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À La Une - Liban

Hariri : "Nous ne permettrons à personne de refaire de Beyrouth un espace de destruction"

La ministre sortante de l'Intérieur, Raya el-Hassan, affirme que les attaques contre les forces de l'ordre sont "inacceptables".

Des pétards tirés sur des brigadiers antiémeute, le 18 jenvier 2020 dans le centre-ville de Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir

Plusieurs responsables, dont le Premier ministre sortant et leader du courant du Futur, Saad Hariri, ont réagi samedi soir aux violents affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre au centre-ville de Beyrouth qui ont fait plus de 220 blessés.

"Les scènes d'affrontements, d'incendies et d'actes de vandalisme dans centre-ville de Beyrouth sont folles, suspectes et inacceptables car elles menacent la paix civile. Beyrouth ne sera pas une arène pour les mercenaires et les politiques délibérées visant à briser le caractère pacifique des mouvements populaires", a écrit M. Hariri sur son compte Twitter.

"Le rêve de Rafic Hariri d'une capitale unifiant tous les Libanais ne brûlera pas par le feu des hors-la-loi et de ceux qui refusent le caractère pacifique du mouvement populaire. Nous ne permettrons à personne de refaire de Beyrouth un espace de destruction, de dévastation et une ligne de démarcation. Les forces militaires et de sécurité sont appelées à protéger la capitale et ses environs et à refouler les perturbateurs et les intrus", a conclu le chef du gouvernement démissionnaire.



De son côté, la ministre sortante de l'Intérieur, Raya el-Hassan, a affirmé que les attaques contre les forces de l'ordre étaient "inacceptables". "A plusieurs reprises, je me suis engagée à protéger les manifestations pacifiques, et j'ai toujours affirmé le droit de manifester, mais il est condamnable et inacceptable que ces manifestations se transforment en agressions flagrantes contre les forces de l'ordre et les biens publics et privés", a écrit Mme el-Hassan sur son compte Twitter.



La ministre est depuis quelques jours l'une des cibles privilégiées du mouvement de contestation contre la classe dirigeante, accusée d'incompétence et de corruption, se plaignant de violence policière.

Pour sa part, le ministre d'Etat sortant aux Affaires du commerce extérieur, Hassan Mrad, représentant de la Rencontre consultative (sunnites pro-8 Mars), a twitté : "Le Liban est triste, et Beyrouth, l'antre de l'arabité, pleure".



L'ancien ministre Nouhad Machnouk a, quant à lui, réagi sur son compte Twitter en une phrase. "Le sang des Libanais, citoyens et forces de l'ordre, est sur les mains des partis formant le cabinet", a écrit le député de Beyrouth, ancien membre du courant du Futur, dans un tweet accompagné de photos des affrontements dans le centre-ville de la capitale et d'agents des forces de sécurité blessés.



Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun avait désigné Hassane Diab, appuyé par les partis du 8-Mars, au poste de Premier ministre. Malgré son insistance à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela est réclamé par la contestation, M. Diab est rejeté par les protestataires qui estiment qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont ils réclament le départ. Après une dose d'optimisme qui, selon plusieurs observateurs, donnait la formation du gouvernement pour imminente, de nouveaux obstacles sont venus entraver la mise en place du cabinet.



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Plusieurs responsables, dont le Premier ministre sortant et leader du courant du Futur, Saad Hariri, ont réagi samedi soir aux violents affrontements entre des manifestants et les forces de l'ordre au centre-ville de Beyrouth qui ont fait plus de 220 blessés."Les scènes d'affrontements, d'incendies et d'actes de vandalisme dans centre-ville de Beyrouth sont folles, suspectes et inacceptables...
commentaires (10)

Il a gros à perdre cette fois ci.

FRIK-A-FRAK

13 h 32, le 19 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Il a gros à perdre cette fois ci.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 32, le 19 janvier 2020

  • Gare aux infiltres couleur noir et jaune...

