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Société - Coronavirus au Liban

Vingt-et-un décès en 24 heures, les unités de soins intensifs "presque saturées"

"L'impact d'une réduction des subventions sur la lutte contre le coronavirus serait négatif en raison de la hausse des frais qui en résultera pour les hôpitaux", avertit le directeur de l'hôpital Hariri.

Vingt-et-un décès en 24 heures, les unités de soins intensifs

Des écoliers libanais portant des masques sanitaires, le 2 décembre 2020. Photo d'archives Shakib Erslan

Au lendemain de l'annonce par le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan d'une réservation d'environ deux millions de vaccins qui arriveront au plus tôt fin février, le Liban a enregistré 1.039 cas de Covid-19 et 21 décès au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié mardi. Le taux de résultats positifs par rapport au nombre de tests effectués est de 14,6%, ce qui est considéré comme étant toujours très élevé. Ces chiffres font grimper à 139.135 le nombre cumulé des contaminations depuis l’apparition du virus au Liban en février, au nombre desquels 1.136 décès et 93.100 guérisons. Parmi les personnes actuellement contaminées, 942 sont hospitalisées, dont 385 aux soins intensifs.

Les patients attendent aux urgences

Alors que le pays est déjà éprouvé depuis plus d'un an par une grave crise économique, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a mis en garde contre une éventuelle suppression des subventions de l'État sur les produits médicaux. Il a également appelé à la prudence face à l'augmentation du nombre de patients en soins intensifs et au nombre de décès qui reste élevé. "Le nombre de cas quotidiens et de tests positifs a légèrement baissé en raison du bouclage, mais le nombre de patients en soins intensifs augmente et le nombre de décès reste élevé. Le coronavirus est toujours fortement présent parmi nous" a-t-il averti sur son compte Twitter. Et le Dr Abiad de poursuivre : "Dans les hôpitaux, les unités de soins intensifs sont presque saturées et les patients attendent aux urgences. (...) L'augmentation du nombre de cas signifie que de nouveaux services sont nécessaires."

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"Il est question de réduire les subventions sur les denrées alimentaires, les fournitures médicales et les médicaments, mais ce n'est toujours pas confirmé. Si cela venait à se produire, l'impact sur la lutte contre le coronavirus serait négatif en raison de la hausse des frais qui en résultera pour les hôpitaux. Les pauvres souffriront inévitablement", a ainsi prévenu Firas Abiad.

Les autorités libanaises planchent sur une rationalisation des subventions, ce qui pourrait provoquer une hausse substantielle des prix des produits concernés. La Banque du Liban subventionne certains produits de première nécessité et des médicaments ainsi que le matériel médical, en permettant dans certains cas aux importateurs de ces produits de les payer à 1.500 LL pour un dollar, et dans d'autres cas à 3.900 LL pour un dollar, alors que le billet vert s'échange contre plus de 8.000 LL sur le marché noir à l'heure actuelle.

Le député Assem Araji, qui préside la commission parlementaire de la Santé, a pour sa part indiqué lors d'une conférence de presse au Parlement qu'il a été décidé de "subdiviser les médicaments en plusieurs catégories: les médicaments qui ne sont pas utilisés en permanence, les médicaments indispensables, le lait pour les nourrissons et les médicaments pour les maladies chroniques". "Le plan de rationalisation permet d'allouer 250 millions de dollars pour la question des médicaments", a ajouté M. Araji.

L'inconnue de la saison des fêtes

Firas Abiad a enfin abordé la question du vaccin contre le coronavirus. Le ministre Hamad Hassan a annoncé lundi que le Liban avait réservé auprès de la société pharmaceutique Pfizer environ deux millions de vaccins qui arriveront au plus tôt fin février et seront distribués gratuitement aux plus vulnérables. "Le pays attend le vaccin, mais il faudra patienter quelques mois. La saison des fêtes approche. Va-t-elle attirer les foules dans les magasins, restaurants et discothèques ? Les rassemblements en intérieur aident à propager le virus et cela entraînera une augmentation significative du nombre de cas en janvier", a mis en garde le Dr Abiad.

"La société Pfizer nous donnera deux millions de vaccins au prix de 12 dollars la dose. La Banque mondiale apportera son aide, et l'État distribuera les vaccins gratuitement selon un plan avec un ordre de priorité", a de son côté indiqué M. Araji.

Face à la pandémie, le Liban a entamé le 30 novembre un déconfinement partiel après deux semaines de fermeture quasi-totale du pays. Les mesures en place depuis cette date restent inchangées jusqu'au 14 décembre. Ainsi, le couvre-feu débute à 23h chaque soir jusqu'à 5h le lendemain. Les bars et les boîtes de nuit restent fermés, et les rassemblements publics ainsi que les célébrations de mariages interdits, tandis que les commerces et restaurants peuvent rouvrir leurs portes à 50% de leur capacité de salle. L'état de mobilisation générale en place depuis mars dernier, a en outre été prolongé jusqu'en mars 2021.

Au lendemain de l'annonce par le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan d'une réservation d'environ deux millions de vaccins qui arriveront au plus tôt fin février, le Liban a enregistré 1.039 cas de Covid-19 et 21 décès au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié mardi. Le taux de résultats positifs par rapport au nombre de tests...

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