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Société - Enquête sur les explosions de Beyrouth

Les interrogatoires de Khalil et Zeaïter reportés au 4 janvier

Le juge Sawan a entendu, en tant que témoin, l'ancien chef d'état-major Walid Salmane. 

Les interrogatoires de Khalil et Zeaïter reportés au 4 janvier

Une membre de la Défense civile libanaise marchant sur des décombres, devant les silos détruits du port de Beyrouth, le 7 août 2020. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

L'interrogatoire des députés et anciens ministres Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil dans le cadre de l'enquête sur la double explosion du port de Beyrouth a été reprogrammée pour le 4 janvier, selon des informations de l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). MM. Khalil et Zeaïter, respectivement anciens ministres des Finances et des Travaux publics et des Transports, sont, au même titre que le Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab, et l'ancien ministre Youssef Fenianos, mis en accusation pour négligence dans le cadre de cette affaire. 

Les deux députés, membres du mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, devaient être entendus aujourd'hui par le procureur général près la Cour de justice, Fadi Sawan, mais ils ont refusé de se présenter, arguant qu'ils n'avaient pas été informés officiellement, c'est-à-dire via le secrétariat général du Parlement, de leur convocation, et qu'ils jouissent donc de leur immunité parlementaire. Et selon la LBC, ils ont demandé à ce que le dossier soit transféré à un autre juge pour "suspicion légitime" d'incompétence.

Par ailleurs, le juge Sawan a interrogé, dans la matinée, l'ancien chef d'état-major, le général Walid Salmane, en tant que témoin. Il a en outre engagé de nouvelles poursuites contre le directeur de l'Office en charge de la gestion et des investissements du port de Beyrouth, pour négligence et pour avoir causé la mort de personnes innocentes.

En outre, selon des informations de la chaîne d'informations locale LBCI, le juge Sawan a envoyé au secrétariat général de la présidence du Conseil, via le Parquet en cassation, les demandes d'interrogatoire de Hassane Diab, Youssef Fenianos et du directeur général de la Sécurité de l'Etat, Tony Saliba. Le Sérail aurait toutefois renvoyé au Parquet la convocation de M. Fenianos, celui-ci n'étant plus ministre. De son côté, Tony Saliba aurait également refusé de se rendre devant le juge, estimant que la convocation aurait dû lui parvenir conformément aux usages, ce qui pourrait impliquer, selon des sources citées par la LBCI, qu'elle soit envoyée au Conseil supérieur de Défense.

Lettre au Parlement
Réagissant à ces derniers développements, le vice-président du Parlement, Elie Ferzli, a affirmé dans l'après-midi avoir reçu une lettre du juge Sawan, mais que le Bureau du Parlement a décidé de ne pas la publier "par respect pour la justice libanaise", regrettant toutefois que le procureur "s'adresse au Parlement comme si ce dernier avait négligé d'exercer ses pouvoirs constitutionnels". "Nous attendons qu'un dossier plus complet, comprenant des preuves sérieuses, nous parvienne, a-t-il déclaré depuis Aïn el-Tiné, à l'issue d'une réunion du bureau de la Chambre. "Nous espérons connaître les circonstances et les causes du crime du port", a-t-il ajouté. "En lisant le dossier, il se peut que le juge ait +oublié+ de clarifier de graves accusations et soupçons liés à ceux dont les noms ont été mentionnés dans la lettre adressée au Parlement et certains noms n'ont pas été mentionnés alors que le juge Sawan les considérait comme responsables", a-t-il souligné, précisant que ces noms sont ceux de tous les ministres concernés et chefs de gouvernement de 2013 à 2020.  

L'Editorial de Issa Goraïeb

Touche pas à mon brigand !


