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Environnement - Intempéries

Au Liban, la tempête atteindra son paroxysme cet après-midi

Les chutes de neige étaient tardives cette année, mais celles qui recouvrent les cimes de plus de 1 700 mètres sont parties pour durer, selon un expert.

Au Liban, la tempête atteindra son paroxysme cet après-midi

Les hauteurs du Chouf recouvertes de neige hier. Photo ANI

Après un mois de décembre et un début de janvier particulièrement secs, les pluies et les chutes de neige étaient au rendez-vous ces derniers jours et devraient durer jusqu’à mercredi.

Interrogé sur cette année peu conventionnelle par L’Orient-Le Jour, Abdel Rahman Zawawi, chef du service des prévisions météorologiques à Météo Liban, explique que le Liban se trouve actuellement sous l’influence d’une zone de basse pression qui vient de l’est de l’Europe via la Turquie. « Cette zone de basse pression est là depuis jeudi, mais les variations climatiques que nous observons sont dues à des oscillations de ce phénomène climatique », dit-il.

Après des mois de températures plus hautes que la normale, celles-ci ont bien baissé ces derniers jours et devraient chuter encore plus aujourd’hui et demain. « La tempête atteindra son paroxysme mardi (aujourd’hui) après-midi, avec une baisse des températures et de la neige à 1 000 mètres ou moins en certains endroits », précise-t-il.

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Selon le météorologue, même après une amélioration du climat vers la fin de la semaine, la neige tombée à plus de 1 700 mètres est appelée à durer, ce qui est de bon augure pour la régénération des eaux souterraines, même si l’on est loin du niveau de l’année dernière. Les chutes de neige tombées à moins de 1 700 mètres pourraient fondre après plusieurs jours de Soleil, même s’il faudra quand même se méfier du verglas sur les hauteurs, comme à Dahr el-Baïdar « Cette année est singulière, mais nous en avons connu par le passé, souligne-t-il. Après une pluviométrie dans les normes jusqu’en décembre, nous avons eu un mois et demi de sécheresse puis de nouveau des jours de pluie. Nous nous attendons aussi à de la pluie vers la fin de ce mois ou début février. Bref, une pluviométrie capricieuse, même s’il existe toujours une possibilité de compensation à partir de maintenant. »

Abdel Rahman Zawawi estime que le déficit en précipitations par rapport à l’an dernier est inégal selon les régions, puisque la Békaa, plaine agricole par excellence, a moins souffert de ce phénomène que le littoral.

Le niveau d’eau est monté dans le cours du fleuve de l’Oronte, au Hermel. Photo ANI

Dégâts dans les régions

Les averses qui sont tombées sur les différentes régions libanaises ont causé des dégâts en plusieurs endroits, tout en augmentant le niveau d’eau dans les fleuves du pays.

Selon l’Agence nationale d’information, dans la Békaa-Ouest, la quantité de pluie tombée en relativement peu de temps a conduit au débordement de sources souterraines, notamment aux alentours de Machghara. Des inondations ont transformé certaines routes en véritables cours d’eau, charriant avec elles le sol et les rochers. Les municipalités ont tenté d’élargir les canalisations d’eau de pluie pour une meilleure évacuation. Par ailleurs, le niveau d’eau du lac artificiel du Qaraoun et du fleuve du Litani a brusquement augmenté. Les sources qui se déversent dans le fleuve, notamment dans la partie inférieure au Sud, dans la zone de Qasmiyé (Tyr), ont débordé en plusieurs points, sans pour autant causer de dégâts.Idem pour l’Oronte, dans le Hermel, un autre fleuve majeur du pays : les averses de la nuit du dimanche à lundi ont accru son cours, un phénomène qui devrait se poursuivre durant les prochains jours. Des crues mineures dont l’origine se trouve dans la chaîne de montagnes de l’Anti-Liban sont également venues grossir le cours du fleuve.

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Dans la région de Nabatiyé, les pluies torrentielles ont provoqué des dégâts : les cours d’eau en crue ont inondé plusieurs maisons à Toul, Zefta et dans la ville même de Nabatiyé, avec la hausse du niveau de la rivière Kfour qui a même emporté certains véhicules sur son passage. La Défense civile a dû intervenir pour retirer les véhicules et aider à évacuer l’eau des maisons. Même scénario à Zahrani où le débordement des sources d’eau venant de l’Iqlim el-Touffah a provoqué des crues qui ont inondé les routes, les transformant en torrents de boue.

Par ailleurs, les cimes du Liban ont été couvertes d’un manteau neigeux hier, comme à Denniyé, au Nord, avec pour conséquence la fermeture de la plupart des routes montagneuses. Certaines localités se sont retrouvées isolées. Davantage de neige est attendue aujourd’hui. Dans le Chouf, les montagnes se sont aussi habillées de blanc, avec des chutes de neige qui ont provoqué la coupure des principaux axes routiers montagneux, notamment en matinée. Les débordements de cours d’eau ont causé dans cette région des glissements de terrain et des inondations. Les principales stations de ski du pays, toujours fermées dans ce contexte de bouclage total du pays, ploient sous la neige : en temps normal, la saison aurait commencé cette semaine.

Après un mois de décembre et un début de janvier particulièrement secs, les pluies et les chutes de neige étaient au rendez-vous ces derniers jours et devraient durer jusqu’à mercredi. Interrogé sur cette année peu conventionnelle par L’Orient-Le Jour, Abdel Rahman Zawawi, chef du service des prévisions météorologiques à Météo Liban, explique que le Liban se trouve actuellement...

commentaires (1)

c est beau,la pluie! L eau est l élément le plus cher au Monde, on peut vivre sans pétrole! mais pas sans Eau. et le petit Liban est connu pour avoir beaucoup d eau...il faut protéger ça!

Marie Claude

11 h 59, le 19 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • c est beau,la pluie! L eau est l élément le plus cher au Monde, on peut vivre sans pétrole! mais pas sans Eau. et le petit Liban est connu pour avoir beaucoup d eau...il faut protéger ça!

    Marie Claude

    11 h 59, le 19 janvier 2021

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