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Politique - Frontière maritime Liban/Israël

Hochstein "dans la phase de comblement des lacunes" pour aboutir à un accord

L'émissaire américain espère aboutir "dans les prochaines semaines" à un accord avec la Banque mondiale pour l'importation de gaz au Liban.

Hochstein

L'émissaire américain Amos Hochstein, le 9 février 2022 au palais de Baabda avec le président libanais Michel Aoun et l'ambassadrice US Dorothy Shea. Photo Dalati et Nohra

L’émissaire américain Amos Hochstein, qui a effectué une visite de deux jours à Beyrouth pour relancer les pourparlers indirects entre le Liban et Israël autour de la délimitation de leur frontière maritime, s'est dit "très optimiste" mercredi soir, affirmant que le processus se trouvait dans la phase de "comblement des lacunes pour aboutir à un accord".

Dès mardi soir, M. Hochstein avait estimé qu'un tel accord pouvait être conclu, alors que le processus fait du surplace depuis des mois, face aux revendications maximalistes de part et d'autre autour de l'exploitation de carburants offshore.

"Je pense que nous sommes dans la phase de comblement des lacunes dans le dossier de la délimitation de la frontière, en vue d'aboutir à un accord", a affirmé le responsable américain lors d'un entretien diffusé mercredi soir sur la chaîne LBCI.

"Après dix ans de pourparlers, il est temps de déboucher sur un accord". "Durant dix ans, nous négocions, et chaque partie voulait améliorer sa position dans ce cadre. Mais tout le monde au Liban et en Israël sait que le différend qui dure depuis une décennie concerne les lignes 1 à 23 et comment aboutir à une solution qui assure la sécurité stratégique et nationale, et je pense que c'est ce à quoi nous avons abouti actuellement", a-t-il expliqué. Amos Hochstein faisait ainsi référence à une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays (la ligne 23 qui délimite le triangle des 860 km², adoptée par le gouvernement en 2011).

L'enjeu des négociations

"Aujourd'hui, l'enjeu des négociations est d'aboutir à un accord qui ne garantira pas 100% des revendications de chaque partie", a-t-il ajouté. "Je suis très optimiste, et j'espère, je suis même confiant, qu'il y aura une position libanaise unifiée de même qu'israélienne afin que nous puissions aller de l'avant", a souligné M. Hochstein.

Mercredi, l'émissaire américain s'était entretenu tour à tour avec le président de la République Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Nagib Mikati, et le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun. Peu d'informations avaient filtré sur la teneur des discussions et Amos Hochstein n'avait pas fait de déclarations à la presse à l'issue de ces réunions. Selon plusieurs médias locaux, le diplomate américain est revenu au Liban avec des propositions concrètes concernant la délimitation de la frontière, sans plus de précisions.

Des pourparlers avaient démarré entre le Liban et Israël en octobre 2020, sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays (la ligne 23 qui délimite le triangle des 860 km², adoptée par le gouvernement en 2011). La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui avait joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55% de cette zone contre 45% à Israël. Le Liban avait ensuite fait monter les enchères lors des négociations, réclamant une zone supplémentaire de 1.430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël, mais ces pourparlers avaient fini par être suspendus en décembre 2020. Le chef de l’État Michel Aoun avait alors fait de la revendication maximaliste libanaise son cheval de bataille, avant de faire volte-face et de s’abstenir de signer le décret amendant la superficie de la zone réclamée par le Liban. Face aux revendications libanaises qu’il jugeait excessives, l’État hébreu avait menacé d’élaborer un tracé maximaliste de son cru, qui aurait empiété sur quatre blocs libanais et bloqué toute négociation.

Début octobre 2021, Israël avait affirmé être prêt à faire de nouveaux efforts pour résoudre son différend avec le Liban sur la délimitation de leurs eaux territoriales en Méditerranée, tout en soulignant ne pas accepter que Beyrouth "dicte" les termes des pourparlers. En décembre dernier, l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, avait contesté auprès du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’appel d’offres international lancé par le Liban pour l’attribution des licences d’exploration et d’exploitation des réserves supposées d’hydrocarbures offshore situées dans les huit blocs restants de la zone économique exclusive (ZEE) du Liban.

Le ministre de l’Énergie Walid Fayad a annoncé fin novembre avoir signé une décision réinitialisant le second round de l’appel d’offres pour l’attribution de ces licences, faisant passer le nombre de blocs à attribuer de 5 à 8 (soit la totalité de ceux restants). Parmi ces blocs, le 8 et le 10 sont situés, au moins en partie, dans la zone contestée. Ces derniers jours, des articles de presse faisaient état d’un "document secret" des autorités libanaises en réaction aux protestations israéliennes. Mais dimanche, le ministère libanais des Affaires étrangères a fait savoir que la lettre en question était un document officiel daté du 2 février et envoyé à tous les membres du Conseil de sécurité.