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 54, le 19 janvier 2020

  • LE MALHEUR C,EST QUE VOUS N,ETES PAS EN POSITION DE DICTER DES ORDRES. FALLAIT PAS SE RETIRER DE L,ARENE ET DE LAISSER L,ESPACE LIBRE AUX AUTRES MAIS RESTER ET RELEVER LES DEFIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 28, le 19 janvier 2020

  • On en a marre des déclarations de tous nos responsables à coloration bleue, orange, verte, jaune-canari, panachée de rouge etc., toujours prompts à se décharger sur les autres de la catastrophe qui détruit notre pauvre pays. Alors que ce sont uniquement eux, tous ensemble, qui en sont les responsables ! Malgré cela, certains ont le culot de travailler dans l'ombre pour garder le pouvoir et leurs privilèges, quitte à le faire à l'aide de prête-noms dociles... Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 07, le 19 janvier 2020

  • La transformation du soulèvement en actes de violence lui fait perdre toute légitimité et indique avec amertume que les révolutionnaires n'ont rien à offrir de mieux que la classe politique actuelle. Qui va soigner les blessés? qui va réparer les dégâts? C'est l'Etat libanais en empruntant un peu plus.

    Shou fi

    10 h 25, le 19 janvier 2020

  • Mettre un pansement sur une jambe en bois ne sert à rien. Il faut remédier à la racine du problème. Les ministres sortants et les partis vendus ne sont pas en mesure de calmer la colère du peuple vu leurs agissements inacceptables dans la formation du gouvernement et l'injustice dans leur façon de tabasser et blesser les citoyens. Ils ne vont pas pas dans le sens de calmer les esprits. ils poussent tous les protestataires dans leurs retranchements. La révolution pacifique peut se radicaliser vu l'injustice et le manque de discernement des forces de l'ordre qui nous font croire qu'ils ne savent pas qui fait quoi alors que des membres de renseignements sont mêlés à la foule mais laissent faire les cagoulés pour générer une situation de chaos qui permettrait au pouvoir de casser des révolutionnaires sous pretexte de protéger les biens de la population et faire régenter l'ordre. Tout le monde voit leur manège et personne ne cédera à leur complot. Le général de l'armée a fait hier une promesse au peuple, le protéger et veillez à la sécurité des gens dans la rue. Où était-il hier soir lorsque les forces de l'ordre ont blesseé 400 personnes?

    Sissi zayyat

    10 h 05, le 19 janvier 2020

  • "les attaques CONTRE les forces de l'ordre sont inacceptables". Certainement! Mais les attaques DES forces de l'ordre le sont tout autant. Pourquoi s'en prennent-elles aux manifestants pacifiques et non aux casseurs cagoulé? "le sujet est délicat" avait répondu à cette question le ministre, une autre fois. Sous entendu: il n'est pas permis aux forces de l'ordre de toucher aux voyous d'Amal, du CPL, ou du Hezbollah. On se rattrappe alors sur les autres!

    Yves Prevost

    07 h 44, le 19 janvier 2020

  • Il a raison. Il faut rendre au centre-ville son rôle commercial si on veut se donner les moyens de redresser l'économie. La solution serait donc de déplacer le parlement hors Beyrouth. Afin de protéger les parlementaires, la caserne Faiyadiyeh serait un bon choix pour la prochaine séance parlementaire.

    Zovighian Michel

    07 h 44, le 19 janvier 2020

  • Ceux qui sont mécontents de la situation des massarifs pourquoi ils viennent détruire au centre ville ? Ils ont bien des distributeurs et des banques dans la Banlieue Sud Non?

    PROFIL BAS

    07 h 20, le 19 janvier 2020

  • Peut etre vous devriez etre a l ecoute de ce peuple dont votre gouvernemt, l ingenieur financier Riad Salame et Le President de la Republique ont conduit a la pauvrete et la precarite Trouvez vous normal que ce peuple, ces retraites, dont toutes les economies d une vie ont été exurpes par les banques se taisent Étant donné la gravité de ces crimes, il faudrait peut etre commencer a prendre des mesures correctrices et tenir quelqu'un responsable.

    KARIM GHAZZAOUI

    00 h 20, le 19 janvier 2020

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