Coronavirus : 17 nouveaux cas détectés au Liban, dont 5 parmi les rapatriés

Le coronavirus a touché 658 personnes au Liban depuis le 21 février, a annoncé mercredi le ministère de la Santé, qui fait état de 17 nouvelles contaminations détectées au cours des dernières 24 heures. Sur ces nouveaux cas, cinq font partie des personnes rapatriées, ce qui augmente le total des Libanais rentrés au pays contaminés par le virus à 34. 

Aucun nouveau décès n'est en revanche à déplorer ces dernières 24 heures, ce nombre se stabilisant à 21. En revanche, 81 personnes ont été guéries depuis l'apparition de la pandémie au Liban. Actuellement, 556 patients sont positifs au Covid-19, dont 33 se trouvent dans un état critique. 

Pour lutter contre la pandémie, le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'au 26 avril la période de mobilisation générale, décrétée le 15 mars et renouvelée une première fois jusqu'au 12 avril. La mobilisation générale prévoit la fermeture de tous les commerces non-essentiels, de l'aéroport de Beyrouth et des établissements scolaires et universitaires. Le gouvernement a également imposé le 26 mars un couvre-feu de 19h à 5h et, dernière mesure en date, la circulation alternée des véhicules a été instaurée. Ce renforcement des mesures a été décidé après qu'un certain relâchement du respect des consignes de confinement a été constaté dans plusieurs régions du pays.

Le village de Bécharré, dans le nord du pays, en est par ailleurs à son cinquième jour d'isolement complet, après que de nombreux cas de coronavirus aient été recensés dans la localité. Des barrages dressés à tous les accès du village empêchent toutes les entrées et sorties, tandis que les forces de l'ordre effectuent des patrouilles pour s'assurer du bon respect de règles de confinement à domicile. L'hôpital gouvernemental de Bécharré a affirmé avoir mené mercredi 80 tests de dépistage du coronavirus sur ses habitants, en plus des 74 déjà effectués mardi. Les résultats de ces examens ne sont pas encore connus. Toutefois, ceux des 72 tests effectués lundi ont été rendus publics : 2 se sont avérés positifs, alors que les 70 autres sont négatifs.

Mercredi, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a estimé que le Liban avait "marqué des points" contre l'épidémie mais que "la bataille n’était pas encore gagnée". 

De son côté, lors d'une conférence de presse organisée pour le lancement d'un nouveau centre d'appels au sein de l'hôpital universitaire Rafic Hariri de Beyrouth, son directeur général, Firas Abiad, a affirmé que la situation au Liban était "acceptable", en comparaison à d'autres pays qui disposent pourtant de ressources matérielles plus importantes. Il a précisé que, depuis la détection du premier cas dans le pays, cet hôpital avait traité 200 patients atteints du Covid-19, dont 81 avaient été totalement guéris. "Nous avons effectué jusqu'à ce jour plus de 7 000 tests de dépistage", a-t-il indiqué. Selon la plateforme du ministère de l'Information dédiée au suivi de l'épidémie au Liban, plus de 17 000 tests ont été effectués au Liban.

(Lire aussi : Coronavirus et déchets infectieux : l’autre aspect de la crise)

Aides de Pékin
Pour soutenir le Liban dans sa lutte contre l'épidémie, un avion chargé d'aides médicales doit arriver dans la nuit de mercredi à jeudi à Beyrouth, en provenance de Chine, a annoncé l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Il s'agit du second don offert par Pékin au corps médical libanais. 

Concernant la question du rapatriement des Libanais bloqués à l’étranger en raison de la fermeture de l’aéroport de Beyrouth, la commission ministérielle ad hoc chargée du dossier avait souligné mardi l’importance d’augmenter le nombre de tests PCR et recommandé une reprise des vols de rapatriement le 27 avril. Les ministères des Affaires étrangères et du Transport établiront les itinéraires des prochains vols à partir de la semaine prochaine. Lors du Conseil des ministres ayant eu lieu peu avant la réunion de cette commission, le gouvernement avait passé en revue ce mécanisme de rapatriement, en application depuis le 5 avril. Lors des évacuations organisées depuis dimanche dernier, plus de 2.500 expatriés ont pu rentrer au Liban, en provenance de différents pays d'Afrique, d'Europe et du Golfe, sur des vols commerciaux et privés. Selon le mécanisme observé jusque-là, tous les rapatriés devaient passer des tests de dépistage à leur arrivée à Beyrouth (sauf dans le cas du second avion arrivé du Royaume-Uni), et étaient isolés dans des hôtels de la capitale, le temps d'obtenir les résultats de ces examens. Les personnes positives étaient ensuite appelées à s'isoler, tout comme les passagers s'étant trouvés sur les mêmes vols. Selon le ministère des Affaires étrangères, plus de 20.000 Libanais coincés à l'étranger ont exprimé le souhait de rentrer.

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