Électricité et gaz de Jordanie et d’Égypte

Sur un autre plan, Amos Hochstein a également évoqué avec les responsables libanais l'initiative américaine pour l'importation de courant électrique et de gaz depuis la Jordanie et l’Égypte, via la Syrie qui est sous sanctions américaines, afin de remédier au sévère rationnement de courant dans un Liban en crise.

"Je pense que nous avons réalisé de bons progrès pour aboutir à un financement par la Banque mondiale de l'achat du gaz. J'espère que cela se fera dans les prochaines semaines", a indiqué l'émissaire US.

Après des mois de discussion, Beyrouth a signé il y a une dizaine de jours un contrat avec Amman et Damas qui prévoit l'importation de courant électrique en provenance de Jordanie via la Syrie, avec l'approbation de l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea. Cet accord concrétise un des deux axes des projets énergétiques proposés par l'administration américaine, le second visant à importer du gaz égyptien, via également le territoire syrien. Ces projets prévoient un aménagement des sanctions contre le régime de Bachar el-Assad, afin d'éviter au Liban de tomber sous ces sanctions pour collaboration avec Damas.

"Les sanctions imposées à la Syrie sont toujours en place et nous ne croyons pas en la normalisation avec le président Assad. Mais pour que le Liban puisse obtenir du gaz de l’Égypte, celui-ci doit passer par la Syrie, c'est la seule option", a expliqué M. Hochstein.

L’émissaire américain Amos Hochstein, qui a effectué une visite de deux jours à Beyrouth pour relancer les pourparlers indirects entre le Liban et Israël autour de la délimitation de leur frontière maritime, s'est dit "très optimiste" mercredi soir, affirmant que le processus se trouvait dans la phase de "comblement des lacunes pour aboutir à un accord".Dès mardi soir, M. Hochstein...
commentaires (8)

DES LACUNES OU DES CONNERIES DES NOTRES POUR LES DIX ANS PERDUS... ET ENCORE ILS VEULENT SISCUTER ET ARRIVER A DES ACCORDS PAR INTERMEDIAIRES INTERPOSES CAR TEL EST L,ORDRE DU HEZBOLLAH QU,ILS OSENT DECLARER AUX EMIRATS COMME QUOI IL NE DECIDE PAS DE LA POLITIQUE DU PAYS. TFEH 3ALA HEYK MAS2OULIN.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 55, le 11 février 2022

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Commentaires (8)

  • DES LACUNES OU DES CONNERIES DES NOTRES POUR LES DIX ANS PERDUS... ET ENCORE ILS VEULENT SISCUTER ET ARRIVER A DES ACCORDS PAR INTERMEDIAIRES INTERPOSES CAR TEL EST L,ORDRE DU HEZBOLLAH QU,ILS OSENT DECLARER AUX EMIRATS COMME QUOI IL NE DECIDE PAS DE LA POLITIQUE DU PAYS. TFEH 3ALA HEYK MAS2OULIN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 55, le 11 février 2022

  • Belle visite récréative au Zoo pour Hochtein!

    Wow

    14 h 09, le 10 février 2022

  • NOS ABRUTIS, MAFIEUX PAR DESSUS LE MARCHE, ONT PERDU UNE DECENNIE A CAUSE DES INTERVENTIONS DU HEZBOLLAH POUR REVENIR A LA LIGNE DE DEPART. LE PAYS N,AURAIT PAS FAILLI. QUI VA LES CONDAMNER ? QUELLE JUSTICE ? UN AUTRE JUGE BITAR EST -IL POSSIBLE POUR JUGER CES IRRESPONSABLES ET MAFIEUX ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 51, le 10 février 2022

  • Un peu d'animation au musée de cire de Baabda... - Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 37, le 10 février 2022

  • je plains les emissaires etrangers qui sont obliges de se taper les 3 + , ecouter leurs bla bla de bois , et leurs sorties se voulant intelligentes, alors que tous jouent cette meme comedie puante de coups bas !

    Gaby SIOUFI

    10 h 49, le 10 février 2022

  • M. Hochstein possède la double nationalité américaine-israélienne, et il a fait son service militaire sous le drapeau israélien. Est-ce “normal” qu’il soit choisi, parmi tous ceux et celles du corps diplomatique étasunien, comme émissaire au Liban?

    Hacker Marilyn

    10 h 42, le 10 février 2022

  • Toute exploration ailleurs que dans cette zone est arrêtée / suspendue jusqu'à aboutir à cet arrangement , voir quand la cie Total France a dû arrêter ses travaux d'exploration en avril 2020 dans les eaux libanaises du bloc 4 . Pauvre petit pays qu'est le Liban qui devrait aussi se rattraper rapidement pour pouvoir exploiter ses richesses durant ces phases appelées'' de transition à l'énergie renouvelable ''.

    Lecteurs OLJ 2 / BLF

    10 h 22, le 10 février 2022

  • "… la phase de comblement des lacunes …" - Comprendre: le partage des commissions entre les "parties concernées"…

    Gros Gnon

    09 h 52, le 10 février 2022

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