Les députés et anciens ministres, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, du mouvement Amal, ont présenté, lundi, une action en responsabilité de l’Etat contre des "fautes graves" du président de la 1ère chambre civile de cassation, Naji Eid, chargé de statuer sur un recours en dessaisissement du juge d’instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth.
La démarche des deux députés a pour effet d’empêcher M. Eid de se pencher sur ce recours et donc de retarder l’enquête, le magistrat ne pouvant en effet poursuivre ses investigations qu’après un jugement en sa faveur de la chambre présidée par M. Eid. L'enquête sur le drame qui a coûté la vie à plus de 200 personnes et blessé 6.500 autres reste donc suspendue.
Le 15 février, la 2è chambre civile de la Cour de cassation, présidée par Roula Masri, avait déjà rejeté un recours présenté par MM. Khalil et Zeaïter et visant à empêcher les juges Eid et Rosine Ghantous d’examiner la demande en dessaisissement, formulée le 15 décembre par les mêmes anciens ministres, contre le juge Bitar.
Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil, qui font partie des responsables politiques de tous bords mis en cause par le juge Bitar, refusent d'être auditionnés par le magistrat qu'ils accusent de partialité. Le mouvement Amal et son allié chiite, le Hezbollah, tentent par tous les moyens d'entraver l'enquête. Le parti de Hassan Nasrallah appelle même à "déboulonner" M. Bitar.
Des proches des victimes manifestent régulièrement afin de protester contre les entraves politiques à l'enquête. Ces deux dernières semaines, ils ont eu recours à des mesures d'escalade, pénétrant notamment dans l'enceinte du Palais de justice de Beyrouth où ils avaient tenu un sit-in.
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Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil Abott and Lou Costello du Liban. Deux poltrons, deux peureux, deux sans foi ni loi. Deux qui quémandaient une bouchée de pain avant la guerre civile et maintenant ils se prennent pour des pachats, mais l'odeur de leurs crimes est toujours présente et indélébiles même lorsqu'ils mettent un costume à 10 milles dollars... Un corbeau reste un corbeau.
Marwan Takchi
00 h 03, le 22 février 2022