Les efforts de Macron au Liban sont soutenus par l'ONU et le Vatican, souligne Le Drian

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé dimanche que l’ONU et le Vatican soutiennent les efforts entrepris par le président Emmanuel Macron à l’égard du Liban, où il s’est déjà rendu à deux reprises depuis la double explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

“Les Libanais doivent mettre en oeuvre des réformes. Tout le monde sait les réformes qu’il faut faire et la France doit ensuite parallèlement aider à la reconnaissance de ces réformes par la communauté internationale. Chacun est dans son rôle ; nous, nous sommes dans un rôle d’ami et je constate aussi à cet égard que la communauté internationale a valorisé, soutenu les efforts du président Macron que ce soit les Nations Unies ou le pape”, a déclaré M. Le Drian, interviewé au micro de France Inter.

Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) sur le Liban : "Chacun est dans son rôle, dans cette affaire. Nous avons été au rendez-vous à l'égard d'un pays ami avec qui nous avons une longue histoire." #QuestionsPol pic.twitter.com/vPwfJrnZkN

— France Inter (@franceinter) September 6, 2020

“Le président de la République s’est rendu au Liban deux jours après la catastrophe qui s’est produite (à Beyrouth). Il est le seul chef d’Etat qui s’y est rendu depuis cette date. Nous étions au rendez-vous. Nous avons été au rendez-vous à l’égard d’un pays ami avec qui nous avons une longue histoire”, a-t-il également dit.

Il a dans ce cadre affirmé que le Liban est “un pays au bord de la détresse, un pays ami (…) et un pays qui se refuse à toute réforme alors qu’il est en train de sombrer”. “Quand j’avais été la première fois au Liban au moins de juillet j’avais dit : nous sommes presque à bord du Titanic sauf qu’il n’y a pas d’orchestre, les gens se parlent sans arrêt mais il ne se passe rien”, a rappelé le chef de la diplomatie française.

Lorsqu’on lui demande si la France allait discuter avec le Hezbollah, M. Le Drian répond qu’il “faut distinguer deux choses : il y a le Hezbollah militaire, que nous condamnons (…) et puis il y a le Hezbollah politique que les Libanais ont élu”.

A l'issue de sa visite à Beyrouth, la deuxième en l'espace d'un mois après la double explosion du 4 août au port de Beyrouth, Emmanuel Macron a notamment obtenu l'engagement des forces politiques du pays à former rapidement un gouvernement, après la désignation du nouveau Premier ministre, Moustapha Adib. Il a aussi annoncé qu'il serait de retour au Liban en décembre pour suivre les progrès réalisés, et qu'il inviterait à Paris, en octobre, les responsables libanais à une réunion organisée parallèlement à une nouvelle conférence d'aide internationale. Il avait averti qu'il s'agissait de "la dernière chance pour le système" libanais.