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Économie - Crise

Salamé : Les dépôts des Libanais sont toujours présents dans les banques

Le gouverneur de la BDL affirme qu'il continuera à coopérer avec le gouvernement, soulignant que ce n'est pas de la faute de la Banque si l'exécutif n'a jusqu'à présent pas réussi à lancer de réformes.

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 11 novembre 2019. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a déclaré mercredi que les dépôts des Libanais dans les banques du pays étaient "toujours présents", estimant que des ponctions sur ces comptes (haircuts) n'étaient pas nécessaires pour relancer l'économie du pays qui traverse la pire crise économique de ces 30 dernières années. 

M. Salamé a fait ces déclarations lors d'une longue allocution télévisée, dans laquelle il entendait répondre aux critiques et accusations lancées contre lui, autant par la rue libanaise que par certaines formations politiques, qui l'accusent d'avoir couvert la corruption des responsables politiques depuis de nombreuses années. Le gouverneur a défendu les ingénieries financières de la BDL réalisées ces dernières années et répondu aux accusations lancées vendredi contre lui par le Premier ministre, Hassane Diab. Le président du Conseil reprochait notamment au haut-responsable financier, en poste depuis 1993, d'être responsable de la chute de la livre libanaise, qui a dépassé ces derniers jours le seuil des 4.000 L.L. pour un dollar sur le marché noir, contre un taux officiel d'environ 1.500 livres. 


Transparence et indépendance

Passant en revue les différents textes de loi établissant le fonctionnement et les prérogatives de la BDL, M. Salamé a insisté sur l'importance de l'indépendance de l'institution, tout comme sur la transparence de ses prises de décision. "La BDL publie tous les quinze jours son bilan, avec des commentaires, par souci de transparence, de même que les résultats de ses comptes de manière hebdomadaire", a-t-il indiqué. "Toutes les décisions du Conseil central de la Banque sont présentées au commissaire du gouvernement près la BDL, qui les rapporte au ministère des Finances. Rien n'est caché", a-t-il déclaré. 

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Riad Salamé a affirmé que le gouverneur n'avait pas les prérogatives de traiter des sommes dépassant les 150 millions de livres libanaises (100 000 dollars au taux officiel de 1.507 livres pour un dollar). Pour tout montant supérieur, "les décisions doivent être soumises à une décision du Conseil central de la Banque et présentées au commissaire du gouvernement près la BDL et au ministère des Finances, a-t-il précisé. Il n'y a donc aucune décision cachée prise par la Banque centrale et toutes les dépenses sont faites conformément au régime financier en vigueur".
"Toute affirmation contraire vise à détourner l'opinion publique et fait partie de la campagne lancée contre la BDL et son gouverneur", a lancé M. Salamé. "Le 9 mars, j'ai fourni les relevés de compte et les rapports d'audit effectués par des sociétés financières internationales au Premier ministre libanais, Hassane Diab", a-t-il rappelé. 

"Objectif : mettre un terme au déficit"

Entrant dans le détail des comptes de la BDL, M. Salamé a indiqué qu'en date du 24 avril 2020, la BDL détenait des liquidités s'élevant à 20 milliards de dollars. "Nous détenions beaucoup plus, mais nous avons dû effectuer des dépenses pour couvrir l'importation de matières premières, pour rembourser les dettes des banques à l'Etat, pour un montant de 863 millions de dollars, et nous avons fait des versements au secteur privé pour approvisionner les Libanais en carburant, en mazout et en médicaments, pour un montant de 843 millions de dollars. Concernant les aides proposées aux importateurs de blé, de carburants et de médicaments, Riad Salamé a affirmé que la BDL continuerait de soutenir ces secteurs, ces mesures "servant l'intérêt des Libanais", les prix n'ayant pas augmenté dans ces trois branches. "La BDL peut poursuivre" ces aides parce qu'elle s'y est prise à temps pour accumuler assez de dollars "pour les mauvais jours".

"Nous avons également prêté 8 milliards de dollars aux banques", a affirmé M. Salamé. "La BDL ne coûte pas une seule livre à l'Etat. Au contraire. Nous avons fait des profits qui ont été versés à l'Etat", a-t-il ajouté. 

