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Société - Mouvement du 17 octobre

L’ex-officier Georges Nader interrogé sur le sit-in du 8 août au palais Bustros

Convoqué hier à 9h30, l’activiste a été relâché deux heures plus tard.

L’ex-officier Georges Nader interrogé sur le sit-in du 8 août au palais Bustros

Les partisans du général Georges Nader attendent qu’il sorte de l’audience. Photo al-Markaziya

La politique de musellement des voix semble se poursuivre à l’encontre des activistes du mouvement du 17 octobre. L’ancien général Georges Nader, fondateur du Groupement des militaires retraités, a été convoqué hier matin au commissariat de police de Beyrouth (Verdun), sur instruction du procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate. Il a été interrogé sur le sit-in auquel il avait participé le 8 août au ministère des Affaires étrangères pour demander des comptes sur l’explosion dévastatrice au port. À l’issue de l’audience, l’officier à la retraite a été relâché sous caution d’élection de domicile, également sur ordre du parquet.

Lors de l’audition de M. Nader, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés en signe de solidarité devant le commissariat, et ont entonné des chants révolutionnaires. Plusieurs d’entre eux ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire :

« Je suis le général Nader », et « Je suis entré au ministère des Affaires étrangères ». Avant d’entrer à l’audience, l’ex-officier a remercié les militants venus le soutenir, affirmant que « la bataille aujourd’hui est menée pour une justice équitable et indépendante, sans laquelle un État ne peut s’édifier ». « Nous devons tendre la main aux magistrats indépendants pour libérer cette institution du pouvoir politique. »

Pour mémoire

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M. Nader indique à L’Orient-Le Jour que son interrogatoire a porté sur « les raisons et les objectifs » de l’incursion au palais Bustros. « J’ai répondu que nous étions venus pour faire parvenir un message à la communauté internationale, à savoir que nous sommes dominés par une caste dirigeante ayant échoué au plan populaire, constitutionnel et moral, ainsi qu’aux yeux de l’opinion publique internationale. » « Pour nous, il ne s’agissait pas d’une incursion. Nous n’avons pas forcé l’entrée, d’autant que toutes les portes et fenêtres du bâtiment avaient été défoncées par la double explosion », ajoute l’ex-officier, affirmant que l’irruption dans le bâtiment s’est déroulée de manière « civilisée ». « Aucun document ni papier n’ont été subtilisés », assure-t-il encore, avant d’accuser : « En parallèle, la police du Parlement a occasionné des blessures à de nombreux manifestants dont 9 ont perdu un œil. »

Et l’officier à la retraite de se demander pourquoi il n’a été convoqué qu’hier, alors que les événements datent de quatre mois. « Normalement, les convocations ont lieu au moment où les faits surviennent », ajoute-t-il, affirmant qu’« il s’agit d’une convocation politique plutôt que judiciaire ».

« Le timing coïncide avec la victoire retentissante des indépendants dans les différentes universités », fait-il observer, notant que « cette défaite des partis est un indice important de ce que continuera à réaliser la révolution dans les établissements universitaires, les syndicats, les ordres, et plus tard dans toutes les institutions ». Affirmant être confiant, il dit que « la révolution se poursuivra contre ce pouvoir corrompu, qui finira par s’effondrer face aux gens qu’il a appauvris ». « Ce ne sont pas les révolutionnaires qui devraient avoir peur, mais plutôt les responsables », lâche-t-il encore.

La politique de musellement des voix semble se poursuivre à l’encontre des activistes du mouvement du 17 octobre. L’ancien général Georges Nader, fondateur du Groupement des militaires retraités, a été convoqué hier matin au commissariat de police de Beyrouth (Verdun), sur instruction du procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate. Il a été interrogé sur le...
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