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À La Une - Liban

Restructuration de la dette : les cabinets Lazard et Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP sélectionnés

Le gouvernement confirme l'information rapportée lundi par L'Orient-Le Jour.

Le Conseil des ministres à Baabda, le 25 février 2020. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais a officiellement annoncé mardi à l'issue d'un Conseil des ministres que ce sont bien les cabinets Lazard et Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP qui ont été sélectionnés pour épauler le Liban dans le processus de restructuration de la dette, confirmant l'information rapportée lundi par L'Orient-Le Jour.

Alors que le ministère des Finances devait procéder, vendredi, à l’ouverture des plis pour les deux appels à propositions lancés mercredi et visant à sélectionner un cabinet de conseil financier international et un cabinet d’avocats international, les réunions se sont poursuivies pendant plusieurs jours. Dimanche, deux sources très proches du dossier avaient indiqué à L’Orient-Le Jour que sur le volet financier, c’est le cabinet Lazard qui avait été sélectionné. Pour ce volet, douze cabinets étaient appelés à soumettre leurs propositions : Rothschild & Co, Guggenheim Partners, Citibank, Lazard, JPMorgan, PJT Partners, Houlihan Lokey, Newstate Partners, Standard Chartered, Global Sovereign Advisory, Deutsche Bank et White Oak. Une troisième source a indiqué à L'Orient-Le Jour, que seuls huit d'entre eux ont présenté leurs offres.

Concernant le volet légal, trois grands cabinets spécialistes de la dette souveraine étaient en compétition : Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP, White & Case LLP et Dechert LLP – dont fait partie l’ancien ministre Camille Abousleiman. Sur ce volet, les mêmes sources avaient indiqué dimanche que c'était le cabinet Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP qui avait remporté la mise.



(Lire aussi : Dette : le Liban n’a plus d’autre choix que de négocier, assure Yassine Jaber)



Les principaux détenteurs d’eurobonds s’organisent
Depuis plusieurs semaines, les cercles économiques et politiques au Liban débattent de l’opportunité, dans un contexte de crise économique et financière aiguë, de rembourser une série d’eurobonds s’élevant à 1,2 milliard de dollars et arrivant à échéance le 9 mars. Certains milieux prônent de négocier dès à présent avec les créanciers de l’État une restructuration de la dette. Le gouvernement Diab, qui s’est donné jusqu’à fin février pour trancher, a déjà entamé selon plusieurs sources concordantes les préparatifs en vue de conduire des négociations préliminaires avec les créanciers.

Du côté des créanciers de l’État, les principaux détenteurs d’eurobonds s’organisent également afin de sélectionner le (ou les) cabinet(s) d’avocat qui les représentera. Si une restructuration de la dette devait être décidée, les principaux détenteurs d’eurobonds se regrouperont au sein d’un comité pour en négocier les termes avec l’État. Une fois un accord conclu, les termes de la restructuration doivent être approuvés par une majorité de 75 % des détenteurs de chaque série, votant série par série. En général, une restructuration de la dette signifie que de nouvelles séries d’eurobonds sont émises avec des dates de maturité plus longues, une réduction des intérêts et souvent du principal. Les séries existantes sont alors échangées contre les nouvelles séries.


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