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Nos Lecteurs ont la Parole

Rentrée scolaire

Les mots me manquent réellement pour décrire ce que je ressens en ce 1er octobre 2020.

Ma fille retourne à l’école après 9 mois à la maison, grâce à la prise de position courageuse et participative du Collège Louise Wegmann de remettre en cause la décision du ministère de l’Éducation qui a renvoyé une ènieme fois la date de l’ouverture des écoles aux calendes grecques en prétextant une augmentation des cas de Covid, alors que le Liban entier est non seulement déconfiné principalement pour des raisons économiques, mais témoigne d’une irresponsabilité tant sur le plan citoyen que gouvernemental au niveau du respect des moyens de prévention, comme le simple port du masque.

En route vers le campus, j’ai revu ma réaction le 27 février lorsque l’école a fermé ses portes pour « deux semaines ». Ah, deux semaines, ça ira, ce n’est rien. Deux semaines se sont transformées en quatre, puis six, puis huit semaines, puis l’année scolaire s’est terminée en juin, et courant septembre, la date de la rentrée a été reportée cinq fois – c’était un yoyo émotionnel.

Entre-temps, mais quels sont ces neuf mois qu’on a vécus ? Notre pays, notre capitale, nos villes et nos villages, nos maisons et nos vies ne sont plus les mêmes. Une série de crises politique, financière, économique, sociale, sanitaire et puis sécuritaire s’est abattue sur nous. On les vit et on va encore les vivre pendant un bout de temps. On a fini par réellement ne plus croire. Ni à la rentrée, ni au redressement, ni à un quelconque retour à une vie pseudo-normale.

Mais il suffit d’un regard. D’une étincelle dans leurs yeux. De leur regard d’enfant posé sur les choses les plus simples de la vie que nos yeux d’adultes ne voient plus. De leur innocence et leurs petits espoirs, pour tout oublier et pour réaliser qu’en fait, la foi en la vie passe à travers les enfants.

Neuf mois plus tard, nos enfants réintègrent l’école. Comme une grossesse qui se termine. Une rentrée qui, grâce à leur belle énergie, annoncerait le début d’une nouvelle année, une année plus positive que celle qui vient de se terminer.

Grâce à ce 1er octobre, je retrouve ma foi et me remets à croire que notre vie reviendra un jour à la normale.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Les mots me manquent réellement pour décrire ce que je ressens en ce 1er octobre 2020. Ma fille retourne à l’école après 9 mois à la maison, grâce à la prise de position courageuse et participative du Collège Louise Wegmann de remettre en cause la décision du ministère de l’Éducation qui a renvoyé une ènieme fois la date de l’ouverture des écoles aux calendes grecques en...
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