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Société - Liban

"Succès relatif" dans la lutte contre le Covid, six décès en 24h

Un accord devrait être signé à la mi-juin afin de produire au Liban le vaccin russe Spoutnik V.

Une foule de baigneurs sur une plage de Beyrouth, le 30 mai 2021. Photo Hussam Shbaro

Alors que les "marathons" de vaccination, à l'image de celui de samedi dernier, sont appelés à se multiplier au Liban, le pays a enregistré 111 cas de coronavirus et 6 nouveaux décès survenus durant les dernières 24h, les autorités évoquant un "succès relatif" dans la lutte contre la pandémie.

Selon le rapport du ministère de la Santé publié lundi en fin de journée, 540.388 contaminations ont été enregistrées depuis février 2020, date de l'apparition de la pandémie au Liban, au nombre desquelles figurent 7.729 décès et un total de 519.779 personnes rétablies. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 293 patients hospitalisés, dont 150 en soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 3 %, un chiffre en baisse considérable par rapport aux derniers mois.

Ces dernières semaines, un ralentissement de la pandémie au Liban s'est confirmé. Toutefois, les autorités appellent à la prudence et à maintenir le respect des mesures sanitaires afin d'éviter une recrudescence du nombre de contaminations.

Succès "relatif"
Dans ce contexte, la coprésidente de la commission nationale chargée du suivi du Covid-19, Petra Khoury, s'est félicitée lundi du "succès relatif" du Liban dans sa lutte contre la pandémie, lors d'une réunion en ligne organisée par le syndicat des infirmiers, selon le site el-Nashra. La responsable a déclaré que "la réussite est le résultat du travail de groupe, de la coopération et de la communication rapide entre les secteurs privé et public et les organisations non gouvernementales, mises à part leurs appartenances." Mme Khoury a estimé que le succès est "relatif" du fait de "la non application des décisions stratégiques telles qu'elles ont été prises par les autorités, et ce à cause de pressions économiques, du taux (peu élevé, NDLR) du respect du confinement partiel et total, du manque de suivi des cas contacts, des erreurs sur le plan des dépistages, et enfin de l'arrivée du variant anglais au Liban durant la période de festivités en hiver."

Le Dr Abdel Rahman el-Bizri, président de la Commission nationale de vaccination contre le Covid-19, a lui aussi dressé un bilan en demi-teinte de la situation sanitaire dans le pays. Il a ainsi relevé des "indicateurs contradictoires" liés à la situation sanitaire au Liban. "La diminution du nombre de cas de coronavirus et de décès, l'augmentation du taux de personnes vaccinées et l'arrivée de quantités supplémentaires de vaccins rassurent les Libanais et confirment que la lutte contre cette pandémie est possible en fonction des capacités disponibles", a-t-il estimé dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). A contrario, le Dr Bizri s'est inquiété de la "pénurie de médicaments et de matériaux médicaux" due à la crise financière et économique que traverse le pays.

Entre-temps, la campagne de vaccination s'accélère. C'est dans ce cadre qu'un "marathon" de vaccination avait été organisé tout au long de la journée de samedi, à l'initiative du ministère de la Santé. Qualifié de "succès", il a permis à plus de 10.000 personnes de 30 à 65 ans de se faire administrer le vaccin AstraZeneca sans rendez-vous, dans une série de centres et hôpitaux dédiés. Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé que d'autres "marathons", notamment avec le vaccin Pfizer/BioNTech, devraient se tenir dans les prochaines semaines.

Spoutnik fabriqué au Liban
Lundi, le ministre sortant de l'Industrie, Imad Hoballah, qui a été reçu au palais de Baabda par le président  de la République, Michel Aoun, a fait savoir que "durant la deuxième semaine de juin, un accord sera signé afin de produire au Liban le vaccin russe Spoutnik V à l'usine Arwan". Il n'a pas fourni plus de détails sur ce projet.

Parallèlement à la vaccination, et à l'instar de nombreux pays, le Liban poursuit son déconfinement progressif. La chambre d'opérations nationale pour la gestion des catastrophes a annoncé lundi que les ministères, les directions et les institutions publiques, ainsi que les municipalités, peuvent dorénavant fonctionner à 100% de leurs capacités sur le plan des effectifs, à condition de respecter les mesures sanitaires et le port du masque. En outre, les centres commerciaux peuvent désormais ouvrir leurs portes jusqu'à minuit trente, tout comme les centres de loisirs, à 50 % de leur capacité d'accueil. Les grands événements comme les mariages, conférences, expositions peuvent, eux, se tenir en salle comme en extérieur, à condition de limiter le nombre de participants à 250 personnes et 50 % de la capacité d'accueil des endroits prévus à cet effet. A contrario, un report de quatre semaines de toutes les élections syndicales a été préconisé, tout comme un durcissement des mesures sanitaires à l'encontre des passagers arrivant à Beyrouth en provenance du Brésil et du Royaume-Uni, où circulent des variants inquiétants du coronavirus.

Alors que les "marathons" de vaccination, à l'image de celui de samedi dernier, sont appelés à se multiplier au Liban, le pays a enregistré 111 cas de coronavirus et 6 nouveaux décès survenus durant les dernières 24h, les autorités évoquant un "succès relatif" dans la lutte contre la pandémie. Selon le rapport du ministère de la Santé publié lundi en fin de journée, 540.388...

commentaires (1)

60 à 70% des gens que je rencontrai quotidiennement, ne portent plus le masque protecteur du visage, comme quoi, le virus a disparu. La même erreur que l'année passée est en train de se reproduire, et il faudrait s'attendre à une dégradation progressive de l'état sanitaire dans les semaines à venir, si les mesures de relâchement, sont également, entretenues par les autorités, tout comme l'année dernière.

Esber

18 h 32, le 31 mai 2021

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Commentaires (1)

  • 60 à 70% des gens que je rencontrai quotidiennement, ne portent plus le masque protecteur du visage, comme quoi, le virus a disparu. La même erreur que l'année passée est en train de se reproduire, et il faudrait s'attendre à une dégradation progressive de l'état sanitaire dans les semaines à venir, si les mesures de relâchement, sont également, entretenues par les autorités, tout comme l'année dernière.

    Esber

    18 h 32, le 31 mai 2021

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