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"Nous contrôlons 60% de la dette en livres libanaises et avons contribué à réduire la dette publique en offrant des prêts à l'Etat aux taux d'intérêt les plus bas du marché, atteignant parfois 1%", a-t-il indiqué. Riad Salamé a encore affirmé que la BDL paie la moitié des montants des taux d'intérêts en dollars et en livres, afin de ne pas provoquer d'inflation. "L'objectif de la Banque est de mettre un terme au déficit public", a-t-il déclaré. Et de souligner que la BDL a été obligée de procéder à des ingénieries financières pour gagner du temps et pour que l'économie du Liban ne s'effondre pas. La Banque centrale "a joué un rôle important dans la stabilité financière du pays, alors que le déficit public a atteint les 81 milliards de dollars, a-t-il déclaré. Aujourd'hui, "le Liban a besoin de 16 milliards et 200 millions de dollars par an", a encore affirmé le gouverneur de la BDL, soulignant que l'institution s'était efforcée de trouver les montants en devises requis pour pouvoir assurer la stabilité du pays. 

Stabilité du taux de change

"Nous sommes convaincus de l'importance de la stabilité du taux de change", a par ailleurs déclaré M. Salamé, déplorant l'impact des "manipulations" des taux sur le pouvoir d'achat des gens. Il a appelé l'Etat et les institutions constitutionnelles à "dévoiler la façon dont l'argent public a été dépensé". Et d'estimer que de faire porter à la BDL et à son gouverneur la responsabilité des financements de l'Etat et de la surveillance des finances publiques "est seulement un élément de la campagne lancée" contre eux. Concernant les accusations lancées contre la Banque, à laquelle on reproche d'avoir continué à financer un Etat corrompu, M. Salamé a répondu : "Dans le monde entier, y a-t-il une seule banque centrale qui ne finance pas son Etat ou qui le laisse faire faillite ?", a-t-il encore lancé. Et d'ajouter que la BDL "n'a pas été la seule à financer l'Etat". "Ces soutiens étaient promis si l'Etat lançait des réformes, qui n'ont pas été mises en place pour des raisons politiques", a-t-il regretté. "Nous avons toujours réclamé ces réformes et estimé qu'elles étaient nécessaires", a-t-il souligné, rappelant avoir notamment mis en garde contre l'adoption de la grille des salaires, en 2017. 

"Ce qui se passe actuellement à la BDL est le résultat de la situation difficile que connaît le secteur public, et non pas sa cause", a-t-il affirmé. 

Le gouverneur de la banque centrale a par ailleurs déploré "les critiques" lancées contre ces précédentes déclarations concernant la stabilité de la livre libanaise. "Elles ont été critiquées alors qu'elles étaient sincères", a-t-il souligné, réitérant ses mises en garde contre les "campagnes continues" contre le taux de change, qui ont mené le pays à la situation actuelle. "Ces assurances ont cessé lorsque le pays a connu une série de chocs économiques, comme la fermeture des banques fin 2019 ou l'annonce du défaut de paiement des eurobonds, en mars 2020", a-t-il encore indiqué. 

Dépôts et haircuts

Malgré tous ces événements, et l'impact de la pandémie de coronavirus, "les dépôts des Libanais se trouvent toujours au sein du secteur bancaire", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Le secteur bancaire a financé les échanges commerciaux du pays et c'est pour cette raison que ses liquidités sont sous pression, à cause du déséquilibre commercial". 

"Des pays plus grands que le nôtre connaissent d'importantes crises économiques à cause du Covid-19, pourquoi dans ces pays personne n'accuse les banques centrales ?", s'est-il interrogé. 

