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Politique - Crise politique

Hariri embarque... pour aller où ?

Le leader du Futur pourrait s’entretenir avec Gebran Bassil dans les prochaines 48 heures.

Hariri embarque... pour aller où ?

Les tractations devraient reprendre lundi pour désigner un successeur à Hassane Diab au Grand Sérail. Photo ANI

Une fois de plus, c’est le leader du courant du Futur, Saad Hariri, qui tente d’ouvrir une brèche pour essayer de faire progresser le processus de formation du gouvernement, qui fait du surplace depuis la récusation du Premier ministre désigné Moustapha Adib, il y a deux semaines. Lors de l’interview fleuve accordée jeudi soir à la MTV, il s’est donc présenté comme « candidat naturel à la présidence du Conseil sans la grâce de personne », tout en prenant le soin de définir les conditions qu’il impose aux protagonistes politiques, notamment le tandem chiite, pour former la future équipe ministérielle. Quelles concessions serait-il disposé à faire dans la prochaine phase ? Et quelles sont ses lignes rouges ?

L'édito de Issa GORAIEB

La dérègle de trois

Ces questions se posent actuellement, loin des projecteurs, M. Hariri ayant opéré un revirement significatif dans sa position. Après avoir exprimé son refus de retourner au Sérail, près d’un an après sa démission sous l’effet de la pression du mouvement de contestation, l’ancien Premier ministre a fait part de sa volonté de mener des contacts avec tous les protagonistes, pour s’assurer de leur engagement à respecter l’initiative française en faveur du Liban. Ces propos ont été interprétés, dans certains milieux politiques, comme un clin d’œil haririen au tandem chiite. Et pour cause : aussi bien lors de la formation du cabinet Diab que de celui de Moustapha Adib, le Hezbollah et le mouvement Amal avaient émis des signes de leur soutien à la reconduction du chef du Futur à la présidence du Conseil. Mais il semble que pour le moment les deux formations chiites majoritaires préfèrent opter pour le silence en attendant l’issue des contacts que Saad Hariri devrait mener avec le président de la République, Michel Aoun, mais aussi avec le chef du législatif, Nabih Berry, qui n’a jamais caché son appui à la désignation de l’ex-Premier ministre pour former le gouvernement.

Le Hezbollah persiste et signe

Mais il reste que le parti de Hassan Nasrallah ne semble pas prêt à renoncer à ses conditions traditionnelles. Une source proche du Hezbollah confie ainsi à L’Orient-Le Jour que le parti campe toujours sur sa position. Il entend maintenir les mêmes conditions posées dans la phase précédente. Il tient donc à ce que le tandem chiite nomme le futur ministre des Finances et tous les ministres de la communauté. Le parti est donc loin de faire des concessions. Une impression que confirment des milieux proches du parti, cités par notre chroniqueur politique Philippe Abi-Akl. Le Hezbollah veut voir un gouvernement formé. Mais pas n’importe comment. Il veut participer à la future équipe. Une condition à laquelle Saad Hariri refuse de se plier, du moins dans un avenir proche. Il compte presser pour que soit respectée l’initiative du président français, Emmanuel Macron, comme il l’a répété plusieurs fois lors de son interview télévisée, et comme le souligne à L’OLJ Moustapha Allouche, membre du bureau politique du courant du Futur.

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« Désormais, Saad Hariri considère l’initiative française comme la ligne rouge à ne pas franchir », insiste M. Allouche. Mais il reste qu’aux yeux de plusieurs observateurs politiques, mettre en application le plan Macron reviendrait à renoncer au principe de la rotation des postes, prôné par Moustapha Adib, qui a fini par rendre son tablier. Sauf qu’un observateur politique rappelle que Saad Hariri s’est montré attaché à la rotation, ainsi qu’à la formation d’une équipe de spécialistes indépendants, même s’il s’est dit ultérieurement favorable à ce que le prochain ministre des Finances soit chiite, à condition que le Hezbollah ne le nomme pas.

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En attendant la prochaine étape de M. Hariri, le flou entoure toujours les consultations parlementaires contraignantes prévues en principe jeudi. Leur sort dépend surtout de la réaction du tandem chiite à la proposition Hariri. Mais le leader du Futur ne restera pas les bras croisés. Il a déjà entamé ses contacts avec Ali Hassan Khalil, bras droit de Nabih Berry, et Hussein Khalil, conseiller politique de Hassan Nasrallah. Selon notre correspondante à Baabda, Hoda Chédid, M. Hariri pourrait s’entretenir avec le leader du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, dans les prochaines 48 heures.

