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Politique - Partis

Entre le PSP et le CPL, la guerre des dossiers se poursuit...

Après l’électricité, les formations de Walid Joumblatt et Gebran Bassil s’écharpent autour du ministère des Déplacés.

Ghassan Atallah et Walid Joumblatt à Clemenceau, le 25 février 2019. Photo tirée du compte Twitter de M. Joumblatt (@walidjoumblatt)

La tension n’en finit pas de monter entre le Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt et le Courant patriotique libre de Gebran Bassil. Cette fois, la querelle porte sur le ministère des Déplacés, détenu par les joumblattistes pendant des décennies puis confié aux aounistes sous le gouvernement Hariri III.

Alors que les deux partis s’accrochent déjà sur le fameux dossier des navires-centrales, Ghassan Atallah, ex-ministre d’État pour les Déplacés (CPL), a présenté à la justice des documents portant sur ce qu’il estime être « des dossiers de corruption » au sein du ministère avant qu’il en prenne la tête de février 2019 à janvier 2020. M. Atallah avait évoqué cette question lors d’une interview accordée à la chaîne OTV, organe médiatique du CPL, dimanche dernier. Il avait pointé un doigt accusateur en direction de quelques hauts fonctionnaires du ministère. Selon lui, ceux-ci graviteraient dans l’orbite de Moukhtara.


(Lire aussi : Entre Berry et Aoun, la guéguerre reprend de plus belle)



Interrogé hier par L’Orient-Le Jour, M. Atallah assure que le fait de porter cette bataille devant la justice ne signifie pas que sa formation veut alimenter le différend l’opposant au leader du PSP. « En tant que citoyen, je n’ai d’autre moyen que le recours à la justice pour protéger les deniers publics et permettre aux gens de recouvrer leurs droits », explique-t-il, assurant que « tous les Libanais ont le droit de savoir comment les taxes qu’ils paient à l’État sont en partie dépensées au ministère des Déplacés. » Sachant que, parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore obtenu les indemnités qui leur sont dues », dit-il.

À la question de savoir qui est responsable de cette situation au sein du ministère, Ghassan Atallah répond d’un ton ferme : « Le parti qui a dirigé le ministère pendant plusieurs décennies. » Une claire allusion au PSP. « Ce n’est pas la première fois que je saisis la justice dans le cadre de ce dossier. Durant la période d’expédition des affaires courantes, j’avais déjà présenté une notice portant sur la corruption au sein du ministère. Mardi, j’ai remis au parquet une version plus détaillée, grâce à de nouvelles données que certaines personnes concernées m’ont fournies », souligne encore Ghassan Atallah.

L’ancien ministre martèle qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle flèche aouniste décochée en direction de Moukhtara dans le cadre du règlement des comptes politiques entre les deux formations. « Si j’étais dans un autre ministère, j’aurais agi de la même façon, parce que le CPL œuvre pour l’édification d’un État en bonne et due forme. Et cet objectif ne pourrait être atteint sans que soit dévoilée l’identité de ceux qui ont porté atteinte aux Libanais et à leur argent », assure M. Atallah. Une façon pour l’ex-ministre aouniste de garder le dossier loin de ce qu’il perçoit comme « des tentatives de politisation », liées évidemment à la mésentente chronique entre sa formation et Moukhtara.




« Sautes d’humeur aounistes »

Sauf que cette nouvelle affaire ne peut être isolée du contexte tendu dans lequel il est intervenu. Le PSP se place en effet en tête des opposants au cabinet de Hassane Diab, formé par les partis du 8 Mars dont le CPL. S’ils sont conscients de l’ampleur de cette bataille et de ses incidences sur la scène politique, les joumblattistes ne veulent pas alimenter davantage la querelle. Une position qu’ils avaient déjà exprimée dans un communiqué publié dimanche par le département média au sein du PSP après l’interview de M. Atallah.

« Nous n’allons pas répondre aux accusations (de Ghassan Atallah). Il s’agit de sautes d’humeur aounistes qui n’influent aucunement sur l’équilibre des forces politiques, encore moins sur toute action menée en justice », assure Marwan Hamadé, député joumblattiste du Chouf, contacté par L’OLJ. « Ce qui nous importe, c’est le sauvetage du pays qui sera en faillite à partir de lundi », ajoute-t-il, dans une allusion au 9 mars, date de l’échéance d’une série d’eurobonds d’une valeur de 1,2 milliard de dollars. Un engagement que le cabinet Diab ne semble pas vouloir honorer.


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commentaires (2)

ET IL Y EN A DES TAS DE CHAQUE COTE MAIS SURTOUT CEUX QUI ACCABLENT LE CPL.

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 00, le 05 mars 2020

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Commentaires (2)

  • ET IL Y EN A DES TAS DE CHAQUE COTE MAIS SURTOUT CEUX QUI ACCABLENT LE CPL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 00, le 05 mars 2020

  • Si j’étais dans un autre ministère, j’aurais agi de la même façon, parce que le CPL œuvre pour l’édification d’un État en bonne et due forme. Et cet objectif ne pourrait être atteint sans que soit dévoilée l’identité de ceux qui ont porté atteinte aux Libanais et à leur argent » LE CPL OEUVRE POUR L'EDIFICATION D'UN ETAT A QUI VOULEZ VOUS FAIRE CROIRE CELA? LE CPL EST RESPONSABLE DE LA PERTE DE MILLIARDS DE DOLLARS DANS LE PROJET DE L'ELECTRICITE ET C'EST CETTE PERTE COLOSSALE QUI AMENE LE PAYS A LA RUINE COMME TOUS LES PARTIS ONT PROFITE DU SYSTEME, IL EST EVIDENT QUE LES POLITICIENS , PAR REPLIQUE IMMEDIATE A DES ACCUSATIONS , VONT DEVOILE SANS MEME SE RENDRE COMPTE L'ENORMITE DES VOLS ET DE LA CORRUPTION DANS TOUS LES DOMAINES ET COMMIS PAR TOUS PENSEZ VOUS QUE LES SOMMES ALLOUEES AU SUD NE SONT PAS AUSSI DETOURNEES PAR LES POLITICIENS ET NE VONT PAS TOUS AU PEUPLE ?. LA GUERRE EST TERMINE EN 2006 ET 14 ANS APRES , ON A DES SOMMES DISTRIBUEES A TOUT VA ENCORE LA VERITE TOUS CAD TOUS ONT PROFITE DU SYSTEME DE CORRUPTIONS ET DE VOL MIS EN PLACE IL EST TEMPS DE RENDRE DES COMPTES ET DE L'ARGENT A L'ETAT . LE PEUPLE NE PEUT PLUS SUPPORTER CET ETAT DE FAIT QUI LE PRIVE DU MINIMUM REQUIS POUR UNE VIE DECENTE ET AUCUN DES PARTIS NE PEUT CRITIQUER L'AUTRE SANS AVOUER AVOIR FAIT DE MEME

    LA VERITE

    09 h 59, le 05 mars 2020

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