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Politique - Liban

Hariri à Bkerké : Le but n'est pas de former le gouvernement "n'importe comment"

"Nous insistons à connaître toute la vérité sur l'affaire de l'explosion du port de Beyrouth, et dans ce contexte, personne n'est couvert ou protégé", affirme le PM désigné.

Hariri à Bkerké : Le but n'est pas de former le gouvernement

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, reçu par le patriarche maronite Béchara Raï à Bkerké, le 16 décembre 2020. Photo tirée du compte Twitter de Saad Hariri

Alors que ses relations avec le chef de l'Etat Michel Aoun sont actuellement très tendues, c'est à partir du siège du patriarcat maronite que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a choisi d'évoquer mercredi soir la crise gouvernementale et le dossier de l'enquête sur la double explosion du port de Beyrouth qui fait ces derniers jours l'objet d'une politisation et d'une confessionnalisation exacerbées.

"J'ai dit au patriarche que l'objectif n'était pas de former le gouvernement n'importe comment ou que ce soit moi qui le préside. Le but est de mettre en œuvre des réformes, stopper l’effondrement économique et reconstruire Beyrouth", a affirmé le Premier ministre désigné à la sortie de son entretien avec Mgr Béchara Raï.

Depuis sa désignation pour former le cabinet, le 22 octobre dernier, Saad Hariri et le chef de l'Etat, Michel Aoun, peinent à trouver un terrain d'entente. Leurs négociations butent notamment sur la répartition des portefeuilles et la nomination des ministrables. Au cœur de cette polémique se trouve également le refus du chef du courant du Futur d'accorder le tiers de blocage au Courant patriotique libre (aouniste) et au chef de l'Etat. Et lundi, dans un échange de communiqués acerbes, la présidence de la République et le Premier ministre désigné se sont mutuellement accusés d'être responsables du retard dans la formation du futur gouvernement. 

Les tensions entre les deux hommes ont d'ailleurs empiré après l'inculpation, la semaine dernière, du Premier ministre sortant, Hassane Diab, et de trois anciens ministres, dans le cadre de l'enquête des explosions du port pour "négligence". Ces inculpations ont suscité une forte réaction des autorités sunnites, dont Saad Hariri, qui ont accusé le juge d'instruction Fadi Sawan de vouloir porter atteinte à la présidence du Conseil dévolue aux sunnites. La veille, c'est une attaque frontale que le bloc parlementaire du courant du Futur avait menée contre le président Michel Aoun. Ce dernier a été accusé sans ambages par le parti du Premier ministre désigné de "bloquer la formation du gouvernement", de "chercher à isoler et à affaiblir la communauté sunnite" et de "mener un coup d’Etat contre l’accord de Taëf qui avait institué une participation de tous au pouvoir et mis fin au monopole de la gestion des institutions étatiques". Dans un communiqué, le bloc a réclamé "la poursuite de l’enquête pour que les coupables soient sanctionnés du plus haut au plus bas de la pyramide".
"Nous insistons à connaître toute la vérité sur l'affaire de l'explosion du port de Beyrouth, et dans ce contexte, personne n'est couvert ou protégé", a de nouveau lancé Saad Hariri depuis le siège du patriarcat maronite.

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Ces tiraillements interviennent alors que le Liban continue de s'enfoncer dans la pire crise économique et financière de son histoire moderne, qui dure depuis des mois. La formation d'un nouveau gouvernement est donc essentielle pour faire face à cette crise, plus de quatre mois après la démission du gouvernement Diab, consécutivement au drame du port de Beyrouth.

Alors que ses relations avec le chef de l'Etat Michel Aoun sont actuellement très tendues, c'est à partir du siège du patriarcat maronite que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a choisi d'évoquer mercredi soir la crise gouvernementale et le dossier de l'enquête sur la double explosion du port de Beyrouth qui fait ces derniers jours l'objet d'une politisation et d'une...

commentaires (2)

Aoun et sa clique veulent continuer à saccager le pays tant que le Gendron ne revient pas pour le faire légitimement. Il est clair que lorsqu’on a une juge sectaire qui interprète les lois en fonction des intérêts de sa famille qui l’a nommée pour ce faire se sent menacée par un nouveau gouvernement qui se veut transparent et actif. Beaucoup de têtes sauteront pour sauver le pays et ça n’est pas pour plaire aux sapeurs de la république qui eux ont d’autres projets néfastes pour continuer à régner avec leurs acolytes en maîtres absolus d’où leur blocage et leur politique de la terre brûlée. Ou avec nous, ou plus de liban ni de libanais.

Sissi zayyat

11 h 14, le 20 décembre 2020

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Commentaires (2)

  • Aoun et sa clique veulent continuer à saccager le pays tant que le Gendron ne revient pas pour le faire légitimement. Il est clair que lorsqu’on a une juge sectaire qui interprète les lois en fonction des intérêts de sa famille qui l’a nommée pour ce faire se sent menacée par un nouveau gouvernement qui se veut transparent et actif. Beaucoup de têtes sauteront pour sauver le pays et ça n’est pas pour plaire aux sapeurs de la république qui eux ont d’autres projets néfastes pour continuer à régner avec leurs acolytes en maîtres absolus d’où leur blocage et leur politique de la terre brûlée. Ou avec nous, ou plus de liban ni de libanais.

    Sissi zayyat

    11 h 14, le 20 décembre 2020

  • LE RESPONSABLE POUR LA NON FORMATION D,UN GOUVERNEMENT DE MISSION D,EXPERTS NON PARTISANS NE SONT AUTRES QUE AOUN - COMPRENDRE LE GENDRE - ET LES HEZBOLLAH/AMAL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 19, le 16 décembre 2020

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