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Riad Salamé a encore déclaré que "des ponctions sur les dépôts (haircuts) ne sont pas du tout nécessaires" pour rétablir l'économie et les finances de l'Etat. "Toutes les déclarations contraires visent à effrayer les déposants et ont retardé la relance du secteur bancaire", a-t-il souligné. Mi-avril, Hassane Diab, avait affirmé que 98 % des déposants échapperont à une ponction des dépôts, alors que la diffusion dans les médias d'une ébauche du plan de réforme que prépare le gouvernement face à la crise avait inquiété les Libanais

Concernant les retraits effectués au sein du secteur bancaire, pour un montant total de 5,9 milliards de dollars, M. Salamé a estimé qu'il était "naturel que les fonds bougent à l'intérieur du Liban". "Nous ne laisserons pas les banques faire faillite, afin que les déposants ne perdent pas leurs fonds", a-t-il dit. Il est encore revenu sur les déclarations du Premier ministre libanais, Hassane Diab, qui avait souligné que les banques du Liban avaient perdu d'énormes montants au cours des trois derniers mois. Il a estimé que ces montants étaient moins élevés que ceux évoqués par M. Diab. "Nous aurions préféré que le gouvernement nous contacte avant de parler de ces chiffres", a-t-il indiqué. 

Taux de change

Concernant le taux de change pratiqué sur le marché parallèle, Riad Salamé a affirmé que ce taux "est impacté par l'offre et la demande et par les crises que traverse le Liban". "Nous avons coopéré avec les changeurs et tenté de contrôler tant que possible les prix", a-t-il poursuivi, annonçant "œuvrer au développement d'une plateforme de surveillance". Il a en outre souligné que toutes les devises auxquelles la BDL pourrait accéder servirait à financer l'approvisionnement en produits alimentaires. Concernant l'industrie locale, M. Salamé a indiqué avoir mis 100 millions de dollars à disposition des industriels pour l'approvisionnement en matières premières, comme cela avait été requis par le ministère de l'Industrie. "Nous avons créé un fonds à l'étranger, sous le nom d'Oxygen, pour financer l'importation des matières premières pour l'agriculture et l'industrie", a-t-il poursuivi, affirmant que "l'économie de production représente la solution la plus importante pour le futur du Liban". 

"Nous voulons préserver le pouvoir d'achat malgré les conditions difficiles traversées par le pays et souhaitons que les prix restent stables". Il a affirmé que cela nécessitait que "des mesures soient prises", ce qui requérait du temps. Et Riad Salamé d'insister à nouveau sur le rôle joué par les ingénieries financières de la BDL pour "renforcer la confiance et faire baisser les taux d'intérêt, alors que le déficit et la dette publics continuaient d'augmenter". 

"Rien dans la législation ne nous oblige à coopérer avec le gouvernement libanais lorsque nous publions nos décrets, et cela constituerait même une atteinte à l'indépendance de la BDL", a-t-il déclaré, en réponse aux critiques du Premier ministre qui disait ne pas avoir été informé des dernières circulaires publiées par la Banque.

Riad Salamé a toutefois assuré que l'institution continuerait à collaborer avec l'exécutif sur de nombreux autres sujets, conformément à la loi. "Nous espérons que la situation s'améliorera au Liban et que les plans de réforme seront développés de manière claire", a-t-il conclu.

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a déclaré mercredi que les dépôts des Libanais dans les banques du pays étaient "toujours présents", estimant que des ponctions sur ces comptes (haircuts) n'étaient pas nécessaires pour relancer l'économie du pays qui traverse la pire crise économique de ces 30 dernières années. M. Salamé a fait ces déclarations lors...

commentaires (23)

Comme Monsieur Georges Breidy (22) je pose la même question à Monsieur Salamé. Si les dépôts sont bien dans les banques pourquoi ne pouvons-nous pas les retirer ? Répondrez-vous à cette question Monsuieur Salamé ?

REZK Sonia

13 h 10, le 30 avril 2020

Tous les commentaires

Commentaires (23)

  • Comme Monsieur Georges Breidy (22) je pose la même question à Monsieur Salamé. Si les dépôts sont bien dans les banques pourquoi ne pouvons-nous pas les retirer ? Répondrez-vous à cette question Monsuieur Salamé ?

    REZK Sonia

    13 h 10, le 30 avril 2020

  • CHER MR. SALAME, SI COMME VOUS LE CONFIRMEZ LES DEPOTS DES LIBANAIS SE TROUVENT DANS LES BANQUES, POURQUOI N'ONT-ILS PAS LE DROIT DE LES RETIRER?

