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Politique - Vie politique

Constitution, nominations, Selaata : Hariri se déchaîne contre Aoun et le CPL

« Le sexennat fort fait concurrence au président fort dans l’échec, la tergiversation, la malveillance, la violation de la Constitution, l’appel aux bas instincts et la famine chronique, dans le but d’accaparer des nominations et des postes administratifs, financiers et économiques », affirme l’ancien Premier ministre.

Constitution, nominations, Selaata : Hariri se déchaîne contre Aoun et le CPL

En marge de la réunion du Conseil supérieur chérié, Saad Hariri a eu un tête-à-tête avec le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane. Photo ANI

Le leader du courant du Futur, l’ex-Premier ministre Saad Hariri, a violemment critiqué hier le président Michel Aoun et le Courant patriotique libre fondé par le chef de l’État sur leur gestion de plusieurs dossiers, sur fond de conflits sur les prérogatives constitutionnelles de la présidence et du gouvernement.

« La rétractation par rapport à la décision du Conseil des ministres concernant (la construction de la centrale électrique de) Selaata, le renvoi des nominations judiciaires après la signature du chef du gouvernement, la campagne suspecte visant le secrétaire général du Conseil des ministres et la tentative de prendre le contrôle du Conseil de la fonction publique, les tergiversations prolongées sur les dossiers économiques et financiers, le fait de considérer les nominations comme la propriété exclusive d’un seul parti, l’utilisation de la magistrature suprême comme un rempart pour défendre les desiderata du parti du sexennat... Tout ceci dessine la voie de politiques à l’aveugle placées sous le signe de la violation de la Constitution, de l’outrepassement des prérogatives et de la primauté d’intérêts partisans au détriment de l’intérêt national », a écrit M. Hariri sur son compte Twitter.

« Le sexennat fort fait concurrence au président fort dans l’échec, la tergiversation, la malveillance, la violation de la Constitution, l’appel aux bas instincts et la famine chronique dans le but d’accaparer des nominations et des postes administratifs, financiers et économiques », conclut le leader du Futur.

À la faveur d’une entente politique préalablement conclue entre Michel Aoun et Hassane Diab, le Conseil des ministres avait approuvé la construction d’une centrale électrique à Selaata dans le caza de Batroun, fief du chef du CPL Gebran Bassil. Cette entente était intervenue alors que le Conseil des ministres avait, quelques jours plus tôt, exclu le projet de Selaata, à la faveur d’un vote, et donné la priorité à la seule mise en place des centrales de Zahrani (Liban-Sud) et de Deir Ammar (Akkar). Le courant du Futur avait dénoncé une décision imposée au cabinet par le binôme Baabda-CPL, en dépit de l’opposition de l’écrasante majorité des composantes gouvernementales.

En attendant la nomination d’un nouveau directeur général de la Fonction publique, un poste-clé pour les autres nominations, le secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makkiyé, a été nommé à sa tête jeudi dernier pour une durée de deux semaines.

Un attachement à la modération

Saad Hariri a par ailleurs annoncé qu’il s’exprimera bientôt « plus longuement » sur la situation politique, mais sans donner davantage de précisions. Il a tenu ces propos au terme d’une réunion du Conseil supérieur chérié, qui s’est tenue à Dar el-Fatwa pour discuter de l’exacerbation des discours et des tensions confessionnelles dans le pays. M. Hariri a affirmé qu’il a tenu à prendre part à cette réunion « pour souligner l’unité des musulmans et confirmer la coexistence » qu’il a présentée comme étant une garantie de la pérennité du Liban. « Toute forme d’intégrisme et de polarisation aiguë peut nous plonger dans l’inconnu. Aussi, je réaffirme mon attachement à la modération ; je reconnais qu’il existe dans le pays un autre point de vue qu’il faut écouter, quelles que soient nos différends », a-t-il dit, en insistant sur le fait qu’il ne permettra pas un démembrement du Liban.

L’attachement à la modération et le rejet des discours confessionnels ont été repris par le groupe parlementaire du Futur, dans le communiqué qu’il a fait paraître au terme de sa réunion hebdomadaire, présidée par Saad Hariri. « Le spectacle du 6 juin (place des Martyrs) ne ressemble en rien à celui d’octobre. Il s’agit d’une journée noire qui n’a rien à voir avec les valeurs du soulèvement populaire et qui a failli donner le coup de grâce à la paix civile. »

Le leader du courant du Futur, l’ex-Premier ministre Saad Hariri, a violemment critiqué hier le président Michel Aoun et le Courant patriotique libre fondé par le chef de l’État sur leur gestion de plusieurs dossiers, sur fond de conflits sur les prérogatives constitutionnelles de la présidence et du gouvernement.« La rétractation par rapport à la décision du Conseil des...

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