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Nos Lecteurs ont la Parole

« Ite missa est », admettez-le !

Près de 500 jours se sont écoulés depuis le 17 octobre 2019, date du départ d’une révolution qui entend sonner le glas d’un régime qui n’apporte aux siens que désordre et inconfort, détresse et désespoir.

L’année 2020 a tiré sa révérence, laissant dans son sillage son lot de malheurs et témoignant chaque jour des basses manœuvres d’un État fossilisé, tenu par des petits chefaillons et leur horde de politiciens, associés à un malfaisant gouverneur, assisté de quatre infâmes voleurs.

Ils ont imposé leur mainmise, de connivence avec des loups banquiers immoraux et mafieux, pour spolier les Libanais jusqu’à leur seul pouvoir de subsistance : leur pouvoir d’achat. Tels des cerbères, ils se sont goinfrés ensemble dans la même gamelle et se sont délectés de la ruine du pays comme si seul le malheur d’un peuple rassasiait leur bonheur. Indignes, ils ont affamé leurs frères qu’ils n’ont de cesse de mépriser.

Chaque heure qui passait amenait son flot de mauvaises nouvelles et d’invraisemblables méfaits aux relents de manigances politiciennes, de compromis et de compromissions. Au centre de ce maelström, un arrogant mégalomane, gendre d’un général, tapi dans un palais, ayant jadis fui en savates, et l’éternel enturbanné au collier blanchi dont l’existence se réduit à vivre dans les tréfonds fangeux.

Aussi risibles que psychopathes, ces deux-là ont décidé par on ne sait quel plan perfide d’entraîner leurs communautés – et toutes les autres – dans un gouffre abyssal. Ils ont imposé aux bons citoyens de ce pays meurtri une vie chargée de peines, une existence dépourvue de perspectives. Comble du cynisme, ils ont brisé tous les rêves et ont même transformé le centenaire du Grand Liban en des funérailles macabres des victimes martyres de leur impéritie.

Non loin de ces pantins, une poignée de vauriens narcissiques agrippés à leur héritage indu tentent de manipuler encore une population qui les vomit chaque jour. Des lascars qui déblatèrent les mêmes fadaises et se complaisent dans les encouragements de quelques écervelés qui en ont fait leurs idoles.

Peut-on encore espérer quelque action salutaire de ces politiciens véreux et arrivistes, fussent-ils ministres, députés, hauts fonctionnaires ou banquiers ?

Peut-on confier nos salaires et nos économies à des directeurs de services publics ou à des fonctionnaires parachutés par leurs odieux protecteurs, représentants indignes d’un peuple trahi cyniquement et insolemment ?

Peut-on confier les rênes d’un pays à des hommes ou femmes, opportunistes perfides, fruits blets d’un népotisme archaïque et d’une géopolitique prédatrice depuis plus de 50 ans ?

Faut-il encore attendre quelque chose de ces ruines d’humanité ivres de leur traîtrise ou de leurs rejetons décadents qui, tous, pour couvrir leurs crimes odieux, tuent à petit feu les rêves du grand Cèdre ?

Face au marasme économique entretenu par un exercice débridé de concussion, la réponse s’impose et le peuple entier se dresse à l’aube de cette nouvelle année pour dire STOP!

Tous ces hommes ont non seulement trahi le peuple, mais aussi tous ceux qui leur ont tendu la main. À l’instar du tartuffe qui sévissait encore il y a quelques semaines dans le bureau Ovale, ils ne veulent toujours pas admettre leur défaite. Pourtant la messe est dite !

Aujourd’hui, ils doivent se lever et quitter la table, laisser la place à une génération plus capable de réaliser une vraie rupture avec un passé qu’il faut vite oublier.

Selon Lao-tseu : « Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger; assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. »

Certes, mais la patience du Cèdre s’épuise…


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Près de 500 jours se sont écoulés depuis le 17 octobre 2019, date du départ d’une révolution qui entend sonner le glas d’un régime qui n’apporte aux siens que désordre et inconfort, détresse et désespoir.L’année 2020 a tiré sa révérence, laissant dans son sillage son lot de malheurs et témoignant chaque jour des basses manœuvres d’un État fossilisé, tenu par des petits...
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