Selon le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, les deux gigantesques explosions qui ont dévasté Beyrouth, faisant au moins 70 morts et plus de 3 000 blessés (selon un dernier bilan officiel mais non définitif fourni en soirée par le ministre de la Santé, Hamad Hassan), seraient dues à 2 700 tonnes de nitrates d’ammonium qui devaient être acheminées en Afrique, ce que l’enquête en cours devrait confirmer.
Le Premier ministre Hassane Diab a promis hier soir, dans une intervention à la télévision, de sanctionner les responsables de cette catastrophe. Il avait cependant indiqué que les matières incriminées semblaient stockées depuis 2014 dans l’entrepôt. « Je ne veux pas devancer l’enquête, mais je vous promets que les responsables de cette catastrophe en paieront le prix », a-t-il dit, avant de lancer un « appel urgent » aux pays amis à voler au secours du Liban, dépassé par l’ampleur du désastre.
Un peu plus tôt en début de soirée, le ministre de l’Intérieur Mohammad Fahmi avait évoqué la présence de nitrates d’ammonium dans l’entrepôt dont l’explosion a été ressentie jusqu’à Chypre et en Jordanie, alors que le général Ibrahim, qui a effectué une tournée sur les lieux, est resté plus prudent sur les causes, faisant état seulement de « matières hautement explosives », saisies selon lui par les forces de sécurité « depuis des années sur un cargo », avant de donner une nouvelle version des faits en soirée, mais sans expliquer comment une telle cargaison aussi dangereuse pouvait se trouver dans un port civil situé dans une zone résidentielle.
Le commissaire du gouvernement par intérim près le tribunal militaire a chargé les services de sécurité compétents de mener l’enquête, pour déterminer la nature de l’explosion, pendant qu’à Baabda, le Conseil supérieur de défense, convoqué par le président Michel Aoun, tenait une réunion extraordinaire « pour prendre les dispositions judiciaires et sécuritaires nécessaires, aider les populations affectées par l’explosion et préserver leurs propriétés ».
Le Conseil supérieur de défense a proclamé Beyrouth ville sinistrée. Il compte soumettre une recommandation au Conseil des ministres qui se tiendra demain pour qu’il décrète l’état d’urgence et a formé une commission d’enquête qui dispose de cinq jours pour soumette son rapport.
Macron envoie des aides
Le désastre qui a frappé Beyrouth a suscité une série de réactions internationales, plusieurs pays s’étant mobilisés pour proposer une aide urgente au Liban. Chypre a été la première à informer les autorités libanaises qu’elle mettait ses ressources à leur disposition.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé en soirée sur son compte Twitter que « des secours et des moyens français sont en cours d’acheminement sur place ». « J’exprime ma solidarité fraternelle avec les Libanais après l’explosion qui a fait tant de victimes et de dégâts ce soir à Beyrouth. La France se tient aux côtés du Liban toujours », a-t-il ajouté. M. Macron a également appelé le chef de l’État Michel Aoun et lui a fait part de la solidarité de la France avec le Liban. Il lui a assuré que toutes les capacités de son pays sont à la disposition du Liban.
Dans l’après-midi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait fait savoir aussi que la France se tenait « aux côtés du Liban et des Libanais » et qu’elle était « disposée à apporter son assistance en fonction des besoins qu’exprimeront les autorités libanaises ». « Alors que Beyrouth vient d’être durement touchée par des explosions, la France présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux nombreux blessés », a-t-il ajouté.
Le département d’État américain a de son côté affirmé « suivre de près les développements de la situation », annonçant sa disposition à apporter toutes les aides possibles.
Le bureau du coordinateur spécial de l’ONU au Liban, Jan Kubis, a de son côté annoncé qu’il offrait de la part des Nations unies de l’aide humanitaire, suite à la « tragique catastrophe ».
L’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a pour sa part contacté le président Aoun afin de lui faire part de ses condoléances pour toutes les victimes de l’explosion. « Nous mettons tous les moyens possibles à la disposition des Libanais, afin de les aider dans ces circonstances critiques ». Le président irakien Barham Saleh est lui aussi entré en contact avec M. Aoun pour lui assurer que l’Irak est disposé à aider le Liban. Le diwan koweïtien a également donné des instructions pour soutenir Beyrouth.
Cette offre d’assistance « de toutes les façons possibles » a aussi été lancée par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Ce dernier a tweeté « le soutien de son pays au peuple résilient du Liban ». « Nos pensées et prières sont avec le grand et résilient peuple du Liban ». « Comme toujours, l’Iran est tout à fait disponible pour fournir de l’assistance par tous les moyens nécessaires », a-t-il dit, appelant le pays à « rester fort ».
Par ailleurs, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, a été contacté dans la soirée par plusieurs de ses homologues, notamment le Chypriote Níkos Khristodoulídis et le Jordanien Ayman Safadi, qui ont offert leur aide suite à « l’explosion catastrophique ». M. Wehbé était auparavant entré en contact avec plusieurs capitales pour solliciter leur aide.
Israël dément toute implication
Les autorités israéliennes ont pour leur part annoncé avoir proposé au Liban de fournir des aides médicales et une assistance humanitaire, via des pays tiers. L’État hébreu a offert d’aider le pays du Cèdre, alors que les deux pays sont encore techniquement en guerre, ont annoncé les ministres de la Défense, Benny Gantz, et des Affaires étrangères, Gaby Ashkenazi, selon le quotidien israélien Haaretz.
Réagissant par ailleurs aux explosions, et mettant un terme à de nombreuses rumeurs circulant au Liban, un haut responsable israélien a affirmé qu’Israël n’y était « aucunement lié ». De son côté, le ministre Ashkenazi a affirmé sur une chaîne de télévision locale que les explosions « étaient probablement dues à un incendie ».
Cette catastrophe a eu lieu alors que Benjamin Netanyahu avait, plus tôt dans la journée, mis en garde le Hezbollah contre toute opération visant Israël au lendemain d’un raid en Syrie que l’État hébreu affirme avoir mené en réponse à des « tentatives » de placer des bombes à sa frontière.
OUI ILS PAIERONT TOUS VOUS M AOUN continuer a dormir VOUS M DIAB taisez vous donc VOUS M HARRIRI bouder encore plus VOUS M BASSIL oublier la politique VOUS M BERRY 27 ans ca suffit/dehors VOUS NASRALLAH restez sous terre a jamais VOUS M GEAGEA regretter votre signature VOUS M FRANGIE oublier la presidence VOUS M JAMIL AL SAYED pendez vous ET ENFIN LE RESPONSABLE DE L'ARMEE QUI N'OSE PAS PRENDRE DES DECISIONS POUR SAUVER LE LIBAN: CAD METTRE TOUT CE BEAU MONDE AU FRAIS EN ATTENDANT DES ELECTIONS IMMEDIATES agissez donc LE LIBAN SE REMETTRA DES QUE VOUS AUREZ DISPARU
16 h 33, le 05 août 2020