« Nous vivons une période de bouleversements colossaux. Même durant les pires moments de guerre, nous n’avons pas connu ça. Ce qui nous met devant l’immense défi de gérer l’improbable et de vivre avec cette incertitude. Mais c’est aussi une expérience enrichissante car elle nous offre du temps. Je ne me souviens pas quand j’ai pu disposer, au cours de ma carrière, d’un tel espace pour créer, pour me connecter avec ce qui est essentiel. Et l’essentiel pour moi, c’est d’avoir la force de garder sa bonne humeur, sa positivité et l’espoir.
« Avant ce confinement, mon défi consistait à maintenir la qualité de mes produits et de mes plats, satisfaire les clients de Mayrig et Batchig, ouvrir de nouveaux marchés dans le monde. À présent, mon défi est de prendre soin de mes employés, de les écouter, de les réconforter, de faire en sorte qu’ils puissent survivre à cette période et tenter de leur assurer un avenir. J’essaie de toutes mes forces de générer du travail pour les garder actifs, mais une grande partie de mes employés sont des mamans d’un certain âge, et je ne peux pas les mettre en danger.
« Après la fermeture forcée des restaurants, je me suis d’abord concentrée sur la livraison à domicile. Mais avec le couvre-feu, il est interdit de circuler après 18 heures. De plus, les gens ont peur de se faire livrer de la nourriture en raison du coronavirus et préfèrent ne pas trop dépenser... Enfin, nous sommes confrontés à un manque réel de certains ingrédients, en sus d’une augmentation des prix... J’essaie au maximum de proposer des plats congelés, les plats préférés des clients de Mayrig et Batchig, le mante, le sou beureg….
« Parallèlement, j’utilise ma cuisine centrale pour préparer des plats pour les plus démunis. Nous distribuons 200 plats par jour.
« Ma vie en temps de confinement a donc certainement du bon. Avant, j’étais tout le temps débordée. Aujourd’hui, j’ai le temps d’être à l’écoute de ceux que j’aime, de m’occuper de moi, de faire du sport, mon tai-chi et de manger sainement. Mais mon plus grand bonheur, c’est d’avoir enfin le temps de créer, de jouer dans ma cuisine, d’écrire un nouveau livre et, surtout, de communiquer de la positivité…
« J’ai choisi cette recette parce que c’est le printemps, et donc la saison des pois et des fèves, qui sont encore petits, sucrés, savoureux, et celle du thym sauvage (zoube3) qui n’a pas encore séché et n’a pas encore d’amertume. »
Mon poisson printanier (aux fèves et petits pois)
La préparation des fèves et des pois est un peu plus longue, mais le reste ne prend que 10 minutes. Les fèves et les petits pois peuvent, en outre, être surgelés.
Pour deux personnes
Le poisson
Ingrédients :
2 filets de poisson
3 c. à soupe d’huile d’olive
sel et poivre
Préparation :
Faites frire, dans l’huile d’olive, le poisson sur sa peau pendant 4 minutes. Couvrez la poêle et laissez reposer.
Le pesto
Ingrédients :
200 gr de thym sauvage (zoube3)
20 gr d’huile d’olive
1 gousse d’ail
sel et poivre
un demi-citron bio.
Préparation :
Mixez tous les ingrédients puis ajoutez quelques zestes de citron et le jus d’un demi-citron.
Les fèves et les petits pois
1,5 kg de fèves
1,5 kg de petits pois.
Préparation :
Après les avoir lavées, faites blanchir les fèves (jetez-les dans de l’eau bouillante salée) pendant trois minutes puis plongez-les immédiatement dans de l’eau glacée. Après avoir épluché et nettoyé les petits pois, faites-les blanchir (jetez-les dans de l’eau bouillante salée) pendant 2 minutes puis plongez-les immédiatement dans de l’eau glacée.
Ensuite, mélangez les fèves et les petits pois puis ajoutez le pesto. Pensez à garder 4 cuillerées de pesto pour le poisson que vous aurez salé et poivré.
Sur une assiette, dressez le filet de poisson sur le mélange fèves-petits pois-pesto et servez le poisson sur le mélange fèves-pois-pesto, et servez.
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