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Politique - Crise diplomatique

La réponse du Liban à la feuille de route arabe "à l'étude" par les pays du Golfe

Abdallah Bou Habib avait remis le texte rédigé par les autorités libanaises à son homologue koweïtien, avant une réunion des ministres arabes des AE. 
La réponse du Liban à la feuille de route arabe

Le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah lors d'une conférence de presse à Washington, aux Etats-Unis, le 26 janvier 2022. Photo Brendan Smialowski/Pool via REUTERS

Le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, a annoncé dimanche, à l'issue d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, que la réponse du Liban aux propositions avancées par le Golfe pour résoudre leur crise diplomatique était "à l'étude" et que des décisions seraient prises concernant la suite à donner à cette initiative.

"Nous avons bien reçu la réponse du Liban aux propositions du Golfe et nous remercions nos frères libanais pour leur réaction", a déclaré le ministre koweïtien au cours d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmad Abou el-Ghait, selon des propos rapportés par l'agence Reuters. Qualifiant la réponse "d'avancée positive de la part des autorités libanaises", il a rappelé que les propositions du Koweït constituent "des mesures visant à construire la confiance entre les États du Golfe et le Liban".  "Il appartient désormais aux parties concernées au Koweït et dans les Etats du Golfe d'étudier cette réponse pour connaître la prochaine étape", a déclaré le ministre koweïtien. Il n'a toutefois fait aucun commentaire sur la teneur de ce texte.

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 M. Bou Habib s'était entretenu samedi soir avec son homologue koweïtien, selon un communiqué publié dimanche par le palais Bustros, sans que les détails de leur discussion n'aient été révélés. Le ministre libanais avait alors remis à son homologue une copie de la réponse du Liban aux propositions du Golfe. D'après ce texte, le chef de la diplomatie a exposé, lors de la réunion avec ses homologues arabes, la situation au Liban et "la nécessité de rétablir les relations fraternelles" avec le Golfe et la réponse libanaise aux propositions du Koweït a été accueillie "de manière positive". 

Stabilité et préservation de la paix civile
Les monarchies du Golfe avaient rompu leurs relations diplomatiques avec le Liban en octobre dernier, suite à des déclarations de l'ex-ministre de l'Information Georges Cordahi sur l'implication de la coalition arabe dans la guerre du Yémen. Depuis, si des avancées avaient semblé avoir été enregistrées, elles ne se sont pas concrétisées. C'est pour tenter un dégel des rapports que le Koweït avait soumis douze propositions aux autorités libanaises, lors d'une visite de son chef de la diplomatie à Beyrouth samedi dernier. Cette feuille de route comprenait plusieurs requêtes générales de la communauté internationale, comme l'organisation d'élections législatives et le lancement de réformes, ainsi que certains points considérés comme rédhibitoires, comme l’appel au respect de la résolution 1559, adoptée en 2004 et qui porte entre autres sur "le désarmement et la dissolution de toutes les milices" et "l’extension du contrôle du gouvernement libanais sur tout son territoire", une condition formulée à maintes reprises par le Golfe, dans une allusion à l'arsenal du Hezbollah.

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Dans sa réponse, Beyrouth insistait, selon des informations fournies vendredi par notre correspondante Hoda Chedid, sur "la stabilité et la préservation de la paix civile" dans le pays et estimait qu'"il n'est pas envisageable de créer des problèmes intérieurs". Le texte, formulé conjointement par le chef de l’État Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Nagib Mikati, assure que les autorités libanaises s'engagent à respecter l'accord de Taëf (qui a mis fin à quinze ans de guerre civile au Liban, ndlr), une politique de distanciation par rapport aux axes régionaux, ainsi qu'à l'application des résolutions internationales. Les trois dirigeants ont toutefois noté que les résolutions internationales ne doivent pas être respectées uniquement par le Liban mais dépendent aussi de positions extérieures, comme c'est le cas de la résolution 1701, dont les dispositions doivent être appliquées par Israël, qui continue de violer quotidiennement le territoire, l'espace aérien et les eaux libanaises. En ce qui concerne la résolution 1559, les autorités estiment qu'elle est difficile à mettre en œuvre dans les circonstances actuelles, étant donné qu'elle est liée à la sécurité et la souveraineté du Liban, l'arrêt des agressions israéliennes et la libération des territoires libanais occupés. Cette position est soutenue également par le fait que les négociations sur la délimitation de la frontière méridionale avec Israël n'ont toujours pas abouti.

Sur un autre plan, le Liban s'est engagé dans sa réponse à lutter contre le trafic de drogue vers les pays du Golfe, une pratique devenue de plus en plus fréquente au cours des dernières années. La réponse libanaise suggère aussi la "création de commissions mixtes entre le Liban, les pays arabes et ceux du Golfe, afin de poursuivre l'étude des points qui nécessitent un suivi plus approfondi". Celles-ci suivront également l'exécution des résolutions internationales, notamment celles qui sont liées à la situation régionale et qui ne dépendent pas que du Liban. Les autorités se sont enfin engagées à organiser les législatives, fixées au 15 mai, dans les délais prévus.

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Dans des déclarations vendredi soir à la chaîne al-Jazeera, Abdallah Bou Habib avait affirmé qu'il "ne se rendait pas au Koweït pour remettre les armes du Hezbollah" ni pour "mettre fin à son existence" mais pour "entamer un dialogue" avec les dirigeants du Golfe.

Avant la réunion, M. Bou Habib s'était entretenu, dans la matinée de dimanche, avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, avec qui il a examiné les "efforts" qui peuvent être déployés par Le Caire pour soutenir le Liban. 

Le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, a annoncé dimanche, à l'issue d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, que la réponse du Liban aux propositions avancées par le Golfe pour résoudre leur crise diplomatique était "à l'étude" et que des décisions seraient prises concernant la suite à donner à cette initiative."Nous...
commentaires (2)

CE SERAIT UN MIRACLE SI LES ARABES GOBERAIENT OU FERAIENT SEMBLANT D,AVOIR GOBER LES INEPTIES DE NOTRE MINISTRE DES AFFRES ETRANGERES.

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 32, le 30 janvier 2022

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Commentaires (2)

  • CE SERAIT UN MIRACLE SI LES ARABES GOBERAIENT OU FERAIENT SEMBLANT D,AVOIR GOBER LES INEPTIES DE NOTRE MINISTRE DES AFFRES ETRANGERES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 32, le 30 janvier 2022

  • Ce n'est pas une reponse puisque elle n'emane pas du gouvernement (le conseil des ministres a refuse de l'enteriner). C'est une reponse qui ne vaut pas un pet de lapin...

    IMB a SPO

    19 h 25, le 30 janvier 2022

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