Le chef de la diplomatie Abdallah Bou Habib, qui se trouve en Espagne dans le cadre du 6e forum régional de l’Union pour la Méditerranée, a évoqué hier avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Abou el-Ghait, la crise au Liban et la nécessité d’accélérer les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une assistance financière, un processus qui traîne depuis des mois. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), les responsables ont souligné la « nécessité d’accélérer les négociations avec le FMI et que le Liban lui fournisse les données et les documents requis afin de mettre en place un programme de redressement économique le plus tôt possible et de pouvoir bénéficier, par la suite, d’aides européennes ou autres ». Ils ont également discuté du « rôle du Liban dans la région et des moyens d’éviter qu’il ne soit impliqué dans les crises qui la secouent, ce qui lui permettra de bénéficier d’aides supplémentaires ».
Le Liban, dont le cabinet ne s’est pas réuni depuis le 12 octobre dernier en raison de tensions politiques interministérielles, connaît une grave crise diplomatique avec les pays du Golfe en raison de propos polémiques du ministre de l’Information Georges Cordahi, sur l’implication de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. La reprise des négociations avec le FMI et du travail gouvernemental constitue une conditions sine qua non pour débloquer les aides promises par la communauté internationale au pays où désormais 80 % de la population vit dans la pauvreté.
commentaires (0)
Commenter