Dix ans après le déclenchement de la révolution syrienne, le constat est implacable : les révolutionnaires ont perdu la bataille politique et Bachar el-Assad a récupéré plus de 60 % du territoire national. Le régime est toutefois brinquebalant et n’a pu survivre que grâce à l’intervention massive de ses alliés russe et iranien. Le pays est en ruine, morcelé, soumis au joug de différentes puissances extérieures dont la Turquie, traverse une grave crise économique et doit faire face aux sanctions internationales. Face à ce paysage de désolation, une question se pose : pourquoi l’opposition a échoué ? S’il est évident que le régime, ses alliés et la conjoncture régionale et mondiale ont joué un rôle majeur dans la confessionnalisation du soulèvement puis dans la transformation de la guerre civile en conflit international, l’opposition – ou devrions-nous dire les oppositions – a aussi sa part de responsablité. Dès le départ, la représentation officielle de l’opposition syrienne suscite des critiques. On lui reproche de ne pas être connectée au terrain, puis dans le sillage de la militarisation, d’y perdre complètement la main. On l’accuse d’être corrompue et de s’être divisée entre clients de puissances régionales diverses : la Turquie, l’Arabie saoudite ou encore le Qatar. Elle a également été critiquée pour son manque de vision politique et de leadership. L’Orient-Le Jour a interrogé plusieurs personnalités politiques et/ou intellectuelles opposées au régime syrien sur les raisons expliquant l’échec du soulèvement et sur les points faibles ou les erreurs des oppositions.
Un spectre large
Née en 1958 à Damas, Basma Kodmani est la cofondatrice de l’Arab Reform Initiative et la directrice exécutive du think-tank de 2005 à 2019. En 2011, elle prend temporairement congé pour assumer une mission en tant que chef des relations extérieures et porte-parole du Conseil national syrien, la coalition de l’opposition en quête d’un changement démocratique en Syrie. Elle démissionne de ce poste en 2012 et rejoint en 2016 la délégation de l’opposition démocratique aux pourparlers de paix de Genève sur la Syrie.
Subhi Hadidi est né en 1951 à Qamishli, dans le Nord-Est syrien. Il vit en France depuis plusieurs décennies, après avoir été forcé à l’exil dans les années 80 pour son opposition au régime de Damas et pour son appartenance au Parti communiste-Bureau politique, dirigé par Riad el-Turk. Critique littéraire, commentateur politique et traducteur, il est également chroniqueur dans le quotidien panarabe al-Quds al-Arabi et dirige le supplément hebdomadaire du journal.
Né en 1960 à Qoussaïr, dans la province de Homs, Haytham Rahmeh est un opposant de longue date au régime syrien et a été forcé de quitter le pays en 1984. Ancien membre des Frères musulmans, il fait partie de la commission politique et du comité des relations extérieures du Conseil national syrien ainsi que du Comité constitutionnel restreint. Écrivain, poète et journaliste kurde syrien, Hosheng Ossi est né en 1976 en Syrie et réside désormais en Belgique. Il a publié trois romans et 9 recueils de poésie et écrit aussi bien en arabe qu’en kurde. Il a également gagné en 2017 le prix Katara de la fiction arabe.
Quelles ont été, selon vous, les plus grandes faiblesses d’une part et les erreurs d’autre part commises par l’opposition officielle au cours de ces dix dernières années ?
Bassma Kodmani : Le problème endémique qui nous poursuit depuis dix ans est de ne pas avoir protégé l’opposition des influences des pays voisins. Le second problème est que la priorité donnée à l’unité de l’opposition a finalement été artificiellement maintenue, mais à un prix qui était que la planification commune et le travail en profondeur pour définir des stratégies à la fois sur le terrain et dans les négociations étaient insuffisants. Par conséquent, une coalition qui regroupait différents courants idéologiques n’a pas été en mesure de dégager une unité nationale au-delà des différences politiques et idéologiques. C’est un point d’échec majeur. Le prix de cette unité d’apparence a été la perte d’efficacité.