    Georges Breidy

    23 h 56, le 29 avril 2020

  • DES PAROLES ET DES PAROLES. RIEN DE CONCRET DE LA BDL COMME DU GOUVERNEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 10, le 29 avril 2020

  • A titre personnel je trouve qu'une conférence de presse aurait été plus logique. Des questions n'ont pas été abordées et donc certaines questions restent en suspens.

    Sybille S. Hneine

    19 h 58, le 29 avril 2020

  • Contrairement aux affirmations de Mr Riad Salamé,les intérêts des compte dollars ne sont pas payés la moitié en dollars et l'autre moitié en Livres libanaise, impossible d'obtenir un seul dollar. Il faut aller les acheter au cours du jour pour pouvoir payer le personnel dont on ne peut pas se passer si on est malade.

    TELFEIAN Odette

    19 h 43, le 29 avril 2020

  • Les en intérêts des compte dollars ne sont pas payés 1/2 en dollars et 1/2 en livres libanaises. mais mis sur en compte spécial chaque mois dont on ne peut pas retirer un seul dollar Contrairement aux affirmation de Monsieur Riad Salamé. Et il faut aller acheter des dollars

    TELFEIAN Odette

    19 h 36, le 29 avril 2020

  • Il est impératif de préserver notre système bancaire et de ne pas succomber aux forces obscures. Aujourd'hui, les banques ont un rôle diminué dans l'économie. Elles ne rendent pas l'argent aux déposants, elles n'accordent pas de prêts, elles n'ouvrent pas de lettre de crédits, et elles n'ont pas les liquidités nécessaires pour relancer le secteur privé. Nous avons seulement besoin d’eux pour maintenir notre espoir qu’un jour elles rembourseront les déposants. Les banques sont condamnées. Le renflouement des gros déposants qui souffriront d'une décote (haircut) n'apportera pas de l'argent frais à l'économie. C’est un argent numérique qui passe d’une poche à une autre pour redresser le bilan d'une banque. L’économie libanaise a besoin de nouvelles banques avec une nouvelle gestion et une gouvernance irréprochable pour attirer les déposants locaux et étrangers. Mais aussi, le Parlement doit d'abord ratifier une loi qui interdit le mécanisme de décote, parmi d'autres. Cette loi devrait être soumise à une exigence de deux tiers des voix de la totalité des 128 membres du Parlement pour l'amender. Ceci est nécessaire car le monde entier ne fait pas confiance aux partis politiques de la «Moumanaa» n’ont interprété régulièrement la constitution à leurs convenances depuis l’accord de Doha de 2007. Ainsi, bien que je convienne avec Sami Gemayel que 90 % des forces politiques ont contribué aux problèmes du Liban, je l’invite à réviser sa rhétorique.

    Zovighian Michel

    18 h 15, le 29 avril 2020

  • Riad Salameh ou autre gouverneur et quelques soient ses pouvoirs, son caractère et ses intentions, ne peut: Produire de l'électricité Contrôler le prix des denrées alimentaires Décider de faire des petites guerres et paralyser le pays pendant des mois et des années Assassiné non pas un ou deux mais plusieurs hommes et femmes déstabilisant le pays Voter incessamment à ceux là même qui dérobaient les biens du pays et des citoyens Qui sortait des édictes incitant à haïr ceux qui abritent des centaines de milliers de Libanais travaillant et qui finançaient le pays. Ou tout simplement se faire lui-même renvoyé pour malhonnêteté et mal gestion... Soyons sérieux et honnêtes : ceux qui nous mettent dans ce gouffre sont bien ceux qui nous offrent en cadeaux à l'Iran pour détruire le pays, et pour la joie d'Israël qui résoudra ainsi les problèmes de réfugiés, de déplacés, et dépecer la région entre roitelets confessionnels en conflits éternels... Ouvrons les yeux et sauvons le seul espoir qui nous reste: le Liban. Le peuple l'a compris et les politiciens, tout les politiciens, barbus et tondus combattent le peuple!!!!