Les inculpations de MM. Diab, Khalil, Zeaïter et Fenianos sont les premières annoncées à l'encontre d'hommes politiques quatre mois après le drame qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, et détruit le port et des quartiers entiers de la capitale. Selon une source judiciaire qui a requis l'anonymat citée par l'AFP, ces responsables sont inculpés de "négligence, de manquement et d'avoir causé des décès ainsi que des nuisances à des centaines de personnes". Les 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium qui ont explosé le 4 août étaient stockées selon les autorités sans mesures de précaution depuis 2014. Plusieurs avertissements avaient été lancés à ce propos au cours des dernières années jusqu'en juillet 2020, sans qu'aucune disposition ne soit prise pour évacuer ces matières de manière sécurisée. Ces inculpations ont provoqué une levée de boucliers politiques et une confessionnalisation du dossier. Les autorités politiques et religieuses sunnites ont volé au secours de Hassane Diab, pour défendre la présidence du Conseil, dévolue à la communauté sunnite. Le Premier ministre sortant, qui n'est affilié à aucun parti, a pour sa part accusé le juge Sawan d'avoir "violé la Constitution et de contourner le Parlement".

Mardi, Youssef Fenianos s'était rendu au palais de Justice de Beyrouth afin de comparaître devant Fadi Sawan, qui est également juge d'instruction dans cette affaire, sans savoir que son audience avait été reportée à jeudi. L'audience de Hassane Diab, qui avait refusé de recevoir le procureur lundi au Sérail et avait, la veille, regagné son appartement de Tallet el-Khayat, a, elle, été repoussée à vendredi. 

L'interrogatoire des députés et anciens ministres Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil dans le cadre de l'enquête sur la double explosion du port de Beyrouth a été reprogrammée pour le 4 janvier, selon des informations de l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). MM. Khalil et Zeaïter, respectivement anciens ministres des Finances et des Travaux publics et des Transports, sont, au...

commentaires (9)

Affligeant. Du jamais vu même dans ,es tribus les plus reculés. Lorsqu’une personne représentant la justice d’un pays ou même de tribu interpelle un accusé, il s’exécute sous peine de se voir jugé pour non-respect de la loi ou trainé par la peau des fesses devant le juge sauf dans notre poulailler où tous s’improvisent jugés et comptables alors qu’ils ont oublié leur connaissance en droits lorsqu’il a s’agit de faire leur boulot qui est de protéger notre pays des mafias qui gagnèrent le pays par ces actes criminels. Où étaient ils donc ses pédants qui ont retrouvé l’usage de la parole maintenant que la justice veut faire son travail pour nous sortir du miasme pour se faire les avocats du diable (sans jeu de mots) et entraver la justice en s’armant d’excuses et de clauses qui ne riment qu’à casser les efforts du juge pour continuer à voler et tuer. Le juge a procédé à dresser une liste qu’il a qualifié de non exhaustive et ils lui trouvent un subterfuge pour la qualifier de sectaire. Alors on attend que le juge Sawan dresse sa liste ou il n’exclut personne et on verra qui de ces loubards daignera se présenter sans avoir à redire le jour venu. Bon courage Monsieur le juge, ois savons combien votre tâche est difficile face à ses hyènes mais il ne faut pas flancher. Vous êtes notre héros. Le peuple a le devoir d’appuyer ce Monsieur qui prend des risques pour récupérer notre dignité en lambeaux.

Sissi zayyat

12 h 14, le 17 décembre 2020

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Commentaires (9)

  • Affligeant. Du jamais vu même dans ,es tribus les plus reculés. Lorsqu’une personne représentant la justice d’un pays ou même de tribu interpelle un accusé, il s’exécute sous peine de se voir jugé pour non-respect de la loi ou trainé par la peau des fesses devant le juge sauf dans notre poulailler où tous s’improvisent jugés et comptables alors qu’ils ont oublié leur connaissance en droits lorsqu’il a s’agit de faire leur boulot qui est de protéger notre pays des mafias qui gagnèrent le pays par ces actes criminels. Où étaient ils donc ses pédants qui ont retrouvé l’usage de la parole maintenant que la justice veut faire son travail pour nous sortir du miasme pour se faire les avocats du diable (sans jeu de mots) et entraver la justice en s’armant d’excuses et de clauses qui ne riment qu’à casser les efforts du juge pour continuer à voler et tuer. Le juge a procédé à dresser une liste qu’il a qualifié de non exhaustive et ils lui trouvent un subterfuge pour la qualifier de sectaire. Alors on attend que le juge Sawan dresse sa liste ou il n’exclut personne et on verra qui de ces loubards daignera se présenter sans avoir à redire le jour venu. Bon courage Monsieur le juge, ois savons combien votre tâche est difficile face à ses hyènes mais il ne faut pas flancher. Vous êtes notre héros. Le peuple a le devoir d’appuyer ce Monsieur qui prend des risques pour récupérer notre dignité en lambeaux.