Subhi Hadidi : La principale faiblesse, elle-même une faute particulièrement grave, a été de lier très rapidement les prétendues « institutions de l’opposition » aux puissances régionales du Golfe, puis aussi rapidement aux puissances étrangères telles que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, etc. Cela a entraîné des conséquences terribles (suivisme, corruption, opportunisme…). Il y a eu aussi l’erreur fatale de prétendre que telle ou telle de ces formations politiques représentait effectivement le peuple syrien, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’extérieur, dans les camps de réfugiés et parmi les exilés. C’était bien sûr illusoire…
Haytham Rahmeh : Les points faibles ont été multiples : l’ostracisme imposé par le régime au peuple et aux élites politiques ; l’absence de pensée politique et d’expérience des partis politiques ; les querelles internes soutenues par des facteurs externes qui ont contribué à retarder la production par l’opposition d’un leadership ayant une vision stratégique. Quant aux erreurs, je citerais, entre autres : l’absence de vision globale de la question syrienne et la conviction qu’il s’agit d’un problème local sans dimension internationale ; le fait de s’appuyer sur les orientations externes en l’absence d’un projet syrien aux contours clairs ; l’incapacité d’envoyer des messages clairs et rassurants à la communauté alaouite ; le vide politique et l’absence de leadership dans les zones libérées ; le fait de ne pas avoir su protéger les déserteurs militaires et civils. Les facteurs externes étaient la principale cause de ces erreurs, mais il ne faut pas non plus absoudre l’opposition des erreurs commises.
Hosheng Ossi : La corruption de l’opposition est liée à celle du régime. Il y a comme une alliance cachée entre les uns et les autres car cette opposition, d’une manière ou d’une autre, en est un dérivé. Bien sûr, tous ne sont pas baasistes, mais l’opposition en Syrie, depuis le règne de Hafez el-Assad, et plus loin encore, depuis les débuts du règne du parti Baas en 1963, a été domestiquée, codifiée, et sa seule obsession a été d’arriver au pouvoir, tout en portant des slogans d’opposition au régime. Mais elle n’a pas présenté de projets différents, même sur le plan théorique. Par exemple s’agissant de l’État-nation ou encore de la démocratie. Ces concepts auraient pu être abordés de manières multiples, mais ils ont été minés par le nationalisme arabe, avec cette idée que la Syrie est un pays arabe parce que la majorité de ses habitants sont arabes. Idem avec la religion, avec l’idée que la religion de la Syrie est l’islam parce que la majorité de ses habitants sont musulmans. Il en va de même avec le sunnisme. Quand on préfère une religion aux autres, une confession aux autres, cela témoigne aussi d’un style qui ressemble à celui du régime et que le régime a pu exploiter. Les Assad ont joué sur la peur des alaouites en disant que si le régime tombait, ils seraient alors victimes de massacres. Ce retour vers l’identité ethnique, religieuse ou confessionnelle de la part de l’opposition a contribué à son échec, d’autant plus que le régime souhaitait que l’opposition lui ressemble. Il y avait une forme de surenchère entre le régime et l’opposition à qui sera le plus nationaliste.
Pour certains, la militarisation du soulèvement était une faute portant en elle les germes de l’échec ; pour d’autres, cette militarisation était inéluctable. Qu’en pensez-vous ?
S.H. : La militarisation n’était pas un choix parmi d’autres pour la majorité des manifestants et des comités locaux de coordination du soulèvement (tansiqiyyât). Le régime, sur les conseils des services secrets russes, a libéré un certain nombre d’islamistes qui allaient bientôt recevoir des aides financières et des armes de l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe. Trois des jihadistes libérés seront les futurs fondateurs de Jaïch al-Islam, du Front al-Nosra et d’Ahrar al-Sham (groupes salafistes et jihadistes au sein de la rébellion). Il s’agissait là d’une connivence indirecte entre le régime et les islamistes radicaux/jihadistes dans le but de défigurer le soulèvement démocratique. Cela a causé d’énormes dommages évidemment, mais c’était aussi l’un des prix à payer pour un soulèvement qui a objectivement attiré dans la lutte armée et polarisé, par réaction à l’extrême violence du régime, différentes forces politiques et sociales.