Une fois de plus, c’est le leader du courant du Futur, Saad Hariri, qui tente d’ouvrir une brèche pour essayer de faire progresser le processus de formation du gouvernement, qui fait du surplace depuis la récusation du Premier ministre désigné Moustapha Adib, il y a deux semaines. Lors de l’interview fleuve accordée jeudi soir à la MTV, il s’est donc présenté comme...

commentaires (11)

SI VOUS ALLEZ VOUS ENTRETENIR AVEC LE GENDRE ET LE BARBU ET GOUPIL POUR FORMER UN GOUVERNEMENT CATASTROPHIQUE COMME LES PRECEDENTS, LES PROMESSES DE CES CORROMPUS NE VALENT PAS UN FRANC, VAUT MIEUX SAAD HARIRI QUE VOUS JETIEZ LE TABLIER AVANT DE L,AVOIR ENDOSSE. SEUL UN CABINET D,EXPERTS INDEPENDANTS CHOISIS PAR VOUS SANS L,INTERVENTION DES AUTRES NI LA NOMINATION D,EXPERTS PARTISANS SERAIT LE BIENVENU. MA TEHROE HALAK HAL MARRA !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 00, le 10 octobre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • SI VOUS ALLEZ VOUS ENTRETENIR AVEC LE GENDRE ET LE BARBU ET GOUPIL POUR FORMER UN GOUVERNEMENT CATASTROPHIQUE COMME LES PRECEDENTS, LES PROMESSES DE CES CORROMPUS NE VALENT PAS UN FRANC, VAUT MIEUX SAAD HARIRI QUE VOUS JETIEZ LE TABLIER AVANT DE L,AVOIR ENDOSSE. SEUL UN CABINET D,EXPERTS INDEPENDANTS CHOISIS PAR VOUS SANS L,INTERVENTION DES AUTRES NI LA NOMINATION D,EXPERTS PARTISANS SERAIT LE BIENVENU. MA TEHROE HALAK HAL MARRA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 00, le 10 octobre 2020

  • If you always do what you always did, you always get what you always got.

    Citoyen lambda

    14 h 58, le 10 octobre 2020

  • Nous n'irons nul part, ce sont les mêmes qui reviennent et doivent subir les conditions des autres ... c'est désespérant et ça le restera tant que les barbus restent une entité armée sous des prétextes qui ne tiennent plus la route depuis longtemps, une entité qui échappe à la loi de l'état, une entité qui fait ce que bon lui semble car elle s'est collée une étiquette qui sent depuis longtemps le vomi : la résistance ... ça le restera tant que la classe politique actuelle qui a montré l'étendu de sa corruption reste sur place organisant un système mafieux au détriment des citoyens.

    Zeidan

    14 h 42, le 10 octobre 2020

  • Tout ce monde n’a pas compris que tant qu’on cede à un des caprices de ces vendus on est foutu. Il faut que celui qui prétend vouloir sauver la mise et redresser le Liban refuse catégoriquement toutes leurs conditions et exige que ces fossoyeurs déposent leurs armes avant de demander la moindre concession aux prochains leaders politiques. Ça sera ça ou ils se la coincent et regarderont faire les patriotiques pour nous sortir de là en les ignorant. Seuls ils n’ont pas la majorité et ne peuvent décider de rien. Il faut inverser la vapeur et poser des conditions à ces traitres pour pouvoir les considérer comme une faction politique libanaise comme les autres et qu’ils arrêtent d’imposer leurs conditions en tant que seule milice armée, vendue qui œuvre pour l’intérêt d’un autre pays sur le cadavre de notre pays. Nous sommes dans nos droits et les consultations et autres mascarades devraient cesser. On les contourne en les laissant patauger dans leur boue et on sauve le Liban c’est la seule solution. Le pays ne peut pas dépendre d’un bande de capricieux vendus il faut utiliser les décrets et les lois pour les empêcher de les détourner et les appliquer à la lettre pour stopper leurs ardeur et plans macabres.

    Sissi zayyat

    12 h 12, le 10 octobre 2020

  • Le Liban malheureusement continue sa descente vers l’enfer. Cette classe politique qui s’accroche et ne veut pas lâcher le pouvoir. LE LIBAN NE VERRA JAMAIS LES BEAUX JOURS NI LA PAIX AVEC CETTE CLASSE POLITIQUE. Avec ces politiciens qui ne savent même pas parler ni écrire en arabe. LA HONTE.

