Un affrontement avec le Hezbollah "mènerait le Liban au désastre", prévient l'ambassadeur d'Israël à l'ONU

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan a averti jeudi soir que les actions du Hezbollah pourraient entraîner un conflit militaire qui "conduirait le Liban au désastre", alors que le parti chiite a lancé deux drones dans l'espace aérien israélien il y a plus d'une semaine, occasionnant un regain de tension entre les deux pays.

Au cours d'une rencontre avec le nouveau commandant en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), le général Aroldo Lázaro Sáenz, qui succède au général italien Stefano del Col, l'ambassadeur israélien a renouvelé ses accusations à l'encontre du Hezbollah.

Éclairage

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Selon des propos rapportés par le média Times of Israel, M. Erdan a affirmé au chef de la FINUL que "le Hezbollah utilise des habitations civiles pour cacher des missiles et des roquettes", estimant que "les actions du groupe terroriste pourraient mener à une confrontation militaire qui conduirait à un désastre au Liban". "Israël devra dans ce cas répondre avec force", a-t-il prévenu. "Je m'attend à ce que la FINUL exerce son mandat au Liban-sud et s'assure que le Hezbollah ne peut plus agir à sa guise".

"Menace mondiale"

Sur son compte Twitter, le diplomate israélien a également partagé une photo avec pour légende : "Les ambassadeurs de l'ONU et diplomates ont vu de leurs propres yeux un tunnel du Hezbollah terroriste creusé sous la frontière libano-israélienne. Le Hezbollah est une menace mondiale et doit être reconnu au niveau international pour ce qu'il est réellement : une armée terroriste violente soutenue par l'Iran."

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Suite au récent lancement d'un petit drone baptisé "Hassane" vers le territoire de l’État hébreu que l'armée israélienne a échoué à intercepter, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait menacé le Hezbollah, son chef Hassan Nasrallah ainsi que la population libanaise. "Je suggère à Nasrallah de ne pas se lancer dans des calculs et des équations face à Israël. Parce que la facture pourrait lui être envoyée, ainsi qu'à l'État libanais et à ses citoyens... et elle sera salée, très salée", avait-il prévenu.

Deux jours plus tôt, Hassan Nasrallah avait affirmé dans un discours que son parti "a la capacité de transformer les milliers de missiles qu'il possède en missiles de précision" et qu'il produisait désormais localement des drones.