuivre ses efforts" pour la reprise des négociations suspendues depuis décembre 2020.

M. Hochstein, conseiller principal américain à la sécurité énergétique mondiale, était venu à Beyrouth les 9 et 10 février, pour tenter de débloquer les négociations sur le tracé de la frontière maritime, et avait alors remis les pendules à l’heure sur le dossier préalable à l’exploitation des hydrocarbures offshore. Il avait annoncé sans détour que la zone disputée entre le Liban et son voisin israélien portait sur les 860 km2 situés entre la ligne 1 officiellement revendiquée par l’Etat hébreu et la ligne 23 revendiquée par Beyrouth auprès des Nations unies en 2011, consacrée par le décret 6433/2011. Il douchait ainsi les espoirs maximalistes au Liban mais aussi en Israël, qui s’étaient traduits par une série de surenchères et de revendications sans cesse plus ambitieuses, de part et d’autre, jamais officialisées.

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Le président Aoun avait formé une commission chargée d’élaborer la réponse libanaise à la proposition de M. Hochstein. Cette commission s'est réunie à plusieurs reprises au palais de Baabda, loin des médias.

Dans un communiqué publié vendredi après-midi par la présidence de la République, le palais de Baabda explique d'abord que les trois présidents ont examiné les remarques et les questions formulées par la commission en question, qui est composée de représentants du chef de l'Etat, du Premier ministre, du commandement de l'armée et de la direction du Pétrole, "en vue d'aboutir à une position unifiée qui garantisse les droits du Liban et sa souveraineté intégrale sur sa frontière maritime".

"Après les débats, il a été décidé d'appeler les Etats-Unis à poursuivre leurs efforts pour la reprise des négociations sur le tracé de la frontière maritime, en vertu d'un accord-cadre qui garantisse l'intérêt supérieur du Liban et la stabilité de la région". "Ce dossier est national par excellence et doit rester à l'écart des tensions et de la surenchère stérile", ont insisté les trois présidents, indique le communiqué.

Selon les informations de la chaîne LBCI, les trois présidents ont affirmé que les pourparlers sur le tracé de la frontière maritime se feront lors des négociations indirectes (Liban-Finul-Israël) à Naqoura et estimé que la proposition de M. Hochstein "pouvait être considérée comme l'une des options sur la table, même si cette proposition n'est pas dans l'intérêt du Liban".

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Le Hezbollah, allié chiite du chef de l’État, avait dernièrement haussé le ton, traçant ses lignes rouges concernant cette question, dans une tentative interprétée par certains comme une volonté de montrer qu'il garde la main sur ce dossier sensible. Il s'était finalement rangé derrière l’Etat, affirmant que les négociations sont une affaire qui concerne ce dernier et non le parti. Mais le Hezbollah ne s'empêche pas de critiquer publiquement Amos Hochstein.

Les négociations entre le Liban et Israël sur le tracé de la frontière maritime sont interrompues depuis décembre 2020. Plusieurs groupes d'opposition, et certains hauts gradés de l'armée libanaise, accusent les autorités de renoncer aux droits du Liban en la matière, en acceptant de revoir leurs ambitions à la baisse.

Le président libanais, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, et le chef du gouvernement, Nagib Mikati, ont formulé vendredi une réponse officielle commune à une proposition écrite remise par l’émissaire américain Amos Hochstein sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël. Les trois présidents ont ainsi appelé Washington à "poursuivre ses efforts"...
commentaires (3)

Les USA ne sont pas une grand-mère qui pardonne et qui court pour secourir les naufragés en faisant fi de leur politique générale!

Céleste

15 h 19, le 19 mars 2022

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Commentaires (3)

  • Les USA ne sont pas une grand-mère qui pardonne et qui court pour secourir les naufragés en faisant fi de leur politique générale!

    Céleste

    15 h 19, le 19 mars 2022

  • Ces vendus croient pouvoir entretenir le flou et jouer avec les grandes puissances éternellement en croyant maîtriser leur jeu de dupes. Un coup ils sont d’accords un jour après ils ne le sont plus et sortent des excuses tarabiscotées pour justifier leur désaccords parce qu’ils ont des chantages à faire? Ils peuvent couver longtemps leur gaz et pétrole puisque les intervenants leur avaient donner plusieurs chances de s’en sortir qu’ils ont foulé du pied se croyant plus malins et attendre leur tour pour régler ce problème puisque d’autres priorités occupent le monde actuellement et que ce problème n’est crucial que pour les libanais puisque tous les autres pays jouissent déjà du résultat de leurs exploitations et sont placés au premiers rangs pour discuter avec les grandes puissances pour faire fructifier leur ressources pendant qu’au Liban le peuple s’éclaire à la bougie se chauffe aux bouillottes et à immobiliser ses voitures faute de carburant, alors que dans ses entrailles les richesses sont pompées par d’autres, tout cela juste pour faire plaisirs au barbu qui ne veut qu’une chose, ne jamais laisser notre pays jouir de quoi que ce fut tant qu’il tient les rênes et que ses alliés vendus sont d’accords avec lui pour faire aboutir son projet d’anéantissement. Les élections approchent à grand pas et vous savez ce qu’il vous reste à faire Messieurs Dames les libanais (es).

    Sissi zayyat

    10 h 46, le 19 mars 2022

  • ABRUTIS, SI CE DOSSIER EST NATIONAL LE VOISIN RECONNU PAR TOUS LES ARABES ET LES PALESTINIENS EST A DEUX PAS. ON N,A PAS BESOIN D,INTERMEDIAIRE NICHE A DES MILLIERS DE KMS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 44, le 18 mars 2022

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