Une enquête a été ouverte après la découverte, mardi soir, de Matthieu Allaoui (24 ans), fils du P. Majdi Allaoui, un prêtre marié de la communauté grecque-catholique, pendu à l’extrémité d’un fil électrique, à l’intérieur d’un appartement du Kesrouan. Selon le médecin-légiste Nader Hage, cité par le quotidien an-Nahar, la mort remonte à trois jours. Le corps a été retrouvé par le frère de Matthieu Allaoui, dans un meublé relevant d’une association humanitaire. Des recherches avaient été lancées il y a quelques jours, le jeune homme ayant été signalé comme disparu par sa famille. Dans un communiqué, cette dernière a demandé hier que l’hypothèse du suicide – évoquée en raison d’un message pessimiste posté par le jeune homme sur Facebook il y a une dizaine de jours – ne soit pas prise pour acquise avant la fin de l’enquête ouverte par la police. Dans ce message, Matthieu Allaoui y exprimait son profond découragement de se trouver dans une situation politique, sociale et économique sans issue.
Père de quatre enfants, le P. Allaoui s’était donné corps et âme, il y a quelques années, à des œuvres de charité sans discrimination d’aucune sorte. Il s’était consacré d’abord à la réhabilitation des toxicomanes, avant de voler au secours d’autres victimes de difficultés sociales et humaines. Pour les marginaux qu’il secourait, il avait créé une association, Bonheur du Ciel.
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Suicide ou crime ?
Eleni Caridopoulou
23 h 54, le 24 juin 2021