Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a menacé le Hezbollah et le Liban, dans un contexte de tensions entre les deux pays toujours techniquement en guerre.
Mercredi, le responsable israélien a ainsi prévenu que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que le Liban et sa population pourraient bientôt recevoir une "facture salée" si le parti chiite tentait de changer l'équilibre des forces entre les deux pays. S'exprimant lors d'une cérémonie à la mémoire d'un soldat tué au Liban, Benny Gantz, dans des propos rapportés par le Times of Israel, a déclaré : "Je suggère à Nasrallah de ne pas se lancer dans des calculs et des équations avec Israël. Parce que la facture pourrait être envoyée à Nasrallah, à l'État libanais et à ses citoyens... et elle sera salée, très salée". "(...) Nous avons des solutions pour les défis et des plans pour contrer les menaces", a mis en garde M. Gantz.
Nouvelles menaces de Nasrallah
Ces propos font suite au lancement par le Hezbollah d'un drone baptisé "Hassane" vers le territoire israélien, vendredi dernier. Un engin que l'armée israélienne a échoué à intercepter. En réponse, deux avions de chasse israéliens avaient survolé la capitale libanaise à très basse altitude. Il s'agissait de la deuxième intrusion du Hezbollah dans l'espace aérien israélien, en l'espace de 48h. En réaction, Benny Gantz avait prévenu qu'Israël n'hésitera pas à riposter à toute attaque du Hezbollah.
Deux jours plus tôt, Hassan Nasrallah avait affirmé lors d'un discours que son parti "a la capacité de transformer les milliers de missiles qu'il possède en missiles de précision" et qu'il produisait désormais localement des drones. Lors d'un entretien télévisé diffusé mercredi soir, le chef du Hezbollah a réitéré ses menaces envers l'État hébreu. "Si Israël déclenche une guerre contre le Liban et qu'elle se développe dans toute la région, il verra alors toute notre puissance", a prévenu le dignitaire chiite, qui a également affirmé "espérer prier à Jérusalem".
Résolution 1701
Pour sa part, le président libanais Michel Aoun a appelé une nouvelle fois, jeudi, au respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui prévoit une cessation des hostilités entre les deux pays depuis 2006. "Nous tenons à l'application de la résolution 1701. Les violations israéliennes sont condamnables et les Nations unies doivent faire pression sur Israël pour que cela s'arrête", a plaidé le chef de l'Etat, lors d'un entretien avec le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Stefano del Col. "Le Liban est attaché à ses droits et à sa pleine souveraineté, sur terre, en mer et dans les airs, selon les lois et les conventions internationales", a souligné le président devant le gradé italien dont la mission à la tête de la Finul prend fin.
Mais ce n’est pas Israel qui declenche une guerre ! Cest le hesbollah qui veut montrer ses crocs et mettre le liban en danger
18 h 16, le 25 février 2022