    Wlek Sanferlou

    17 h 15, le 29 avril 2020

  • SVP L'Orient Le Jour arrerez de faire reference au taux de 1500LL/$ celui ci n'existe plus que dans les texte ou da s ceux qui vivent sur la planete Mars, tout comme le taux de change soit disant officiel de l'URSS . Vos lecteurs sont en general assez futes pour vouloir la conversion en taux reel. Bientot ce soit disant taux officiel sera a ranger dans les manuels d'hustoire tout comme le taux de 3Ll pour 1$ qui a rres longtemps prevaku

    Liban Libre

    16 h 57, le 29 avril 2020

  • Je le crois entierement

    Saade Joe

    16 h 55, le 29 avril 2020

  • JE LAISSE LE SOIN DE VERIFIER LA JUSTESSE DE CETTE DECLARATION AUX JURISTES & VRAIS EXPERTS FIANCIERS-SURTOUT PAS AUX PSEUDO EXPERTS ET ANALYSTES, NI AUX JOURNALISTES/DECRYPTEURS ET ENQUETEURS DES MEDIAS- MAIS IL EST PRIMORDIAL D'INSISTER SUR LA RESPONSABILITE DE TOUT FONCTIONNAIRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, QU'IL DOIT PAYER POUR N'AVOIR PAS DECELE ET ARRETE LA CORRUPTION, Y AVOIR PARTICIPE &/OU COUVERT,MAIS AUSSI RESPONSABILISER LES MINISTRES EUX MEMES .COMMENCER LES MINISTERES ET INSTITUTIONS JUTEUSES : PORT, DOUANES,AEROPORT, FINANCES, ECONOMIE, ENERGIE, TRAVAUX PUBLIQUES,MUNICIPALITES . TOUS DOIVENT PAYER .

    Gaby SIOUFI

    16 h 42, le 29 avril 2020

  • Il manque la confirmation ou non que des transferts ont été effectués vers l'étranger après le 17 octobre. Alors que nous communs des mortels citoyens libanais nous n'en avons plus la possibilité. Et nous n'accédons plus du tout à nos dollars... Puisque que nos avoirs sont encore dans les banques j'espère bien y avoir accès prochainement. Et je ne dois pas être la seule...

    Sybille S. Hneine

    16 h 34, le 29 avril 2020

  • "... Salamé : Les dépôts des Libanais sont toujours présents dans les banques ..." Mais est-ce que les banques sont au courant? Parce que lorsqu’on leur demande de nous remettre nos dollars, ils baissent les yeux et nous disent qu’ils ne peuvent pas à cause de, tenez-vous bien, covid-19 et que l’aéroport est fermé...

    Gros Gnon

    16 h 34, le 29 avril 2020

  • Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console, Phrase attribuée à Tallerand, aurait pu être citée par Son excellence le gouverneur aujourd’hui, responsable, mesuré et de loin le plus crédible face à tous ces médiocres qui sont apparus récemment sur les médias. C’est possible qu’il est fait des erreurs, principalement penser que la classe qui dirige l’état Libanais avait une quelconque conscience, M. Salamé est un trésor national, tous ceux qui gueulent aujourd’hui étaient très content de vivre pendant 2 décennies largement au dessus de leur moyen, à faire envier le monde et les pays les plus riches, grâce à lui, et au lieu de profiter de cette manne et du génie de M. Salamé, tous ont abandonné leurs pays aux griffes de cette meute au pouvoir, stérile et étanche au moindre progrès social. Chapeau Bas votre excellence.

    Elie Haddad

    16 h 06, le 29 avril 2020

  • Le gouverneur était transparent et surtout poli envers ses détracteurs .