H.A. : D’après l’histoire, les révolutions pacifiques n’existent pas. Elles se transforment souvent en guerre civile. La révolution n’est pas un poème, un film romantique ou encore une belle histoire avec des héros. Elle est faite de douleurs. Jamais les dictateurs ne décident de quitter leur siège après une révolution pacifique. Plus que la militarisation de la révolution, ce sont surtout les interventions étrangères qui ont contribué à son échec. Mais en même temps, y a-t-il eu une révolution dans l’histoire dans laquelle des puissances extérieures ne se sont pas impliquées ? Que se serait-il passé si les Syriens n’avaient pas porté les armes ? Le régime serait-il tombé ? Bien sûr que non. La militarisation de la révolution était donc inéluctable, mais elle s’est dérobée au contrôle des Syriens. Et cela a servi le régime, mais pas la révolution ni la société syrienne. Au contraire, ces armes ont même servi l’occupation du pays par la Turquie.
B.K. : Je fais partie de ceux qui pensent que cela était inévitable parce que l’alternative aurait été de rentrer à la maison et d’arrêter le mouvement. Les manifestants n’ont pas vraiment eu le choix, s’ils voulaient poursuivre la révolte. Cette militarisation en revanche aurait pu être contrôlée par une autorité politique qui n’était pas à coloration idéologique. Cela était fondamental. Le tournant de la militarisation était inéluctable. L’islamisation de la militarisation ne l’était pas en revanche. D’une part, l’opposition laïque n’a pas su prendre position clairement sur la question de l’armement. Elle ne savait pas si elle allait soutenir ou non la militarisation et donc elle était mal à l’aise. Elle a aussi été mal à l’aise sur le fait de demander à la communauté internationale une protection de la population civile, c’est-à-dire une zone d’exclusion aérienne comme cela a été le cas en Libye. Là les divisions idéologiques ont joué un rôle très important parce que les Syriens ont une culture politique nationaliste qui se méfie de l’Occident. De leur côté, les islamistes n’avaient aucun état d’âme sur la militarisation. Ce sont les familles des dirigeants actuels des Frères musulmans qui ont été massacrées à Hama en 1982. Ils étaient donc persuadés que ce régime ne pouvait être combattu que par les armes. Ils ont très tôt cherché à introduire des armes et à contrôler la militarisation et l’apparition de l’Armée syrienne libre (ASL).
H.R. : La militarisation a été imposée par le régime, et il a été impossible de l’éviter, à travers des étapes soigneusement programmées. Pourquoi ? On peut évoquer, entre autres, les raisons suivantes : l’utilisation d’armes à feu d’une manière injustifiée et exagérée qui reflète l’impunité des responsables ; l’entrée en jeu des forces du Hezbollah ; le rôle des milices sectaires iraniennes, irakiennes, afghanes, pakistanaises et autres ; la création de mouvements affiliés à el-Qaëda et des organisations transfrontalières.
Beaucoup considèrent aujourd’hui que l’une des raisons ayant entravé le soutien au peuple syrien à l’échelle mondiale est l’islamisation de la révolution, que ce soit à travers les Frères musulmans ou le salafisme jihadiste (dans un contexte général où l’on a tendance à facilement confondre les deux). Qu’en pensez-vous ?
