Rechercher
Rechercher

Société - Explosions de Beyrouth

Sawan affirme mener son enquête "aussi rapidement que possible, mais sans précipitation"

Le procureur général près la Cour de justice indique que 25 personnes ont été arrêtées, trois mandats d'arrêt lancés par contumace et 51 témoins entendus. 
Sawan affirme mener son enquête

Vue sur le port de Beyrouth et ses silos, détruits par la double explosion du 4 août, le 26 octobre 2020. Photo AFP / Thomas COEX

Le procureur général près la Cour de justice, le juge Fadi Sawan, en charge de l’enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, a souligné mener cette procédure "aussi rapidement que possible, sans toutefois se précipiter", rappelant que 25 personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette affaire, en plus de trois mandats d'arrêt émis par contumace. 

Le juge Sawan a affirmé, selon des propos rapportés dans un communiqué du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), que l'enquête a lieu "aussi rapidement que possible, sans toutefois aucune précipitation", soulignant que cette procédure nécessite "minutie et rigueur", afin de pouvoir déterminer les causes de l'explosion. "Toutes les possibilités sont envisagées jusqu'à la fin des enquêtes", a ajouté le responsable.

Commentaire

L’État libanais doit la vérité et la justice aux victimes

Le procureur est ensuite revenu dans son texte sur les différentes procédures lancées jusqu'à présent, notamment sur le parcours du Rhosus, le navire ayant transporté les 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium à l'origine de la déflagration. Et de souligner que plusieurs mandats d'arrêt ont été lancés contre des personnes liées à cet axe de l'affaire. "Vingt-six personnes qui se sont constituées parties civiles ont été entendues", ajoute le juge, qui affirme que les 681 sinistrés ayant déposé plainte, grâce à des dossiers compilés par le Barreau de Beyrouth, seront également entendus. "Trois prévenus font l'objet d'un mandat d'arrêt par contumace, 25 ont été arrêtés et 51 témoins ont été entendus", poursuit Fadi Sawan. 

Rapports d'enquête attendus de Paris et Londres
Il a rappelé que pour mener à bien ces enquêtes, notamment en ce qui concerne les aspects techniques, des commissions rogatoires avaient été envoyées par la justice libanaise à l'étranger, entre autres à la France, aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne. En réponse, le juge Sawan a réceptionné, jusqu'à présent, le rapport technique du Bureau d'enquêtes fédéral américain (FBI). Le rapport de Scotland Yard devrait encore prendre "plusieurs semaines" à arriver, tandis qu'aucune réponse n'a encore été reçue de la part de la France, a indiqué Fadi Sawan. 

Lire aussi

Le FBI n'a abouti à aucune conclusion sur les causes du drame du 4 août

Ces informations sont fournies "dans un souci de transparence", sans toutefois enfreindre le principe du secret de l'enquête, précise encore le communiqué publié via le CSM. 

Trois mois après le drame, qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, l'enquête n'a toujours pas abouti et aucun résultat n'a été rendu public, dans un pays où la justice est souvent soumise aux pressions politiques. Des manifestations sont régulièrement organisées par la société civile afin d'exhorter le juge Sawan à ne pas se laisser impressionner par ces pressions. 

Les autorités ont rejeté les appels à une enquête internationale. Rappelons que, parmi les détenus se trouvent trois hauts responsables : le directeur des douanes Badri Daher, le directeur général des transports maritimes et terrestres, Abdel Hafiz el-Kaïssi, et le directeur général du port Hassan Koraytem. Le président de la République Michel Aoun refuse de signer les décrets visant à les démettre de leurs fonctions, justifiant sa position par la nécessité d'une décision gouvernementale.

Le procureur général près la Cour de justice, le juge Fadi Sawan, en charge de l’enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, a souligné mener cette procédure "aussi rapidement que possible, sans toutefois se précipiter", rappelant que 25 personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette affaire, en plus de trois mandats d'arrêt émis par...

commentaires (1)

Il faut se hâter lentement, lol , ou comment ficeler cette pseudo enquête sans déplaire aux zaims concernés.

Christine KHALIL

09 h 57, le 08 novembre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Il faut se hâter lentement, lol , ou comment ficeler cette pseudo enquête sans déplaire aux zaims concernés.

    Christine KHALIL

    09 h 57, le 08 novembre 2020

Retour en haut