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Lifestyle - Mode

Haute couture : l’hommage de Rani Zakhem à l’Afrique mère

Haute couture : l’hommage de Rani Zakhem à l’Afrique mère

Rani Zakhem haute couture automne-hiver 2023. Photo DR

Ce n’est pas la première fois que Rani Zakhem retrace à travers son art, la couture, son enfance africaine. Lui qui a vécu au Kenya jusqu’à l’âge de 10 ans n’en finit pas de dévider une fascination qui l’habite encore à l’âge adulte. De Nairobi à Mombasa sur l’océan Indien, à Serengeti, où il passait ses vacances, il garde le souvenir enchanté des couleurs du monde telles qu’elles lui sont apparues à l’âge de l’éveil.

Le point de départ de la collection Rani Zakhem haute couture automne-hiver 2023 est un album de photos qui ramène une fois de plus, au cœur de l’atelier, les souvenirs heureux de l’enfance kényane du créateur. « Voici, dans notre maison à Nairobi, ma mère portant une robe Louis Féraud en coton à grand pointillé noir et blanc », raconte Zakhem. « Notre maison était entourée de verdure et de feuillages opulents. Il y avait un grand jardin avec beaucoup d’arbres », précise le couturier qui prend le parti de laisser les souvenirs se superposer à leur gré. La faune et la flore sauvages de l’Afrique sont interprétées dans la palette de l’année : lilas et nuances de rose, d’or, de jaune vif, de chocolat. Seul le pointillé de la robe, inspiré de cette photo où sa mère sourit, est maintenu dans la stricte monochromie originelle du noir et blanc. Des coupes complexes creusent la silhouette et mettent en valeur une féminité assumée. Au bout du compte, feuillages, motifs animaliers et pointillés se rejoignent, et l’impression d’ensemble que donne la collection est celle d’un florilège rafraîchissant où l’optique et l’organique se croisent, créant entre réel et irréel un troisième univers taillé dans la matière des souvenirs.

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Les « redoutées » de Rani Zakhem

Né à Beyrouth en 1983, Rani Zakhem a grandi au Kenya, à Nairobi, où sa famille immigre en raison de la guerre. Là, entre les couleurs féeriques de la faune kényane et les magazines de mode que son père ramène à sa mère de ses voyages, Zakhem se projette dans un univers glamour auquel il se promet d’appartenir un jour. Rentré à Beyrouth avec sa famille en 1992, à la fin de la guerre, Rani Zakhem rejoint l’AUB dont il sort diplômé en économie en 2001. Il enchaîne avec des études en architecture d’intérieur à la LAU et obtient son diplôme en 2005. Admis à Parsons, the New School for Design, à New York, il y parachève sa formation dans le domaine qui le passionne le plus : la mode. Titulaire d’un AAS au printemps 2007, il effectue des stages auprès de grands noms de l’industrie tels que Yigal Azrouël, Carlos Miele, Patricia Underwood et Zuhair Murad. Il fonde sa maison éponyme de haute couture en 2009.

De collection en collection, on a vu ce créateur sensible et discret décliner des fêtes imaginaires sur le mode glamazone, un concept hybride entre jungle et glamour. Sans cesse son univers oscille entre l’âge d’or hollywoodien et ces souvenirs d’Afrique qui constituent pour lui un inépuisable réservoir d’optimisme et de beauté. Jouissant d’une connaissance approfondie de l’histoire de l’art et de la mode, Rani Zakhem n’a de cesse d’exprimer son admiration aux fondateurs de la mode contemporaine et multiplie dans ses collections hommages et citations.

Ce n’est pas la première fois que Rani Zakhem retrace à travers son art, la couture, son enfance africaine. Lui qui a vécu au Kenya jusqu’à l’âge de 10 ans n’en finit pas de dévider une fascination qui l’habite encore à l’âge adulte. De Nairobi à Mombasa sur l’océan Indien, à Serengeti, où il passait ses vacances, il garde le souvenir enchanté des couleurs du monde...

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