Escalade à venir ? Incident sans lendemain ? L’armée israélienne a revendiqué hier des frappes aériennes contre des positions du Hezbollah au Liban-Sud, dans la nuit de mardi à mercredi, en « réponse » à des tirs du mouvement chiite vers ses soldats, rapporte l’agence AFP. L’incident s’est produit à quelques jours du renouvellement prévu (le 28 août) du mandat de la Finul, la mission de l’ONU qui surveille la frontière libano-israélienne.
« Il y a eu des tirs depuis le Liban vers des soldats israéliens (...) Les soldats ont répliqué à l’aide de fusées éclairantes et de tirs. Puis, au cours de la nuit, des hélicoptères de combat et des avions ont frappé des postes du Hezbollah », a indiqué l’armée israélienne, qui n’a pas fait état de victimes dans ses rangs. Selon l’armée libanaise, les hélicoptères israéliens ont lancé treize missiles vers des cibles de l’ONG « Vert sans frontières » qui sert, d’après l’État hébreu, de couverture aux activités du Hezbollah dans des villages du Liban-Sud. La Finul a aussi fait état d’une « activité intense » de drones dans des villages libanais le long de la frontière.
« Je conseille au Hezbollah de ne pas tester la force d’Israël. Le Hezbollah met une fois de plus le Liban en danger à cause de son agression », a réagi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en vacances à Safed, ville située à une quarantaine de kilomètres de la frontière. L’État hébreu considère avec « une extrême gravité » les tirs vers des soldats israéliens, a-t-il ajouté, promettant une réponse « énergique » à toute nouvelle attaque.Ce n’est que tard en soirée, lors d’une intervention religieuse sur al-Manar, à quelques jours de la commémoration de Achoura, que Hassan Nasrallah s’est exprimé sur le sujet en ces termes : « Ce qui s’est passé hier au Liban-Sud est une question importante et délicate pour nous, mais je ne ferai pas de commentaire là-dessus maintenant, je laisserai cela pour plus tard. »
Des fusées éclairantes sont tombées près de maisons du village libanais de Houla, mais certaines n’ont pas explosé, selon un vidéaste de l’AFP. « Il y avait des bombardements sur tout le village et l’une des bombes est tombée près de notre maison mais n’a pas explosé », a raconté Hussein Hijazi, un habitant qui se trouvait alors chez lui avec sa famille. Dans le village voisin de Meiss el-Jabal, un vidéaste de l’AFP a vu hier des débris de fusées dans des champs. « Les Israéliens ont bombardé les abords du village de 23h30 à environ 01h30 du matin. Pendant plus de deux heures, ils bombardaient sans raison », a précisé un villageois ne voulant pas être identifié.
La situation était revenue au calme hier du côté israélien de la frontière, notamment dans le kibboutz de Manara près duquel l’armée israélienne avait fait état la veille d’un « incident sécuritaire » avec le Liban.
Mandat de la Finul
Ce regain de tension intervient après que le Hezbollah eut annoncé ce week-end avoir abattu un drone israélien ayant franchi la frontière avec le Liban. C’est aussi à l’avant-veille du renouvellement prévu vendredi de la mission de la Finul. Quelque 10 500 Casques bleus surveillent la frontière libano-israélienne et veillent à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité adoptée après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, pour prévenir un nouveau conflit. Israël a appelé la semaine dernière à une réforme de cette mission qu’elle a accusée de « partialité » et « d’inefficacité » car n’ayant, selon l’État hébreu, pas accès à toutes les zones du sud du Liban, notamment à des secteurs qui seraient contrôlés par le Hezbollah.
« Le Liban est attaché au renouvellement de la Finul, sans modification de son mandat ou de ses effectifs », a affirmé cette semaine le chef de la diplomatie libanaise Charbel Wehbé, s’alignant notamment sur la position du Hezbollah.
La Finul a diligenté hier une « enquête urgente » sur les derniers incidents frontaliers, appelant les parties à « collaborer pleinement » pour établir les « faits ».
HN a décidé de détruire le Liban et il utilisera tous les moyens pour y arriver avec la bénédiction de Aoun et sa clique. Pauvres de nous, nous ne serons même plus le pour le pleurer. Les libanais tiennent à leur pays mais ne font rien pour le récupérer avant qu’il ne soit trop tard. Ils sont tellement exténués qu’ils préfèrent une mort imposée qu’une mort choisie. Oui c’est de cela dont il s’agit, le Liban et les libanais sont en danger de mort et de disparition sur simple décision par un terroriste qu’on laisse disposer de l’existence et du devenir des deux sans broncher. Je ne sais pas ce que nous attendons pour aller arracher notre pays des mains de ces assassins sans scrupules...
09 h 46, le 27 août 2020