Des tweets postés par deux cadres du Courant patriotique libre (CPL), Wadih Akl, avocat, et Naji Hayek, médecin, dans lesquels ils appellent à privilégier les Libanais par rapport aux étrangers dans l’administration du vaccin contre le Covid-19, ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux. La déferlante s’abat au moment où de nombreux Libanais se sont fait vacciner sans faire l’objet d’aucune discrimination dans des pays comme les Émirats arabes unis, la France et les États-Unis. Les deux partisans du CPL ont été d’autant plus fustigés que, sur la scène locale, leur parti est souvent accusé de racisme à l’égard des réfugiés syriens et palestiniens. Que celui qui peut payer le prix du vaccin le paie. Ainsi, on pourrait assurer un plus grand nombre de vaccins à ceux qui n’ont pas les moyens. À condition de les donner exclusivement aux Libanais, a écrit en substance Wadih Akl, sur son compte Twitter. « (…) Il faut que les Nations unies fassent parvenir les vaccins aux Libanais avant les étrangers », a de son côté tweeté Naji Hayek.
En réaction, certains internautes n’y ont pas été de main morte. « Le hashtag #vaccinlibanaisenpremier est le paroxysme de la mesquinerie et du racisme », s’est exclamée Marianne Hassoun. « Des Libanais comme vous me font honte d’être libanaise », s’est désolée pour sa part Emmanuelle. « C’est inacceptable au plan humain. Jusqu’à quand allons-nous continuer à supporter ce racisme détestable ? » s’est interrogé Hassane Nasser. Pour Fouad, il s’agit d’« un grave cas de xénophobie »…
Dans les milieux politiques, le Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt n’a pas été en reste. Il a mis en garde hier contre « la contamination à la discrimination et au racisme qui se profilent à l’horizon à l’égard des réfugiés palestiniens et syriens ». « Les organisations internationales concernées ont le devoir de coordonner avec l’État pour leur assurer une vaccination complète, et ce parallèlement à l’action menée par le gouvernement pour garantir le vaccin à chaque citoyen sans exception », ajoute le PSP dans un communiqué.
commentaires (12)
Le nombre de vacciins commandés ne couvrent pas la moitié de la population à risque.. Il est dans l'ordre des choses que les libanais en général et le corps médical en particulier en bénéficient les premiers . Si c'est du racisme .Soit on racistes
Hitti arlette
22 h 11, le 20 janvier 2021