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Société - Liban

Plusieurs routes bloquées, à Beyrouth et ses environs, par des camions, bétonnières et taxis

Ces actions, qui visent à porter différentes revendications, ont causé de gros embouteillages.

Plusieurs routes bloquées, à Beyrouth et ses environs, par des camions, bétonnières et taxis

Des bétonnières bloquant plusieurs grands axes du centre-ville de Beyrouth, le 6 juillet 2020. Photo ANI

Matinée compliquée ce lundi sur les routes à Beyrouth et aux abords de la capitale, alors que des camions, des bétonnières et des taxis ont bloqué plusieurs axes pour faire passer différentes revendications dans le contexte de la grave crise économique qui ravage le Liban.

Des bétonnières et camions ont ainsi bloqué le matin le centre-ville de Beyrouth dans le cadre du mouvement de contestation lancé il y a plusieurs semaines suite à la fermeture de la Cimenterie nationale et de nombreuses carrières. Les conducteurs de ces véhicules, qui réclament la réouverture des carrières afin de pouvoir reprendre le travail, avaient parqué leurs camions le long de la voie rapide menant vers le centre-ville avant d'investir les rues longeant la place des Martyrs. Certains camions ont également été placés au milieu des carrefours Georges Haddad et de Saïfi, bloquant totalement la circulation. Les chauffeurs de ces camions se sont rassemblés dans le centre-ville afin de faire entendre leurs revendications.  Cette action a causé de gros embouteillages à travers Beyrouth.

Fin mai, la Cimenterie nationale avait annoncé qu’elle allait mettre au chômage technique 95% de ses employés, avant de se rétracter. Cela fait des mois que de nombreuses carrières, notamment au Liban-Nord, ont vu leur activité interrompue en raison de cette annonce de fermeture. Dimanche, dans un communiqué, la cimenterie Sabeh avait réclamé à l'Etat de lui octroyer une licence d'exploitation de ses carrières pour une durée de dix ans, sous la supervision du ministère de l'Environnement. La semaine dernière, le gouvernement de Hassane Diab avait prolongé de deux mois l'autorisation accordée aux carrières de continuer à fonctionner.

Sit-in des chauffeurs de taxis
Des conducteurs de taxis ont de leur côté organisé un sit-in devant le ministère de l'Intérieur, dans le quartier de Sanayeh, bloquant, un temps, la route à ce niveau, afin de réclamer une série de mesures leur permettant de faire face à la crise. Des véhicules ont également sillonné les rues de la capitale.  Les chauffeurs demandent notamment l'annulation des frais de contrôle technique et de la taxe mécanique, ainsi que l'annulation de la commission mensuelle de 400 000 livres libanaises qui doit être payée pour obtenir une plaque d'immatriculation officielle. Les chauffeurs demandent aussi une augmentation des tarifs imposés par le ministère des Transports afin d'adapter les prix à l'inflation et à l'augmentation des prix du carburant. Lors de leur manifestation, les conducteurs de taxis ont appelé les dirigeants à "descendre dans la rue afin de réaliser combien souffrent les gens de la cherté de vie". 

Dans l'après-midi, le ministre de l'Economie, Raoul Nehmé, a annoncé que les tarifs de transport public allaient augmenter. Il a fait une déclaration en ce sens à l'issue d'une réunion avec son collègue des Travaux publics et des transports, Michel Najjar. Ce dernier a annoncé la création d'une commission chargée d'examiner ce dossier qui doit présenter des propositions "justes pour tout le monde" à la fin de la semaine prochaine.

Par ailleurs, des protestataires ont coupé la route reliant le quartier de Mazraa à celui de Barbir, à hauteur de la mosquée Abdel Nasser, avec des bennes à ordre, pour protester contre la détérioration de la situation économique et les coupures d'électricité, plus fréquentes qu'à l'accoutumée ces derniers jours. Cette route a été rouverte dans l'après-midi.

Ce actions interviennent tandis que le Liban n'en finit plus de s’enfoncer dans la plus grave crise économique de son histoire et que les autorités ne parviennent pas à avancer dans les négociations avec le FMI à qui une aide est demandée.

Matinée compliquée ce lundi sur les routes à Beyrouth et aux abords de la capitale, alors que des camions, des bétonnières et des taxis ont bloqué plusieurs axes pour faire passer différentes revendications dans le contexte de la grave crise économique qui ravage le Liban.Des bétonnières et camions ont ainsi bloqué le matin le centre-ville de Beyrouth dans le cadre du mouvement de...

commentaires (2)

"... le Liban n'en finit plus de s’enfoncer dans la plus grave crise économique de son histoire ..." - tout compte fait je préférais l’expression "plus grave crise économique depuis 30 ans". Au mois ça faisait penser qu’on avait vu pire avant, et donc qu’on pourrait encore s’en sortir. Mais "de son histoire" ça fout les boules...

Gros Gnon

13 h 49, le 06 juillet 2020

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Commentaires (2)

  • "... le Liban n'en finit plus de s’enfoncer dans la plus grave crise économique de son histoire ..." - tout compte fait je préférais l’expression "plus grave crise économique depuis 30 ans". Au mois ça faisait penser qu’on avait vu pire avant, et donc qu’on pourrait encore s’en sortir. Mais "de son histoire" ça fout les boules...

    Gros Gnon

    13 h 49, le 06 juillet 2020

  • RIEN NE VA DANS CE PAYS. ABSOLUMENT RIEN. DOMMAGE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 12, le 06 juillet 2020

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