L’Apecl appelle à une « purification de la mémoire » nationale

L’Assemblée des patriarches et des évêques catholiques au Liban

(Apecl), a appelé samedi à une « purification de la mémoire » nationale et à une « lecture critique » du parcours de toutes les composantes politiques du Liban dans la fidélité à l’esprit et à la lettre de l’Exhortation apostolique de 1997, Une espérance pour le Liban et aux recommandations du pape François dans sa lettre aux Libanais (24 décembre 2020), et lors de la Journée de prière et de réflexion qui s’est tenue au Vatican (1er juillet 2021) en présence des patriarches orientaux.

Ces demandes ont figuré, samedi, au cœur du communiqué final des travaux de la 54e session ordinaire de l’Apecl, tenue à Bkerké du 8 au 13 novembre.

Sur le plan national, l’assemblée a renouvelé sa pleine adhésion à « l’initiative nationale » du patriarche maronite Béchara Raï, qui a appelé à « la proclamation de la neutralité du Liban » et « à la tenue d’une conférence internationale sous les auspices des Nations unies », pour mettre en œuvre les résolutions internationales (du Conseil de sécurité de l’ONU) qui le concernent, ainsi que pour parachever la mise en œuvre de l’Accord de Taëf et trouver des solutions au problème des réfugiés et des personnes déplacées.

Pour consolider le lien social qui les unit, les Libanais ont été invités « à établir entre eux un dialogue d’amour, de vérité, d’ouverture, de pardon et de réconciliation sans compromis ».

« Ce dialogue, insiste le communiqué, est maintenant nécessaire, voire urgent, et suppose un processus de purification de la mémoire par toutes les parties libanaises, chacune devant procéder à un profond examen de conscience (…) et à une lecture critique de son parcours politique ». Pour en souligner l’importance, l’Apecl a choisi de consacrer sa prochaine session (7-12 novembre 2022) à une relecture de l’Exhortation apostolique de 1997.

Sur le plan éducatif, l’Apecl a réaffirmé son intention de rester fidèle à sa vocation et d’œuvrer pour assurer « une éducation inclusive sans aucune discrimination religieuse, sectaire, de classe ou sociale », et « à répondre aux besoins culturels, spirituels et moraux des générations futures ».

Toujours sur le plan social, l’Apecl a suivi avec attention un compte-rendu du père Michel Abboud, président de Caritas-Liban, qui a affirmé qu’« il est désormais difficile de distinguer qui est dans le besoin et qui est pauvre » au Liban.