H.R. : L’islamisation de la révolution est de la propagande mesquine dans le but de la contrecarrer. La révolution n’a pas été initiée par les Frères musulmans, les salafistes, les sunnites ou les Arabes. Elle a été lancée pacifiquement et avec des revendications politiques de nature réformiste et n’a appelé au renversement du régime qu’en réponse aux efforts de celui-ci pour confessionnaliser et militariser la révolution, en introduisant des terroristes et des combattants d’organisations étrangères. Le salafisme jihadiste n’est pas une création syrienne. Il a été introduit sur la scène syrienne, et ses effets ont été désastreux sur la révolution. Il a été manipulé par le régime et l’Iran. Les Frères musulmans sont une composante politique de l’opposition. Ils ont participé à la formation de ses institutions et ne constituent qu’une petite partie de l’opposition politique.
B.K. : À partir du moment où le facteur militaire est apparu sur le terrain, il fallait organiser son contrôle et sa mise sous tutelle d’une autorité politique. Cette autorité politique était au départ une coalition nationale qui n’était pas seulement islamiste ou laïque. La révolte elle-même n’était pas idéologique. Les officiers qui ont fait défection n’étaient pas islamistes. Mais les islamistes ont mis la main sur la militarisation en exigeant de prendre le contrôle de ce que l’on appelait le bureau de liaison entre le Conseil national syrien (CNS) et l’ASL. Avoir cédé à la demande des Frères musulmans pour prendre le contrôle du bureau de liaison entre l’ASL et le CNS était une erreur fatale parce que le mouvement militaire sur le terrain ne voulait pas avoir les Frères pour interlocuteur politique.
H.A. : Les laïcs, les libéraux – disons les modérés – ont été impliqués, même indirectement, dans la « frérisation » de la révolution. Comment avons-nous pu manquer les slogans islamistes, l’immersion des islamistes dès le début de la révolution ? Bien sûr, le régime a ouvert les prisons pour libérer les islamistes, mais l’opposition laïque a fermé les yeux en se disant qu’une fois le régime tombé, elle serait ensuite en position de gérer son désaccord avec les islamistes. Cela relevait de l’illusion. Cela a au contraire ouvert ou consolidé la voie vers l’expansion islamiste et son contrôle. On peut repenser par exemple à Georges Sabra, qui est chrétien et ancien communiste et qui a pris la défense d’al-Nosra (ancienne branche syrienne d’el-Qaëda) sous prétexte que ce groupe est contre le régime. Comment peut-on en arriver là ? Et cela a bien sûr été exploité par le régime qui a pu alors dire « c’est soit moi, soit les islamistes », « soit moi, soit les terroristes ».
S.H. : L’islamisation a été sans doute l’un des facteurs qui ont entravé le mouvement de soutien au peuple syrien, suivie aussitôt par l’irruption de l’État islamique (EI). Mais le vrai tournant sur le terrain s’est manifesté par ce mélange d’engagement énergique de la part du président russe Vladimir Poutine et de désengagement quasi total de la part du président américain Barack Obama. Tous deux admettent publiquement maintenant que le régime était sur le point de s’effondrer en septembre 2015, lorsque la Russie est intervenue militairement.
À mesure que le temps a passé, les divisions politiques au sein de l’opposition ont parfois puisé leurs sources dans des aspirations nationales divergentes, voire opposées. Progressivement, les tensions entre Arabes et Kurdes syriens se sont par exemple faites de plus en plus vives. Comment expliquez-vous cette méfiance ?
H.A. : Les régimes autoritaires tentent toujours de susciter la peur des uns vis-à-vis des autres, surtout dans les sociétés plurielles. Le régime syrien a mis en œuvre la politique coloniale du « diviser pour mieux régner » avec encore plus de force que les Français. La question de la haine ou de la méfiance était présente avant la révolution. Mais l’opposition a contribué à nourrir cette haine car les Kurdes ont une sensibilité très forte concernant la Turquie. Nous parlons d’un État qui a commis des génocides contre les Kurdes, qui ne les reconnaît pas. Lorsque l’opposition syrienne se jette dans les bras d’Ankara et qu’elle revient dans ses fourgons pour occuper des régions kurdes, la région de Afrine, évidemment que cela va pousser de nombreux Kurdes à maudire la révolution et l’opposition. C’est donc une rancœur dont les graines ont été semées par le régime mais qui a été alimentée par l’opposition.