    Sissi zayyat

    12 h 14, le 17 décembre 2020

  • Eh bien Mr le Juge Sawan, nommez-les tous puisqu'on vous accuse de ne les avoir point nommés et Mr Ferzli est dans l'embarras et ne sait par qui commencer pour une levée d'immunité afin de faire preuve de coopération. Puis voilà venu le jour où tous deviennent experts en loi, mais où étaient-ils pendant 30 ans pour les appliquer ces lois? Les gens ne sont point dupes de toute façon. Leur orgueil mal placé et leur culpabilité directe ou indirecte nous indignent... les gens ne sont pas c... messieurs les "triples immunisés"... un jour les masques tomberont.

    C EL K

    06 h 23, le 17 décembre 2020

  • Que pense Ferzli conduire lui-même l'enquête ? Ces tournures utilisées pour faire obstruction à la justice, accablent ouvertement Berri, protecteur des 2 membres de son parti. On ne peut que saluer la discipline du général Salmane, et de l'attitude respectueuse de Monsieur Fenianos. Quand au haut responsable Saliba, il aurait mieux fait de respecter ce que sa position sécuritaire impose de respecter la loi, au lieu de demander d'être avisé à travers le conseil de défense (qui peut comprendre une telle justification ?).

    Esber

    20 h 39, le 16 décembre 2020

  • je soutiens humblement l'obstination du juge Fadi Sawan a interroger ceux qu'ils souhaite interroger. Et ceux qui se désistent a ce présenter sont très probablement impliqué d'une manière ou d'une autre. La constitution protège malheureusement les intouchables. Que Dieu le préserve.

    DRAGHI Umberto

    20 h 16, le 16 décembre 2020

  • "... Les interrogatoires de Khalil et Zeaïter reportés au 4 janvier ..." - dommage que leur dernier réveillon en liberté soit entaché de restrictions covid19iennes...

    Gros Gnon

    17 h 26, le 16 décembre 2020

  • A force de subir à longueur de journée les innombrables experts en lois et immunités diverses, relayés par des responsables politiques ravis de pérorer à droite et à gauche concernant l'actualité juridique brûlante...nou devenons aussi des experts en la matière. Malheureusement, de l'autre côté...les milliers de victimes de la tragédie du 4 août 2020...attendent toujours que ces "responsables" veuillent bien s'occuper aussi de leur vie quotidienne brisée: avoir un toît, re-travailler, manger, être soignées ou simplement consolées... Y-a-t-il un article de loi dans la Constitution Libanaise qui stipule que ces victimes innocentes ont autant de valeur humaine et juridique que les "présidents et chefs de", ministres, députés et autres responsables politiques qui s'estiment lésés par leur inculpation et le clament dans tous les médias ? - Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 19, le 16 décembre 2020

  • Ya istéz Granite:vous savez bien que ces convocations de peeersoooonaaalités si importantes affiliées à des partis politiques siiiii important n'iront nulle part. Alors, un conseil pratique: pour grossir votre dossier, invitez des personnes de la rue , affamées, sans abris, à cause justement de l'explosion, condamnez les à la prison , avec leurs familles! D'une décision deux oiseaux: gros dossier et abris pour personnes sans abris... Et finissons cette comédie noire qui ne fait même plus sourire mais qui n'amène que misère et larmes...

    Wlek Sanferlou

    15 h 39, le 16 décembre 2020

  • LE JUGE SAWAN FERAIT BIEN DE POURSUIVRE L,IMPORTATEUR ET LE PROPRIETAIRE DU NITRATE QU,ON NE NOUS LES NOMME PAS JUSQU,AUJOURD,HUI ET QUE LES PARTIES DE NITRATE DENICHE DANS DES PAYS VOISINS ET AILLEURS AUX MAINS DE LIBANAIS PARTISANS POINTE OU REVELE LE PROPRIETAIRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 34, le 16 décembre 2020

  • Les interrogatoires de Khalil et Zeaïter reportés au 4 janvier... Le 4 janvier de quelle annee??

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 06, le 16 décembre 2020

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