    Elias

    11 h 30, le 10 octobre 2020

  • hariri aura -aussi- appris sa lecon et compris le message de baabda qui l'aura pousse vers l' apparition televisee qu'il a choisie: baabda veut TRES BIEN lui pardonner dans l'espoir de le voir parrainer le tendre gendre pour 2022... bien sur escomptant l'appui de nasroullah sinon des 2 chefs chiites

    Gaby SIOUFI

    10 h 56, le 10 octobre 2020

  • Ce type ne doit pas avoir de miroirs chez lui pour se regarder faire ses entourloupes, ses contradictions, ses incohérences!!Il y a peine 10 jours qu'il déclarait fermement qu'il n'était pas candidat et il est le premier à refuser que la politique monétaire catastrophique et son principal auteur ainsi que l'audit de la BDL exigé par Macron soient touchés ou réformés ayant maintes fois affirmé que c'étaient des lignes rouges qu'il ne laisserait personne franchir!!Comment peux-t-on confier à quelqu'un d'aussi incohérent la mission de pompier de laquelle il s'est dérobé il y a un an pour éviter d'être balayé par les contestations ? pourquoi a t on perdu une année entière avec de nombreux soubresauts & désastres pour revenir au point zéro avec les mêmes personnages qui ne produiront que les mêmes effets??

    ABIAD Samir

    10 h 15, le 10 octobre 2020

  • On reprend les mêmes pour jouer une nouvelle pièce de théâtre mais avec un autre metteur en scène (fut il aussi prestigieux que le Président Macron). Sauf que tous les acteurs veulent conserver leurs anciens rôles y compris l’acteur principal alors qu’ils ont prouvé qu’ils étaient tous très mauvais dans leurs rôles. Au fait ils sont même tous totalement incompétents pour jouer quelque role que ce soit eux mêmes ou les pantins à leur solde qu’ils pourraient nommer. Cette pièce est donc vouée à l’échec avant sa sortie et la majorité de la population libanaise va la bouder. Il semble que tous ces gens là ont oublié qu’il y a eu le mouvement du 17 octobre et la tragédie catastrophique du 4 août et qu’ils veulent continuer leurs magouilles et leurs gesticulations comme si de rien n’était. Un petit conseil, l’Histoire nous a appris que la révolution de la faim balaie tout à son passage et que plus de la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté dont les familles des militaires

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 14, le 10 octobre 2020

  • Ils campent sur leurs conditions, jusqu'à obtenir ce qu'ils veulent. Exactement, comme ils ont empêché la tenue d'une séance parlementaire pendant 2 ans et demi, jusqu'à faire venir Aoun, qui contrairement à ce qu'il prétendait, est devenu leur docile serviteur. Si Hariri est désigné, il le restera jusqu'à la fin du mandat Aoun, à moins qu'il ne désiste lui aussi. Pour eux, c'est un passe-temps. Et les réformes ne leur conviennent pas du tout.Le Liban du centenaire est fini. Il faut inventer un autre.

    Esber

    07 h 46, le 10 octobre 2020

  • - N'importe quel novice en économie peut comprendre que le Liban ne peut sortir du gouffre sans une aide internationale. = N'importe quel novice en politique sait pertinemment que le Liban ne recevra aucune aide internationale si le Hezbollah participe au gouvernement. - N'importe quel novice en logique peut déduire de ces deux prémisses la conclusion qui s'impose, irréfutable: en exigeant de nommer le ministre des finances et tous les ministres chiites, le Hezbollah veut maintenir le Liban au fond du gouffre. La seule question qui se pose est: "Pourquoi le Hezbollah veut-il la destruction du Liban?"

    Yves Prevost

    07 h 39, le 10 octobre 2020

  • Et hop on prend les mêmes et on recommence. Le comble de la folie c’est de continuer selon la même logique et s’attendre à des résultats différents. Un jour viendra, je ne saïs pas quand, où tout ces politiciens surtout ceux qui sont au pouvoir, payeront pour l’indifférence totale, le mépris voire le mal qu’ils font sciemment au pays et à son peuple en essayant de s’arcbouter au navire qui coule…c’est comme si le capitaine et son équipage jetaient les passagers par-dessus bord en espérant que cela freinera la fin inéluctable du navire.

    Liban Libre

    01 h 40, le 10 octobre 2020

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