La compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines a annoncé samedi qu'elle allait affréter des vols pour la France, l'Espagne et la République démocratique du Congo, le mardi 7 avril, afin d'évacuer les Libanais souhaitant rentrer au pays, dans un contexte de lutte mondiale contre la pandémie de Covid-19. Ces vols s'ajoutent donc aux quatre autres prévus dimanche en provenance des Émirats arabes unis, d'Arabie saoudite, de Côte d'Ivoire et du Nigeria.
"A la demande du gouvernement, la MEA affrétera des vols vers Paris, Madrid et Kinshasa, le mardi 7 avril", annonce la compagnie dans un communiqué publié en soirée. "La MEA annoncera les horaires de ces vols une fois qu'elle aura obtenu les autorisations nécessaires de la part des pays concernés", conclut le communiqué.
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Plus tôt en cours de journée, la MEA avait confirmé les vols de rapatriement prévus dimanche en provenance des Émirats arabes unis et de la Côte d'Ivoire. Ces deux vols viendront donc s'ajouter à ceux prévus le même jour et venant de Riyad et de Lagos. Selon l'horaire publié par la MEA, le vol en provenance d'Abidjan (ME576) atterrira à 23h59 à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), tandis que celui d'Abou Dhabi arrivera à 14h. Cette confirmation intervient suite à l'octroi, par les pays concernés, de toutes les autorisations nécessaires concernant ces deux voyages. Comme pour les vols décollant du Nigeria et d'Arabie saoudite, les avions partiront vides de Beyrouth afin de revenir avec les expatriés évacués.
La campagne de rapatriements a été organisée par le gouvernement à la demande pressante de plusieurs responsables politiques. Pour ce faire, le cabinet a mis sur pied un mécanisme selon lequel toutes les personnes désirant revenir au Liban devront passer des tests de dépistage du coronavirus avant leur départ. Les passagers seront ensuite assis à distance les uns des autres et devront passer un second test de contrôle à leur arrivée. En outre, le ministère de la Santé a appelé les expatriés souhaitant embarquer à remplir le formulaire préparé à cet effet, qui permet notamment de déterminer la priorité de retour.Hier, le Premier ministre Hassane Diab avait annoncé que les vols de dimanche constituaient "un premier test" pour le mécanisme de rapatriement. "S’il venait à apparaître qu’un grand nombre d’expatriés sont contaminés par le coronavirus, les rapatriements s’arrêteront", avait-il indiqué. Plus tôt dans la journée de samedi, le chef du Courant patriotique libre (aouniste), Gebran Bassil, a estimé que des retours massifs risquaient de constituer "une bombe à retardement" pour le Liban.
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