H.R. : Il faut insister sur les tragédies auxquelles les Kurdes ont été soumis sous le Baas. Ils ont mené un soulèvement en 2004 et enduré doublement la répression, et leur participation à la révolution s’inscrivait certainement dans le contexte proprement syrien. Quant au prétendu conflit entre les forces d’opposition sur une base sectaire ou nationale, il relève de la simplification. En réalité, les Arabes, les Turkmènes, les Kurdes, les Syriaques et d’autres composantes ethniques travaillent ensemble pour restaurer le tissu humain du peuple syrien. Les Syriens de l’opposition sont unanimes pour dire que chaque composante syrienne a son « EI ». Des mouvements séparatistes ont volé la représentation kurde. Le Conseil national kurde, en tant qu’authentique représentant des Kurdes syriens et partenaire-clé de la révolution, tente de toute sa force de sauver les Kurdes des rets de l’organisation terroriste PKK et de ses ramifications. Il a exclu l’idée de séparation et rejeté les forces terroristes transfrontalières.
S.H. : Concernant les rapports entre Arabes et Kurdes, la question ne peut être séparée du dilemme général auquel sont confrontées les forces politiques syriennes dans leur ensemble quant à l’avenir du pays, maintenant morcelé et occupé. N’oublions pas la confusion dont les Kurdes ont souffert à la suite des décisions en zigzag de l’administration Trump concernant l’est de l’Euphrate. Il faut aussi garder à l’esprit cette donnée essentielle que les Kurdes eux-mêmes sont divisés là-dessus, et pas seulement les Arabes.
B.K. : On situe la relation au début de la révolution comme étant relativement bonne, tant que l’opposition avait affaire aux représentants des partis kurdes. Il y avait ainsi plusieurs petits partis kurdes qui se sont regroupés au sein du Conseil national kurde et qui n’avaient pas d’autres demandes que la reconnaissance de leurs droits. Le tournant est pris avec l’émergence d’un courant influencé par le PKK turc qui arrive avec une idéologie et un discours révolutionnaires radicaux. Soutenu par le PKK, il revendique l’autonomie, qui est comprise comme une demande d’indépendance à terme. À partir du moment où ils vont bénéficier d’un soutien international important, ils commencent à faire peur et les divisions apparaissent, largement alimentées par l’hostilité turque.
Voilà ce que les opposants libanais craignent. Que ce même scénario soit appliqué au pied de la lettre au Liban par HN qui sait qu’il y a des cellules dormantes de l’E.I puisqu’ils a fermé les yeux sur leur passage et leur présence sur notre territoire pour s’en servir le moment venu. Ce que dit cet article est édifiant sur les dégâts que peuvent générer les fissions et les divisions d’un même peuple selon ses croyances et ses idéologies par temps de guerre existentielle. Les messages répétés par HN sur les droits de certaines confessions et la victimisation de certaines autres peuvent aboutir au même résultat au Liban puisque les libanais qui ont payé cher leur libération de la Syrie se rassemblent pour se diviser dès qu’on évoque une religion ou un zaim qui les représente. Le jour où nous tous libanais nous boucherons les oreilles aux propagandes fallacieuses pour sauver notre pays, aucun plan ni complot ne triomphera. Encore faut il que certains libanais ouvrent grand leurs yeux et leur cœur pour accueillir cette possibilité de l’union sacrée pour nous sortir à jamais de ce piège monté de toutes pièces depuis des décennies par les ennemis de notre pays pour garder leur mainmise sur les richesses de ce pays pour l’étouffer et nous avec.
11 h 31, le 15 mars 2021