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Société - Covid-19 au Liban

Les plus de 60 ans peuvent désormais recevoir la 3e dose de vaccin

Plus de 1.000 nouvelles contaminations en 24h ; l'Italie a restreint les conditions de voyage entre Rome et Beyrouth jusqu'au 15 décembre.

Les plus de 60 ans peuvent désormais recevoir la 3e dose de vaccin

Un soignant préparant une dose de vaccin contre le coronavirus au Liban. Photo d'illustration Joao Sousa

Le ministère libanais de la Santé a annoncé mercredi que les rendez-vous pour une 3e dose de vaccin contre le coronavirus ont commencé pour les personnes de plus de 60 ans qui ont reçu leur deuxième dose depuis au moins six mois. Une annonce qui intervient alors que le pays a enregistré 1.004 nouveaux cas durant les dernières 24h et 5 décès supplémentaires, selon le dernier bilan des autorités, ce qui porte le bilan total de la pandémie au Liban, depuis février 2020, à 648.782 cas. Parmi eux, 8.561 patients sont décédés et 621.821 ont guéri. Parmi les cas actuellement positifs, 334 sont hospitalisés, dont 161 en soins intensifs, des chiffres également en légère hausse. Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués continue également à augmenter et a atteint 6,5 %. 

Alors que depuis quelques semaines le virus semble circuler plus rapidement au pays du Cèdre, l'Italie a restreint les conditions de voyage entre Rome et Beyrouth jusqu'au 15 décembre, a annoncé l'ambassade italienne au Liban. Il ne sera plus possible d'obtenir un visa et de se rendre en Italie pour y faire du tourisme, et les voyages seront donc limités pour certaines raisons, notamment les voyages professionnels ou d'études ou pour des raisons médicales ou urgentes. Les personnes résidant en Italie pourront également rentrer chez elles. 

L'ordre des médecins met en garde contre une nouvelle vague
Alors que de nombreux indicateurs sont à la hausse, le président de l’ordre des médecins de Beyrouth, Charaf Abou Charaf, a mis en garde, lors d'une conférence de presse, contre une nouvelle vague de Covid-19 dans un pays dont le système sanitaire est menacé par la crise socio-économique. "Au Liban, nous craignons sérieusement une nouvelle vague du coronavirus en raison de l'augmentation du nombre de cas (...), du non respect des mesures de prévention (...) et du fait que nous n'avons pas atteint une bonne immunité collective", a-t-il déploré. "Les indicateurs montrent que la propagation communautaire se poursuit et est désormais au troisième niveau", a ajouté le spécialiste. "Il est vrai que nous avons passé une étape très difficile jusqu'à présent, mais nous sommes au bord d'un effondrement du système sanitaire en raison de la situation économique", a-t-il également averti. Les hôpitaux libanais sont en effet frappés, depuis des mois, par des pénuries de carburants, de médicaments et d'équipement médicaux. Ils souffrent par ailleurs d'un exode massif du personnel soignant. En septembre dernier, l'OMS avait souligné que près de 40% des médecins et 30% du personnel infirmier travaillant au Liban avaient quitté le pays.

M. Abou Charaf a par ailleurs regretté le fait que la campagne de vaccination demeure lente au Liban et inégale entre les divers mohafazats. Le médecin a enfin précisé qu'un médicament "efficace" contre le Covid-19, l'antiviral remdesivir de l'entreprise biotech américaine Gilead Science, est en voie de fabrication au Liban. Selon lui, il permettra de diminuer le nombre d'hospitalisations et de décès à 50% si le traitement est entamé tôt. 

Troisième dose pour les plus de 60 ans 
Pour ce qui est de la campagne de vaccination entamée en février dernier, le bilan du ministère indique que 35,1 % des personnes éligibles ont reçu une première dose de vaccin, et 31 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm, disponibles au Liban.

Les professionnels de santé insistent sur l'importance de la vaccination, afin d'éviter un nouveau pic épidémique, notamment à l'approche de l'hiver. Dans ce contexte, le ministère de la Santé avait rappelé jeudi dernier les vaccins dispensés à chaque tranche d'âge et les moyens d'y avoir accès. Il y est notamment précisé que les 19-44 ans qui ont reçu une première dose d'AstraZeneca peuvent choisir de recevoir une seconde dose du vaccin Pfizer/BioNTech, s'ils le souhaitent.

Parallèlement, l'administration d'une troisième dose "de rappel" a commencé pour les personnes de plus de 60 ans ayant reçu leurs deux premières doses il y a au moins six mois. Le ministère de la Santé a annoncé dans ce contexte, mardi, que les rendez-vous pour cette 3e dose ont débuté. "De nouvelles catégories seront ciblées prochainement. Pas besoin de se réinscrire pour obtenir la 3e dose", précise le ministère dans un tweet.


Pour tenter d'augmenter le nombre de personnes inscrites sur la plateforme de vaccination, qui tourne jusqu'à présent autour de 53% de la population éligible, une campagne d'inscription hors-ligne a été lancée dans certaines régions périphériques, sans accès à internet, en coopération entre le ministère de la Santé, la plateforme Impact et la Banque mondiale.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé mercredi que les rendez-vous pour une 3e dose de vaccin contre le coronavirus ont commencé pour les personnes de plus de 60 ans qui ont reçu leur deuxième dose depuis au moins six mois. Une annonce qui intervient alors que le pays a enregistré 1.004 nouveaux cas durant les dernières 24h et 5 décès supplémentaires, selon le dernier bilan des...

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