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Nos Lecteurs ont la Parole

Ennui mortel !

Il n’y a plus d’originalité. Vraiment, la politique devient décevante. Dans les années 1990-2000, il y avait de la créativité, de l’entrain. Nous étions face à de bons publicitaires digne des plus grandes agences de communication.

Maintenant, c’est du recyclé. Les mêmes thèmes sont rabâchés. Nous sommes dans la mouise. Le prix du pain. La farine. Le blé. Les limogeages à tour de bras. Ceux qui s’accrochent à leur poste. La cherté de vie. Le corona qui semble être oublié. Les expatriés qui demandent des droits. Les incrustés qui ne veulent pas les leur donner. La pauvreté. La richesse. Les restaurants. Les flambeurs. Les flambés. Les écervelés et les raisonnables. Les plaideurs de la bonne cause et les défenseurs de la mauvaise (qui, ironie du sort, est pour eux la bonne), etc.

Bref, on reprend les mêmes ingrédients et on se mijote des petits plats malsains et déséquilibrés comme d’habitude. C’est un peu comme si on se gavait de beurre de cacahuète en pensant que c’est du spécial régime.

C’est d’un ennui !

N’était-ce les journalistes qui excellent en maquillage et en brushing et en fard à tel point qu’on se croirait au Festival de Venise, les nouvelles télévisées sont complètement dénuées d’intérêt. Tenez, et tant pis si on me juge, moi, si je n’ai pas ma dose de Unetelle par jour, c’est une journée sans saveur : un gâteau au Canderel ou au lait d’amande. Imaginez, rater une beauté avec un arabe littéraire qui ferait pâlir d’envie al-Mutanabbi et cette aisance, cette grâce, ce haut débit, si haut que même mon internet pète un câble.

Ça, c’est bien ! Pas d’ennui. Une fois l’épisode des Feux de l’amour de Unetelle passé, je m’en vais vers d’autres cieux. D’ailleurs, avant Unetelle et sa collègue, nos « Spice Girls » locales, il y a le feuilleton el-Tofah el-Haram. C’est tout vous dire sur la suite. Laissons l’imagination planer sur un fruit défendu. La pomme de l’Éden ouvre la voie à toutes les fantaisies apocalyptiques de notre imagination de poète asservi aux immondicités de la vie. Un autre monde vous dis-je ! Un hymne à la beauté qui se termine par la phrase fatidique qui lacère comme le fouet d’Angélique et le Sultan : n’oubliez pas de ne pas les réélire, les mêmes. Que c’est beau de simplicité ! Même les idiots comprendraient. Et Dieu merci, ce n’est pas ce qui manque actuellement…

C’est la douce folie de l’ennui qui me reprend après « les amazones de la nuit », « les nymphes des eaux du Styx » et me replonger dans la démesure des chaînes étrangères sans fard et sans maquillage, sans poèmes et avec un débit lent et mesuré comme une douce sérénade avant de se coucher.

Et voilà ! Pour clôturer les nouvelles en France, un reportage sur les ouistitis de Mayotte ! Chez nous, ça fait la une chaque soir et chez eux, c’est la fin. Aucun sens des priorités…

C’est d’un ennui ! Mortel ! La télé n’est vraiment plus ce qu’elle était.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Il n’y a plus d’originalité. Vraiment, la politique devient décevante. Dans les années 1990-2000, il y avait de la créativité, de l’entrain. Nous étions face à de bons publicitaires digne des plus grandes agences de communication.Maintenant, c’est du recyclé. Les mêmes thèmes sont rabâchés. Nous sommes dans la mouise. Le prix du pain. La farine. Le blé. Les limogeages à tour...
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