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Nos Lecteurs ont la Parole

Réflexions sur le « Taillard » du jardin libanais

Ce titre nous ramène automatiquement à son homonyme français et le rapport en devient particulièrement troublant.

En effet, le Teilhard de Chardin français aura laissé dans les annales de la pensée humaine le souvenir d’un génie comme l’on n’en trouve qu’une fois tous les cent ans. Or notre « Taillard » du jardin libanais est en passe, à l’heure actuelle, d’être reconnu par la conscience du monde comme étant l’expression d’un autre génie, sans perdre de vue que les mots « génie et djinn » remontent aux mêmes origines.

Le premier aura, toute sa vie durant, défendu les chrétiens en essayant de corriger les interrogations tronquées qui, au cours des siècles, auront fait perdre le sens du véritable enseignement de Dieu incarné, et cela afin d’ouvrir la porte à une meilleure compréhension de la doctrine divine et paver la voie à l’avènement d’une ère nouvelle au-devant de l’être et de sa destinée. Il fut si peu compris, hélas, que la cellule-mère du christianisme a préféré ignorer sa vision révolutionnaire au point de le menacer tout simplement d’excommunication.

Le « Taillard » libanais, par contre, aura défendu aux chrétiens d’imaginer quelque ouverture que ce soit en direction de son entourage, ce qui aura ouvert la porte à l’avènement du néant.

Le Teilhard français, prêtre de carrière, a sacrifié sa vie au service des grandes valeurs et de l’obéissance en admettant, à son corps défendant, l’interdiction de se voir publié. Le « Taillard » libanais, lui, a passé sa carrière à commander et à rendre public, contre vents et marées, son entêtement à se faire obéir. Teilhard de Chardin a élagué les branches qui obscurcissaient la lumière pour mieux faire pousser, dans la bonne direction, les moutures du savoir mystique. Le « Taillard » libanais a tondu son propre jardin et étêté à tout rompre la possibilité de réformes et de changements pour peu qu’ils ne servent pas ses intérêts tant personnels que familiaux.

Sauf que l’histoire n’est pas ingrate. Vint le jour où le Teilhard français a été enfin révélé au monde en vingt-cinq langues, dont le japonais. Tandis que notre « Taillard » à nous aura été délibérément la cause de notre isolement à l’échelle des nations.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Ce titre nous ramène automatiquement à son homonyme français et le rapport en devient particulièrement troublant.En effet, le Teilhard de Chardin français aura laissé dans les annales de la pensée humaine le souvenir d’un génie comme l’on n’en trouve qu’une fois tous les cent ans. Or notre « Taillard » du jardin libanais est en passe, à l’heure actuelle, d’être...

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