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Politique - Nominations

Vice-gouverneurs de la BDL : une nouvelle bataille à l’horizon ?

Si Mohammad Baassiri est maintenu à son poste, le mouvement Amal s’attachera à Raëd Charafeddine.

Une réunion du Conseil des ministres est prévue mardi au Sérail. Photo Dalati et Nohra

Les grands défis et les petites querelles politiques n’en finissent pas de compliquer la tâche du gouvernement de Hassane Diab. Après l’annonce du non-remboursement des eurobonds arrivant à échéance le 9 mars, et donc de la mise en défaut du Liban, et à l’heure où la lutte contre le nouveau coronavirus bat son plein, il semble que la prochaine bataille en Conseil des ministres sera celle des nominations administratives.

Au vu de la très grave crise économique et financière qui secoue le pays depuis des mois, les regards seront naturellement braqués sur les nominations des vice-gouverneurs de la Banque du Liban et des membres de la Commission de supervision des banques dont le mandat arrive à expiration dans une dizaine de jours, comme le confie une source proche du dossier à L’Orient-Le Jour.

Pour ce qui est des vice-gouverneurs de la Banque centrale, leur mandat était arrivé à expiration le 31 mars 2019. Mais le gouvernement de Saad Hariri n’était pas parvenu à pourvoir à ces sièges du fait de l’insistance du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, à nommer, à l’époque, un successeur au vice-gouverneur arménien, Harout Samuelian (proche du parti Tachnag).

Quoi qu’il en soit, c’est surtout une querelle opposant le tandem Baabda-CPL au président de la Chambre, Nabih Berry, qui pourrait entraver la nomination des vice-gouverneurs de la BDL. Et pour cause : les rapports entre les deux camps sont passés, ces derniers temps, par plusieurs secousses qui ont laissé leurs incidences sur le fonctionnement des institutions.

Pour le moment, les aounistes s’abstiennent de se prononcer à ce sujet, en attendant que le ministre des Finances, Ghazi Wazni, ancien conseiller du chef du législatif, établisse une liste de candidats à ces postes. La discrétion est aussi de mise à Aïn el-Tiné. Mais Yassine Jaber, député berryste de Nabatiyé, précise à L’OLJ que si Mohammad Baassiri (sunnite) est maintenu à son poste, nous insisterons pour reconduire Raëd Charafeddine (chiite), neveu de l’imam Moussa Sadr, fondateur du mouvement Amal, au sien.

Dans certains milieux politiques, on croit savoir que M. Baassiri serait proche de Washington. Ainsi, le pouvoir en place pourrait le maintenir à son poste pour envoyer un message positif à la communauté internationale. « Nous nous attendons à ce que le gouvernement procède à un nouveau mode d’action sur ce plan. Nous voulons voir le cabinet interviewer les candidats afin d’en choisir les plus compétents », poursuit M. Jaber, mettant en garde par la même occasion contre d’éventuels atermoiements sur ce plan. D’autant qu’il faut, selon lui, que le gouvernement envoie des signes positifs à la communauté internationale.

Et Yassine Jaber d’assurer qu’il n’existe aucun bras de fer actuellement entre le chef de l’État et le chef du législatif, dans la mesure où « aucune des deux parties ne porte atteinte à l’autre », dans le cadre de ces nominations.


(Pour mémoire : La nomination des vice-gouverneurs de la BDL toujours bloquée)

Retouches

Sauf que dans certains milieux proches du Premier ministre, on laisse entendre que ce train de nominations bute encore sur quelques obstacles, excluant une possibilité de procéder à de nouvelles nominations, lors de la séance gouvernementale prévue mardi prochain au Sérail sous la présidence de Hassane Diab. « Le cabinet se réunira en l’absence du chef de l’État pour poursuivre l’examen de la grave situation économique et financière. Il est donc très peu probable que la question soit tranchée une fois pour toutes la semaine prochaine, déclare une source proche du dossier à L’OLJ, exprimant le souhait de voir ce dossier résolu prochainement.

Entre-temps, des efforts pourraient être déployés pour introduire quelques retouches au projet de nominations, de façon à répondre aux demandes du président de la Chambre et de Baabda. Tout dépendra des noms que présentera Ghazi Wazni au Conseil des ministres en temps voulu.

À son tour, un proche de la présidence de la République renvoie la balle dans le camp du ministre des Finances. » Le président de la République se prononcera à ce sujet une fois la liste des candidatures établie et présentée au Conseil des ministres », souligne-t-il, faisant savoir par la même occasion que Michel Aoun attend également les dernières nominations judiciaires, rendues par Marie-Claude Najm, ministre de la Justice, au Conseil supérieur de la magistrature.


Pour mémoire

Le vice-gouverneur druze de la BDL, prochaine pomme de discorde entre Joumblatt et Arslane ?

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commentaires (3)

pitié, pitié, arreter de sauver les hommes politiques de quereller sauver le Libans qu on condamne à une mort certaine on dirai 4 mois de manifestation pour rien le peuple ne vous pardonnera pas.

youssef barada

15 h 18, le 14 mars 2020

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Commentaires (3)

  • pitié, pitié, arreter de sauver les hommes politiques de quereller sauver le Libans qu on condamne à une mort certaine on dirai 4 mois de manifestation pour rien le peuple ne vous pardonnera pas.

    youssef barada

    15 h 18, le 14 mars 2020

  • EN TOUT ET PARTOUT LES INTERVENTIONS DES ALIBABISTES POUR PRESERVER LEURS POSTES ET LEURS ACQUIS ET SURTOUT LEURS COMBINES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 56, le 14 mars 2020

  • Dans notre République topinambourienne, les institutions se bloquent à cause de nominations au sein du corps des éboueurs de Beyrouth eaec les interventions de Baabda, de Ain el-Tiné, de Nabih Berry, de Gebran Bassil, de la BDL, de Nabatiyé, de Washington...

    Un Libanais

    13 h 21, le 14 mars 2020

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