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À La Une - Liban

Le Liban entre dans son quatrième mois de révolte

Plusieurs routes toujours bloquées à travers le territoire.

Des manifestants libanais bloquant la voie-express du Ring à Beyrouth, le 17 janvier 2020. Photo ANI

Alors que le Liban est entré vendredi dans son quatrième mois de révolte contre la classe dirigeante libanaise, les élèves et les étudiants ont à nouveau investi les rues en matinée, et plusieurs routes étaient toujours coupées à Beyrouth et en province dans le cadre de la "semaine de la colère" contre la crise économique et politique.

A Jdeidé, plusieurs centaines de jeunes se sont à nouveau rassemblés, comme ces deux derniers jours, sur la place principale de la localité dite de l'Horloge, pour une marche pacifique sur l'autoroute côtière qui va les mener jusqu'à Antélias, quelques kilomètres plus au nord, en présence de militaires et des forces de l'ordre qui tentent de libérer au moins une voie de circulation. Les protestataires se sont arrêtés à Jal el-Dib, où ils ont été rejoints par d'autres manifestants.

Photo ANI

A Jounieh, élèves et étudiants étaient à nouveau mobilisés, notamment devant le siège local de la compagnie de téléphonie mobile Alfa dont ils ont forcé la fermeture en empêchant les employés d'y entrer, criant les slogans traditionnels de la révolte. Plus tôt dans la matinée, ils avaient également empêché les fonctionnaires de la compagnie publique de téléphonie filaire Ogero d'entrer dans leurs bureaux, et manifesté devant plusieurs bureaux de change.

Photo Ani


A Saïda, au Liban-Sud, la contestation a annoncé qu'elle allait poursuivre sa mobilisation contre les établissements bancaires de la ville.

A Hasbaya, des contestataires, réclamant que les "corrompus rendent des comptes" et le recouvrement des fonds volés, ont procédé à la fermeture de plusieurs administrations publiques, notamment la branche locale d'Electricité du Liban, celle de l'Office des eaux et Ogero. Des rassemblements ont également eu lieu devant plusieurs établissements bancaires de la localité.

Photo Ani

Les acteurs du secteur médical libanais, en crise depuis plusieurs semaines, se sont également mobilisés vendredi, en organisant des sits-in dans plusieurs hôpitaux du pays et des marches de médecins. Une délégation des médecins partis de l'hôpital Hôtel Dieu de France, dans le quartier d'Achrafieh, se sont joints, après leur marche, aux manifestants mobilisés sur la voie-express du "Ring" à Beyrouth, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).

Photo Claude Assaf

A Tripoli, des étudiants ont organisé en fin de journée une marche de protestation dans les rues de la ville, rejoints par plusieurs dizaines de médecins, d'ingénieurs et de professeurs d'université, selon l'Ani. La procession est partie de la place el-Nour, dans le centre-ville, pour se rendre jusqu'à Mina, rythmée par des slogans contre le Premier ministre désigné et la ministre sortante de l'Intérieur. 


(Lire aussi : Le cèdre et le néantle billet de Gaby NASR)


Les routes bloquées
Cette journée a également été marqué par une série de tentatives de blocage de routes au moyen de pneus enflammés dans plusieurs régions du pays, principalement dans les régions du Kesrouan et du Metn, jusqu'à la lisière de Beyrouth, mais l'armée libanaise, déployée sur l'ensemble du territoire, intervient systématiquement.

Dans le centre-ville de Beyrouth, point névralgique de la contestation, la voie express du Ring était coupée. Au Liban-Nord, les routes sont fermées sur la place al-Nour, à Tripoli. La circulation est également bloquée à Minié, ainsi que sur la place principale de Halba. Un groupe de manifestants a également tenu un sit-in devant le siège du Sérail de la ville, appelant le mohafez du Nord, Ramzi Nohra, à démissionner, l'accusant de corruption. Dans la Békaa, les routes sont fermées à hauteur du carrefour de Zahlé, ainsi que dans les localités de Taalabaya et de Saadnayel. Des sit-in ont également eu lieu devant plusieurs banques, dans la région de Bar Elias, selon notre correspondante, Sarah Abdallah.

La contestation avait repris de plus belle mardi, mais elle avait été marquée par deux nuits de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre qui ont fait des dizaines de blessés et conduit à de nombreuses arrestations.

Hier, des manifestations ont eu lieu en soirée devant le Parlement, la Banque du Liban et le ministère de l'Intérieur.

Depuis trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables, accusés de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités.


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Alors que le Liban est entré vendredi dans son quatrième mois de révolte contre la classe dirigeante libanaise, les élèves et les étudiants ont à nouveau investi les rues en matinée, et plusieurs routes étaient toujours coupées à Beyrouth et en province dans le cadre de la "semaine de la colère" contre la crise économique et politique. A Jdeidé, plusieurs centaines de jeunes se sont...

commentaires (5)

LES ABRUTIS EKHDINA BEL MAZHA LAL SHAGHLE ! GARE A LA REVOLUTION !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 53, le 17 janvier 2020

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Commentaires (5)

  • LES ABRUTIS EKHDINA BEL MAZHA LAL SHAGHLE ! GARE A LA REVOLUTION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 53, le 17 janvier 2020

  • LA REVOLTE N,EST PAS ENCORE DEVENUE REVOLUTION. LES MARCHANDAGES HONTEUX POUR LA FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT VONT LUI FAIRE PASSER LA FRONTIERE EN BRULANT LES ETAPES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 19, le 17 janvier 2020

  • Donc révolte et toujours plus " révolution" ? Qu'est ce qui a fait qu'on ait dégradé le mouvement en simple tempête tropicale ?

    FRIK-A-FRAK

    14 h 51, le 17 janvier 2020

  • Bientôt nous entrerons dans la deuxième année sans avoir pu aboutir à rien !

    Chucri Abboud

    14 h 44, le 17 janvier 2020

  • Ohhhhh.... pourquoi ne dit on plus RÉVOLUTION, mais contestation ???? Ça fait penser aux ouragans de force 5 qui se voit dégrader en force 1 à l'approche de la terre . Ça avait volé trop haut peut être ?

    FRIK-A-FRAK

    12 h 09, le 17 janvier 2020

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