    Antoine Sabbagha

    16 h 02, le 29 avril 2020

  • La seule chose que les Libanais doivent retenir de votre brillant exposé est qu'il faut rétablir la confiance des émigrés sinon le pays est fichu . Nous n' avons jamais su rien faire de notre économie tellement nous nous sommes habitués à la facilité des intérêts que nous allions chaque mois chercher à la banque .Mais ce système peut se remettre en marche avec parmi les réformes la principale restaurer la confiance et arrêter de crier au voleur et chercher ce qui peut encourager et réconcilier les Libanais émigrés avec leur patrie . C'est tout ce qu' il fallait retenir de son discours point barre

    PROFIL BAS

    16 h 01, le 29 avril 2020

  • Madoff a eu l'humilité de ne pas essayer de se défendre. Il aurait dû faire relire ses déclarations à son avocat, car à mon avis il s'auto-accuse gravement, en justifiant l'usage à fonds perdus des réserves des clients, déposées obligatoirement par les banques auprès de la BDL, pour couvrir les dépenses de l'Etat. Il a aussi maladroitement défendu les banques, en disant qu'elle ont financé le déficit commercial par les avoirs des clients. En bref, il a laissé le peuple et le gouvernement vivre à grand pied pendant au moins 15 ans, pour nous laisser découvrir que nous sommes rentrés dans le mur en Rolls, sans klaxonner. Cerise sur le gâteau: L'argent des clients est toujours dans les banques!!! Allez comprendre.

    Shou fi

    15 h 52, le 29 avril 2020

  • IL A UN BILAN EXTRAORDINAIRE ...YA SALAM...IL VA ME FAIRE PLEURER... J'AI HONTE DE PENSER DU MAL DE LUI. ON A QUE DES HOMMES HONNÊTES CHEZ NOUS. LA LISTE EST LONGUE POUR POUVOIR L'EXPOSER ICI....LE DOLLAR $ À COMBIEN AUJOURD'HUI VOUS AVEZ DIT $ MAIS AVANT DE TERMINER MA PHRASE, LE TAUX CHANGE.

    Gebran Eid

    15 h 32, le 29 avril 2020

  • M Salame Votre expose etait tres correct dans le fond mais manquait de certains details importants Vous avez donne contre des livres libanaises aux changeurs recement 22 millions de dollars a un certain prix que vous ne mentionnez pas mais vu le fait que leur marge ne devait pas exceder 5%, je calcul que c'etait au environ de 3000 a 3050 livres. Pour cela vous les poursuivez pour avoir demande plus que 3200 livres si vous aviez donne ces 22 millions aux banques avec l'obligation de les donner a leurs client avec un pourcentage de leur depots( les plus petits) au prix officiel, les changeurs n'auraient pas pu jouer avec le taux et creer les soulevements survenus depuis quelques jours LA VERITE BEAUCOUP DE DIT MAIS PAS TOUT UNE DEUXIEME CONFERENCE AVEC QUESTIONS ET REPONSES S'IMPOSE DONC

    LA VERITE

    15 h 05, le 29 avril 2020

  • Il est responsable d'avoir persévé dans sa politique de fuite en avant très coûteuse en taux d'intérêt et alors que les sorties de fonds pour les importations et les sorties de dépôts lui etaient connues et dmin autre côté responsable de n'avoir pas fait face à la classe politique . Pour rester quelque peu équitable , on ne peut pas s'empêcher de conclure qu'il a échoué .

    Lecteurs OLJ 2 / BLF

    15 h 05, le 29 avril 2020

  • Genial Monsieur Salamé. Si les dépôts sont toujours présents je vais demander une photo de mon dépôt à mon banquier , voir si leurs cheveux ont allongé avec le confinement ! Hahahahaha

    LeRougeEtLeNoir

    14 h 37, le 29 avril 2020

  • Monsieur Salamé. Vous en avez trop dit mais pas assez à mon sens. On s’attendait à ce que ces gens que vous qualifiez de pouvoir soient nommément cités. Tant que la peur domine, personne ne dévoilera les noms du chef de la mafia et ses exécutants. Vous serez toujours celui qui servira de bouc émissaire de ces gens-là qui vous accusent de tous les torts et sous prétexte de faim il finiront par vous faire taire avant que vous ayez tout dit. Ils prétendront un malheureux accident. Alors un conseil, publiez tout ce que vous avez comme listes avant qu’il ne vous soit trop tard pour vous exprimer.

    Sissi zayyat

    14 h 29, le 29 avril 2020

  • Désolé Monsieur Le Gouverneur, autant je considérais que vous étiez l’homme de la situation, autant je pense que vous n’êtes plus crédible

    Lecteur excédé par la censure

    14 h 23, le 29 avril 2020

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