Cette fois-ci, nos « gourous », il est juste de dire « bien intentionnés », ont pris la décision de fermer les magasins d’approvisionnement et les supermarchés en suggérant d’avoir recours aux livraisons à domicile (je ne vous rappelle pas que nos seuls distraction et défoulement primaire de ces derniers mois étaient justement de faire nos courses).
Avoir ce qu’il faut pour adoucir notre enfermement, nos attentes et l’adversité de l’épidémie.
Soyons justes aussi : face au danger, il faut prendre des mesures extrêmes, oui ! Mais pas des décisions subites (presque chaotiques).
Sur le terrain, rappelons que tous les supermarchés n’avaient pas au préalable ce service à domicile et ont été pris au dépourvu : gérer des livraisons, embaucher des livreurs, assurer leurs moyens de locomotion, garantir leurs propres stocks, etc.a
Le citoyen, qui en a vu déjà de toutes les couleurs, s’est plié aux règles.
Nous voici donc à l’ère du « delivery online » !
Les pétarades hésitantes des mobylettes cherchant l’adresse improbable du client confiné et probablement affamé (sachant qu’il attend cette précieuse livraison depuis trois jours) résonnent dans le silence covidal.
Le point noir aussi est qu’avec la fermeture générale, les produits manquent et l’approvisionnement est difficile pour les supermarchés...
Donc votre « longue liste » se trouve réduite à deux ou trois articles obsolètes.
Vous pensez alors à toutes ces prévoyances nécessaires AVANT d’instaurer un « lockdown » général.
Bravant le froid, le virus et votre faim, vous prenez la décision courageuse de faire la tournée des petites épiceries du quartier.
La culpabilité de désobéir à l’ordre de confinement et la pensée des malades souffrants vous rongent, mais vous y allez quand même...
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